Retrouvez ici les conseils de votre sorcière bien-aimée du calendrier-lunaire.info pour gagner du temps au jardin potager.
LES CONSEILS POUR GAGNER DU TEMPS AU JARDIN POTAGER (et aussi ne pas en perdre)
Bien que le jardinage soit un plaisir, il est plutôt courant pour les jardiniers actuels de se sentir dépassé par les travaux du potager.
Et pour cause, vous êtes de plus en plus jeunes à vous intéresser à produire vos propres légumes.
Manque d’expérience, quelques erreurs de débutant, en plein dans la vie active, procrastination (c’est le mot à la mode aujourd’hui) ; il ne faut pas grand chose pour être vite dépassé au potager.
Dans cet article je vais vous expliquer comment produire des légumes variés, en quantité, sains et bios en privilégiant les techniques qui font gagner du temps.
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COMMENT PERDRE DU TEMPS AU JARDIN ?
Trois actions principales sont très gourmandes en temps pour le jardinier qui se base sur un jardin classique.
Je veux dire par classique un jardin qui se base sur notre vision du potager à la française, avec des allées propres, pas une mauvaise herbe dans les rangs, un travail du sol en profondeur en retournant la terre à la bêche ou au motoculteur.
Ces trois pertes de temps sont :
Le désherbage :
En bio il se fait sans produits chimiques, demande des outils à mains comme la binette et le sarcloir. Les adventices reviennent souvent ce qui oblige le jardinier à repasser régulièrement dans les planches de culture.
L’arrosage :
Nécessaire lorsque les précipitations ne sont pas assez abondantes, durant l’été et pour les jeunes semis. Le jardinier doit y consacrer une partie de son temps presque tous les jours.
Le travail du sol :
Avant la mise en place d’une culture le jardinier retourne la terre à la bêche, se fatigue et se casse le dos au passage. Il peut aussi passer le motoculteur.
Osez remettre ces travaux en question ou du moins les optimiser, de nombreux jardiniers, techniciens, penseurs et auteurs l’ont fait et le font encore, les nouvelles techniques respectueuses du sol, de la faune et de l’écosystème sont bel et bien possible et ne demandent qu’a être adoptées par de plus en plus de jardiniers (et agriculteurs).
Et leur petit plus, c’est que ces techniques font gagner du temps !
Mais se détacher de cette vision classique du jardinage n’est vraiment pas aisée.
Depuis combien de siècles l’homme se bat-il contre les mauvaises herbes ?
Une terre non labourée peut-elle donner des légumes ?
Comment est-il possible de diminuer les arrosages ?
GAGNER DU TEMPS AU JARDIN POTAGER : Un sol jamais nu
La première chose est de ne pas laisser un sol nu, ce qui limite les travaux de désherbage, de travail du sol et d’arrosage.
En intégrant ce principe tout simple dans votre potager vous allez gagner du temps, mais voyons comment l’appliquer :
Pailler – Mulcher – Couvrir
Mulch d’automne, destiné à préparer la terre pour le printemps
Mulch d’automne, destiné à préparer la terre pour le printemps
Après un désherbage minutieux du potager, ou après avoir transplanté des légumes apportez une bonne épaisseur de paillis, ou mulch (10 cm minimum) à même le sol. Cette action va avoir de multiples avantages. Tout d’abord elle limite les adventices (mauvaises herbes) en limitant la germination des graines qui ont besoin de lumière pour germer. Les graines qui n’en ont pas besoin, germeront et seront affaiblies par le manque de lumière, s’étioleront puis mourront. Il y a des exceptions, certaines adventices repartent de rhizomes (liseron) ou de bulbilles (oxalis), elles arriveront tôt ou tard à repercer le paillis. Mais quoi qu’il en soit, ce temps que vous aurez pris pour pailler votre potager sera amplement rentabilisé en temps de désherbage. Un autre avantage de ce paillis est la diminution des arrosages car cette couverture de végétaux protège le sol de l’évaporation et donc diminue au moins par deux les apports nécessaires. C’est donc un double gain de temps qu’offre le paillage au potager. Le mulch est aussi une excellente manière de préparer un nouveau potager (voir photo ci contre), couvrez, durant l’automne, la surface désirée d’au moins 20 cm de feuilles (ou autre matière organique), la faune dont les vers de terre vont décomposer cette matière, aérer le sol, vous obtiendrez un sol bien fertile au printemps.
Cultiver des engrais verts
Dans la nature comme au potager une terre laissée nue est rapidement recolonisée par les plantes, qu’elles soient cultivées ou adventices. La culture d’engrais verts va prendre de vitesse les adventices et permettre la production d’une biomasse importante. Les engrais verts fertilisent la terre et peuvent servir de paillis régulier notamment dans le cas des cultures pérennes (ex : luzerne). Comme dans le cas du paillis on gagne du temps de désherbage à cultiver des engrais verts ! Un autre type de gain de temps avec la culture d’engrais verts est liée à l’aération du sol (du moins pour les terres pas trop argileuses). Avec leur système racinaire puissant les engrais verts ont le pouvoir de décompacter la terre. Pour aller plus loin sur le sujet je vous invite à consulter cet article sur les engrais verts de printemps.
