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Après nos précédents articles : « Semis : les clés de la réussite » et  « Les secrets d’une germination réussie lors des semis« , votre sorcière bien-aimée du calendrier lunaire vous propose maintenant un article sur l’art du repiquage

calendrier lunaire repiquage carottes

L’ART DU REPIQUAGE : DES SEMIS RÉUSSIS A 100%

Une fois que les graines que vous avez semées ont germé et que la racine primaire ( ou radicule ) des plantules s’est formée, ces dernières ne peuvent plus guère se développer dans le compost de semis ; elles ont besoin d’autres éléments nutritifs. Il faut alors les repiquer à un autre endroit où elles trouveront le compost ou la terre nécessaire à leur développement.

Le repiquage

Choisissez la date optimale des repiquages et transplantations grâce au calendrier lunaire mensuel.
Plus vous aurez semé clair, plus il vous sera facile de repiquer
; cette opération reste cependant l’une des plus délicates que vous ayez à effectuer dans votre jardin potager  et, contrairement à ce qu’on pourrait croire, il ne faut absolument pas attendre, pour la mener, que les plantes se soient développées.
Les échecs sont toujours moins nombreux lorsque le repiquage a lieu le plus tôt possible ; les racines ont alors moins de chances d’être endommagées et les plantules se développent beaucoup plus rapidement dés quelles sont dans le compost de rempotage.
Bien sur, plus les plantules sont petites, plus elles sont délicates, mais un grand nombre de fruits et de légumes courants tels que tomates, courges, concombres, pois, haricots, maïs et poivrons, dont les graines et les plantules sont relativement grosses, ne devraient pas poser de problème.
Pour repiquer vos jeunes plants, attendez que les deux premières feuilles, ou cotylédons, qui précèdent l’apparition des vraies feuilles (celles qui ont la forme caractéristique du feuillage de la plante adulte), soient complètement formées.
Vous pouvez arracher les plantules à grands cotylédons (telles que celles du melon ou de la courge) tout simplement en les pinçants entre le pouce et l’index.
Pour les plantules plus délicate, vous aurez besoin d’un outil de repiquage.

Les outils pour un bon repiquage

Déterrer les plantules destinées à être repiquées nécessite un matériel très simple. Vous pouvez très bien le fabriquer vous-même : prenez une lamelle de bois, de plastique ou d’aluminium, large de 0,5 à 1,5cm, et découpez l’une de ses extrémités, en forme de « V » concave.
Pour les trous de repiquage, un objet simple faisant office de transplantoir vous suffira (un crayon, par exemple, fera très bien l’affaire).
Prévoyez, enfin, une petite pince à branches plates ; vous en trouverez différents modèles dans les pharmacies.
Avec cette pince (selon l’angle d’ouverture que vous lui donnerez), vous pourrez arracher, d’un seul coup, un nombre plus ou moins grand de plantules.
Elle pourra également vous servir à semer les graines de calibre moyen.

La technique du repiquage

D’une façon générale, vous aurez besoin de vos deux mains pour déterrer les jeunes plants ; de la droite, pour tenir la petite « fourche » que vous avez fabriquée et avec laquelle vous allez saisir la tige de la plantule ; et de la gauche pour attraper l’un des cotylédons entre le pouce et l’index.
Après avoir ainsi soulevé la plantule, faites-la reposer sur la partie plate de la lamelle.
Si vous avez utilisé du compost de semis à base de tourbe, les dégâts sur les radicules lors de l’arrachage pour repiquage devraient être minimes car, ces dernières ayant pénétré pendant la germination, les fibres de la tourbe, le bloc ainsi formé devrait venir avec la plantule.
Si les semis sont trop touffus, commencez par les éclaircir en arrachant les plantules qui vos paraissent en trop, de la même manière que vous éclairciriez vos semis en plein air.

