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Pour produire un bon fertilisant, tous les jardiniers bio devraient avoir au moins un composteur où les déchets du jardin et de la cuisine pourraient être décomposés par des micro-organismes et d’autres créatures vivant dans le sol. Faire son compost n’est pas difficile et c’est un excellent moyen de recycler ses déchets.
C’est une approche écologique et durable dont tous les jardins peuvent tirer profit.

Faire son compost

Bien choisir l’endroit pour faire son compost

Un endroit très ensoleillé apporte de la chaleur à votre composteur, ce qui accélère la décomposition de son contenu. Vous pouvez faire une simple pile de déchets dans une zone ensoleillée ou partiellement ombragée de votre jardin, ou entreposer cette pile dans une structure rudimentaire. Celle-ci peut être construite à partir de matériaux variés : bois, briques, palettes, grillage ou même pneus usagés. Dans tous les cas, il faudra veiller à assurer un bon drainage. Une pile de compost doit mesurer au moins 1m3 pour être effective.

Lorsque vous ajoutez de la matière à votre pile, celle-ci doit être aussi fine que possible, pour se décomposer plus vite. Vous pouvez utiliser un broyeur. De nombreux jardiniers ajoutent également un peu de terre arable dans le but d’introduire des micro-orga­nismes qui aideront à amorcer le processus de décomposition. Vous pouvez faire votre com­post dans un bac en alternant des couches de matière “verte” et “brune” que vous séparerez de fines couches de terre arable.

La dernière étape du compostage consiste à tamiser la matière décomposée et à remettre les morceaux de grande taille à composter dans une nouvelle pile.

 

Ingrédients du compost

Les ingrédients potentiels sont “verts” et “bruns”. Les “bruns” comprennent la matière végétale sèche ou morte, comme la paille, le foin, les herbes sèches, les feuilles mortes, les coquilles de noix, le papier en morceaux, les aiguilles de pin, les tiges rigides et la sciure de bois. Ils ont tendance à être secs et devront être humidifiés avant d’être ajoutés à votre système de compostage.

Les “verts” sont frais : il s’agit de matière végétale, comme les herbes vertes du jardin, les épluchures de fruits ou de légumes, les feuilles vertes, l’herbe tondue, les sachets de thé, le café moulu, les algues, les coquilles d’œufs, les restes de pois­son, les fumiers végétaux et animaux.

Les “verts” contiennent plus d’azote que les bruns. L’azote est un élément constitutif essentiel des acides aminés et donc des protéines ; il peut être considéré comme une base pour la fabrication de protéines de milliards de micro-organismes dont votre sol a besoin.

Un bon mélange de “bruns” et de “verts” est la solution la plus équilibrée en nutriments pour les micro-organismes. Il améliore égale­ment l’aération et l’humidité de la pile.

 

Méthode du compost à froid

Faites une pile de “bruns”, comme des feuilles mortes, humidifiez-les et ajoutez-y progressivement des “verts”, comme des déchets de cuisine ou de l’herbe que vous aurez tondue tout au long de l’année (cette méthode demande une année complète). S’il fait très froid en hiver, couvrez la pile avec du carton ou un vieux tapis. Dans ce type de compostage, il n’y a jamais assez de verts riches en azote pour chauf­fer la pile. Retournez donc votre tas au moins une fois par mois si vous n’avez pas ajouté de verts récemment, cela fragmen­tera la masse en décomposition et la rendra plus friable. Faites attention à toujours avoir autant de bruns que de verts. Avec trop de verts, vous obtiendrez une masse gluante et malodorante. Certaines piles de compost (celles qui contiennent beaucoup de verts) peuvent atteindre des températures élevées, jusqu’à 70 °C dans certains cas, ce qui tue les graines d’herbes. Les piles froides ne chauffent pas en revanche et il est donc préférable de ne pas y ajouter d’herbe car vous y introduiriez des graines que vous disperseriez ensuite dans vos cultures.

 

Méthode du compost à chaud

Humidifiez le sol sous la pile et ajoutez des brindilles pour créer une aération à la base, puis d’autres bruns rigides (paille, feuilles mortes, sciure…). Ajoutez ensuite votre matière couche par couche en alter­nant les bruns et les verts sur 15 cm environ à chaque fois. La plupart des plantes peuvent être utilisées, mais il faut éviter la matière trop fibreuse ou ligneuse, notamment les tiges. Évitez également les graines d’herbes. L’herbe tondue doit être placée en couches d’environ 10 cm ou mélangée à d’autres déchets verts afin d’éviter que la couche devienne gluante et manque d’air. Les déchets ménagers peuvent également être ajoutés. Assurez-vous que ces couches sont d’une épaisseur régulière. La matière doit être légèrement tassée. Ajoutez de l’eau au fur et à mesure. Vous pouvez aussi ajouter de la terre arable (2 cm d’épaisseur) entre chaque cycle de déchets verts et bruns. Assurez- vous que la pile commence à chauffer dans les jours qui suivent. Couvrez la pile avec un couvercle ou un morceau de tapis pour la protéger de la pluie et garder la chaleur. Retournez la pile pour réduire le temps de décomposition. Ceci permet à la matière d’être exposée au point chaud situé au centre, améliorant au passage l’aération. Procédez ainsi une fois par semaine durant la saison chaude, et une fois par mois durant les mois les plus froids. La cha­leur de la pile devrait atteindre son paroxysme à chaque fois que vous la retournerez, mais cette chaleur sera moindre à chaque fois. Assurez-vous que la pile reste humide, mais ne la mouillez pas trop. Après deux à trois mois, vous devriez obtenir un compost bien mûr qui, grâce à la chaleur de la pile, sera débarrassé de la plupart des maladies, des parasites et des graines d’herbes.

 

Matières à compost

Une fois compostées, de nombreuses matières peuvent faire de bons fertilisants. D’autres, à cause de toxines, de maladies ou de problèmes liés aux mauvaises herbes, ne doivent jamais être utilisées.

 

Bons matériaux à compost

  • Fumier animal
  • Feuilles mortes
  • Herbe tondue
  • Foin et paille de fermes biologiques
  • Déchets ménagers
  • Déchets suivant l’élagage ou la taille
  • Sciure de bois
  • Bruns en morceaux
  • Charbon et suie
  • Coquilles de cacao ou déchets de houblon
  • Compost de champignonnières
  • Mauvaises herbes et autres déchets du jardin

 

Ce qu’il ne faut pas composter

  • Morceaux de bois traités chimiquement
  • Plantes malades
  • Excréments humains et d’animaux domestiques
  • Viande, os et déchets gras
  • Herbes toxiques

 

Une solution intéressante pour les citadins cultivant sur balcons et terrasses

Des petits composteurs d’intérieur permettent aux personnes pratiquant la culture sur balcons et terrasses de disposer d’une solution simple et efficace afin de réaliser leur compost à l’intérieur de leur appartement.

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