Cultiver vos plantes « utiles »
Certaines plantes que l’on qualifie d’utiles sont facile à trouver dans la nature, c’est le cas de l’ortie qui va apprécier les zones riches en azote. La prêle et la consoude vont plutôt prospérer dans les zones humides. Pour gagner un peu de temps et si vous ne connaissez pas d’endroit ou trouver ces plantes il peut être utile de les cultiver dans un coin de votre jardin. Vous pourrez ainsi les utiliser en purins, en paillis ou les rajouter régulièrement au compost.
Associer les légumes
Une autre manière de protéger le sol est d’associer les légumes. Un exemple type est celui des trois sœurs (haricot mais courge). Le maïs se développe verticalement et ne couvre pas le sol, au contraire la courge se développe horizontalement et empêche le développement des adventices. Pour en savoir plus sur cette association et pour en découvrir d’autres je vous invite à consulter cet article.
En associant les plantes entre-elles on peut aussi repousser les ravageurs d’une culture, voir créer un milieu défavorable au développement des maladies. On limite ainsi les éventuels traitements naturels.
Allées engazonnées, pavées ou paillées
La gestion des allées du potager peut demander beaucoup de temps lorsque le jardinier désire ou doit les laisser nues. C’est même parfois obligatoire dans les règlements des jardins familiaux. Quel dommage et quelle perte de temps !
Si vous avez possibilité ne laissez pas les allées de votre potager nues. Semez éventuellement du gazon. Un passage de tondeuse une fois tous les 15 jours ne demandera presque pas de temps et vous procurera de quoi pailler régulièrement. Un conseil supplémentaire, mélangez de l’achillée millefeuille à votre semis de gazon. Son odeur éloigne les insectes nuisibles et elle rentre dans la préparation 502 en biodynamie, permettant d’améliorer le sol et le compost.
Si vous préférez des allées pavées, elles donneront un cachet incomparable à votre potager et ne demanderont presque pas d’entretien.
Une autre possibilité est de pailler les allées (après un désherbage minutieux). Les adventices finiront par revenir mais vous aurez gagner énormément de temps.
Automatiser l’arrosage
Cela va de soi, l’arrosage est indispensable pour une bonne croissance des légumes. Si des astuces permettent de moins arroser le potager elles ne dispensent pas d’apporter de l’eau à des moments bien précis, par exemple lors de la croissance des jeunes plantules, lors de fortes chaleurs en été, ou lors du développement d’une partie précise du légume (ex: bulbe). Aujourd’hui on trouve des systèmes variés pour automatiser l’arrosage, ce qui permet au jardinier de réaliser d’autres travaux durant ce temps. Voici quelques uns de ces systèmes expliqués dans cet article sur la gestion de l’eau au potager.
Éviter le bêchage
Comme nous l’avons vu précédemment le travail du sol demande un temps particulièrement long au jardinier. A cela s’ajoute le type de terre. Une terre sableuse, légère demandera beaucoup moins d’efforts et de travail qu’une terre argileuse, collante. Un simple passage au croc dans une terre sableuse suffira pour accueillir un nouveau semis, par contre une terre argileuse demandera une aération plus profonde à l’aide d’une bêche, d’une fourche bêche ou d’une grelinette. A choisir préférez ce dernier outil, il couvre une plus grande surface, demande un effort moins important et respecte le sol car il n’est pas retourné mais juste soulevé.
GAGNER DU TEMPS AU JARDIN POTAGER : De l’organisation
Planifier
Prévoir en avance ce que vous allez semer et planter au potager est une économie de temps. Sans pour autant être au jour prêt une bonne planification permet de ne pas oublier des semis. Pour cela il est possible de se baser sur certains calendriers de semis puis d’adapter suivant la météo. Je publie d’ailleurs mensuellement (sauf pour décembre et janvier) un article sur les travaux à faire ainsi qu’un calendrier lunaire. Prenez par exemple le temps en janvier de planifier votre année sur votre calendrier, suivant vos besoins et envies.
Faire un plan de potager
En relation étroite avec le point précédent dessiner un plan de potager permet d’estimer la place dont vous allez avoir besoin pour chacune de vos cultures. Ce plan vous permet entre autre de prévoir vos besoins spécifiques en fertilisation, de penser votre installation d’arrosage, de prévoir les rotations de culture.
Intégrer des principes de permaculture
Un des principe en permaculture consiste à cultiver son potager à proximité de la maison. La disposition des légumes est également réfléchie. Les légumes qui demandent des soins réguliers comme de l’arrosage (ex: laitues, mesclun) ou des travaux de taille (ex: tomates) ou bien encore des passages réguliers (ex: haricots, encore mesclun) sont au plus proche d’une plate bande et à porté de main. Les légumes qui demandent moins de soin sont cultivés au plus loin et sont moins accessible dans une parcelle (ex: courges, maïs, choux).
La brouette organisée
Je suis plutôt mal placé pour vous donner ce conseil mais quand je l’applique je suis très content de gagner ce temps ! Prenez tous les outils dont vous avez besoin pour une tâche spécifique. Casez tous ces outils dans une brouette puis allez-y !