L’emplacement adéquat

Prévoyez, avant de repiquer les plantules, leurs nouveaux supports et emplacements.
Certaines plantes ont besoin d’être repiquées à l’abri.
Mettez les plus grosses dans des petits pots que vous rangerez, soit sous un châssis, soit dans une serre, selon qu’elles ont besoin ou non de beaucoup de chaleur.
Parmi les plantes fragiles à cultiver en permanence (ou, du moins, jusqu’aux dernières gelées) sous serre, citons les tomates, les concombres, les courges, les melons, le mais sucré, les poivrons et les aubergines.
Pour le chou-fleur et autres choux, un châssis suffit habituellement.
Repiquez les plantules plus petites dans des caissettes à semis.
D’une façon générale, lorsque la culture est importante (comme celle de la laitue, par exemple), utilisez, pour le repiquage en serre ou sous châssis, des caissettes plutôt que des pots.
Pour le repiquage des plantes qui seront ultérieurement transplantées en plein air, utilisez de préférence des pots en tourbe ; au moment de la transplantation, il sera inutile d’en extraire les plantules car elle se décomposera dans le sol auquel elle fournira de l’humus ; vous pourrez donc replanter le pot entier directement dans le sol, ce qui vous évitera le risque d’endommager les racines : c’est le moyen le plus parfait qui existe pour le repiquage et la transplantation.
Certains pots en tourbe sont vendus sous forme de disques ou pastilles que l’on fait gonfler dans l’eau (ils renferment généralement des engrais pour jeunes plants).
Une fois les pots ou les caissettes remplis de compost de rempotage, faites-y, soit avec votre index, soit avec la pointe d’un crayon, des trous suffisamment grands pour y loger les radicules de vos plantules.
Puis transplantez ces dernières.
Ramenez ensuite doucement, à l’aide de votre index ou de l’extrémité d’un petit transplantoir, le compost autour des radicules, de façon à recouvrir ces dernières.
Les cotylédons doivent se trouver juste au-dessus de la surface du sol sinon la plantule risque de se coucher ou de se tordre en se développant.
Tassez doucement le compost afin de mettre les plantules bien en place et arrosez ; vous aurez probablement à remettre en place quelques plantules après l’arrosage.
Mettez ensuite les pots et caissettes à l’abri des rayons du soleil, et réduisez la ventilation pendant quelques jours, jusqu’à ce que la croissance reprenne.
Si vous repiquez vos jeunes plants dans des caissettes à semis, prenez garde qu’ils soient bien espacés les uns des autres : si vous leur donnez à chacun une quantité suffisante de compost, la transplantation en pleine terre se fera, ensuite, plus facilement.
Si vous avez déjà acheté des jeunes plants (de laitue ou de choux, par exemple), vous avez surement constaté, en les séparant, que leurs racines étaient abimées et pratiquement mises à nu ; c’est la conséquence des semis trop serrés.
La place à réserver aux plants est fonction de la grosseur qu’ils doivent atteindre à maturité.
Dans une caissette à semis de 22cm de large sur 36cm de long, vous pouvez mettre environ 24 plants de la plupart des espèces de légumes. Espacez-les régulièrement.

Les composts de rempotage

Chaque fois que vous repiquez des jeunes plants en caissette ou en pots, vous devez d’abord remplir ces derniers avec le compost de rempotage approprié (il doit contenir des substances nutritives en quantité plus importante que celle des composts de semis), lequel permet aux plants de se developper jusqu’à leur mise en place, soit dans des conteneurs plus grands, soit en bordure d’une serre, soit en plein air.
Comme dans le cas des composts de semis, il existe plusieurs sortes de compost de rempotage ; vous les trouverez dans la plupart des magasins de jardinage.
Sur chaque sac, sont indiqués les quantités respectives de substances qu’ils contiennent.
La dénomination  » NPK  » correspond respectivement à :

  • N pour l’azote, cet élément nutritif contribue au développement végétatif de toutes les parties aériennes de la plantes. Il est profitable à la plantation, au printemps au démarrage de la végétation et aux légumes feuilles mais il convient de le distribuer sans excès car ce serait au détriment du développement des fleurs, des fruits ou des bulbes.
    On trouve de l’azote dans le sang séché, dans les tontes de gazon ou dans le purin d’ortie.
  • P pour le phosphore, cet élément nutritif renforce la résistance des plantes et contribue au développement racinaire.
    Le phosphore se retrouve dans la poudre d’os ou dans les fientes.
  • K pour le potassium, cet élément contribue à favoriser la floraison et au développement des fruits.
    Le potassium se retrouve dans la cendre de bois.