Voici un petit récapitulatif des actions courantes au potager.
Actions Outils
Semer Cordeau, graines, mètre, croc, râteau, arrosoir, serfouette
Transplanter Plantoir ou transplantoir, arrosoir, cordeau, seau pour pralin
Récolter Sécateur, couteau, caisse, (brosse à légume)
Débutez petit
L’erreur type lorsque l’on débute un potager est de prévoir une trop grande surface de culture. Démarrer sur une petite surface (10 à 50m²) permet de s’habituer au maniement des outils, d’estimer le temps que demande cette surface en travaux de semis, de plantation, de désherbage, de paillage, d’arrosage, de tuteurage, d’éventuels soins en potions naturelles, de récoltes etc… Je vous conseille de faire le point sur une année entière avant d’envisager un éventuel agrandissement du potager.
GAGNER DU TEMPS AU JARDIN POTAGER : Conseils de culture
Cultiver des légumes perpétuels et vivaces
Une fois en place un légume perpétuel ou vivace n’a plu qu’à être arrosé, récolté et quelque fois divisé. Plus besoin de semis, préparation de la terre etc… Nous verrons plus en détails ces légumes dans les prochains billets du blog mais voici une petite liste non exhaustive :
Le poireau perpétuel
Le chou perpétuel
L’oignon de Rocambole
La ciboule de Saint Jacques
L’ asperge
L’ail des ours
Le topinambour
Plant de laitue commençant à grainer
Plant de laitue commençant à grainer
Laisser les graines se ressemer
Certaines plantes se ressèment très facilement d’une année sur l’autre. Je pense aux capucines, aux blettes, au fenouil et aneth, à la coriandre, aux soucis et bourraches, c’est même le cas des tomates. Je conviens toutefois qu’il soit difficile de combiner ce point avec le paillage.
Culture en serre
La culture en serre permet de gagner du temps sur l’année. Je joue un peu sur les mots sur ce point. Un légume cultivé en serre arrivera plus vite à maturité et pourra être remplacé plus rapidement par une autre culture. Donc la culture en serre demande plus de travail et plus de temps à passer au potager ! Certes, mais si vous avez la possibilité réduisez éventuellement votre parcelle plein air (cultivez par exemple des engrais verts à l’emplacement que vous aurez réduit) pour cultiver sous serre des légumes plus sensibles aux maladies, comme la tomate ou pour réaliser vos semis en godets etc… La serre offre de nombreux avantages non négligeables sur une année de culture et apporte au final un gain de temps appréciable. Je recommande au passage le guide de Loïc, idéal pour les bricoleurs (même débutants) qui veulent construire leur propre serre de qualité avec du caractère !
Culture sur butte
La culture sur butte s’inscrit dans une démarche permaculturelle. Les avantages de cette technique sont multiples : la zone cultivée se retrouve moins bas ce qui est beaucoup plus ergonomique, le travail du sol est diminué car une fois la butte installée la terre n’est plus retournée, les adventices sont faciles à retirer et les graines en profondeur ne sont pas ramenées en surface. Les arrosages sont également moins fréquents car les buttes sont paillées. La culture sur butte est très économe en temps, une fois qu’elles sont mises en place, ce qui est le plus long à faire ! Pour aller plus loin sur ce sujet, je n’ai qu’une référence, il s’agit du livre de Richard Wallner, le Manuel de culture sur butte (lien vers Amazon). Attention toutefois au prix, parfois gonflé par les vendeurs (il coute normalement 30€) !
Bien affuter vos outils
En cuisine un couteau émoussé est une catastrophe pour cuisiner. Au potager c’est pareil, des outils émoussés vous feront reprendre vos gestes à plusieurs reprises et vous feront perdre beaucoup de temps. Pensez à affuter régulièrement vos sécateurs, cisailles, couteaux, binettes et sarcloirs. Pour les outils qui en ont besoin pensez aussi à les graisser.
Composter
Combien de jardiniers amènent encore leur déchets de culture en déchetterie ? Le compostage est un point fondamental dans un potager bio. Un bon compost permet entre autre de fertiliser le potager et d’améliorer la structure du sol. Si vous avez peur que le compost transmette les maladies je vous invite à découvrir cet article dédié à cette technique pas si simpliste.
Acheter vos plants
Si vous n’avez pas le temps de faire tous vos semis il reste la solution d’acheter des plants prêts à être transplanter. Toutes les jardineries en proposent mais les prix sont parfois assez élevées. Voyez aussi auprès des maraichers bios qui parfois en proposent à la vente.
A plusieurs c’est mieux
Le partage n’est pas un vain mot entre jardiniers. Pour reprendre le point précédent si vous êtes en relation avec des jardiniers il est plutôt courant de faire des échanges. L’un fait des semis de poireaux, l’autre démarre les choux, le voisin qui a la serre prépare les jeunes plants de tomates. Certaines associations de potagers familiaux ont même des serres misent en commun. C’est une solution avantageuse pour gagner un peu de temps au jardin.
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