Vous pouvez également faire votre propre compost.
Comment faire ? Rien de plus facile.
Pour fabriquer vous-même un compost de culture, mélangez de la bonne terre arable, de la tourbe et du terreau de feuilles ou de forêt tamisé, en quantités égales ; puis ajoutez 100g de cendres de bois et 30g de sang desséché ou de corne broyés pour 2 à 3kg de mélange… et le tour est joué !

Astuce du calendrier-lunaire.info : pour les cultures sous abris vitrés de légumes courants tels que tomate, concombre et melon, et que vous achetez vos sacs de terreau prêts à l’emploi, utilisez les sacs de terreau directement sans les ouvrir ! Percez l’une des faces de multiples trous à l’aide d’une fourchette. Retournez le sac en plaçant la face avec les trous que vous venez de faire précédemment avec la fourchette ; face contre sol. Puis percez directement et régulièrement des trous de plantations sur toute la surface (en perforant le plastique), puis plantez-y vos plants. Vous pourrez ensuite les déplacer facilement, et ils se développeront plus rapidement. Vous pouvez utiliser cette technique que vous cultiviez ou non en pleine terre. Les plantes ainsi cultivées n’auront besoin, ni d’être rempotées, ni d’être repiquées durant la saison. Pratique, économique et astucieux.

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Les soins après repiquage

N’arrosez pas trop les plants repiqués, ils pourraient pourrir ; mais mélangez à votre eau d’arrosage un fongicide naturel à base de cuivre et vaporisez la solution sur les jeunes plants et sur le compost, mais en quantité modérée de manière à ne pas le détremper. Vous pouvez incorporer des engrais naturel pour le développement de la plante.
Tous les jeunes plants ont besoin de lumière mais, s’ils sont cultivés sous châssis ou en serre, ne les mettez-pas trop tôt près de la vitre ; c’est une erreur de penser que cela favoriserait leur croissance.
En fait, si le chassis (ou la serre) n’est pas à l’ombre, il vaut mieux les poser sur des tablettes ou mum sous des tablettes si la serre est entièrement vitrée (jusq’au sol).
Ne les mettez jamais sur une étagère élevée ; non seulement ils n’auraient pas plus de lumière que sur des tablettes normales, mais en plus, ils risqueraient de souffrir du froid, et même de geler (pendant les premiers mois de l’année en tout cas).

L’endurcissement des plants

Endurcir un plant, c’est le préparer à sa future mise en place en pleine terre, donc à sa future exposition aux intempéries.
Si vous faisiez passer vos plants brutalement de la lumière tamisée et de l’atmosphère chaude et humide de la serre ou du châssis, à la lumière crue de l’extérieur, à la fraîcheur des nuits et aux attaques du vent, ils risqueraient d’être sérieusement endommagés : leurs feuilles se recroquevilleraient et ils s’arrêteraient de pousser pendant quelque temps : tous les bienfaits de leur culture sous abri seraient alors anéantis, et vous n’auriez fait, en en prenant si bien soi, que perdre votre temps.
Il est donc très important d’endurcir les jeunes plants, semés sous abri au début de l’année, que vous voulez mettre en pleine terre avant l’été.
Prenez plus particulièrement soin des espèces qui craignent le gel, comme la tomate, la courge, le concombre de pleine terre, le mais sucré, le poivron et l’aubergine : même si elles sont destinées à être cultivées dehors mais sous abri vitré, ou en serre fraiche, jusqu’a leur récolte, ces espèces ont besoin d’être endurcies.
Avant de les repiquer, déplacez-les progressivement vers l’endroit le plus frais de la serre.
Pour les plantes de pleine terre,l’endurcissement dure entre trois et quatre semaines.
Commencez par les traiter de la même manière que des plantes à cultiver sous abri-vitré, c’est-à-dire en les déplaçant progressivement vers l’endroit le plus frais de la serre, puis mettez-les dehors, sous chassis. Utilisez, de préférence, des châssis portatifs que vous pourrez placer tout d’abord dans un endroit abrité et ombragé puis ensuite dans un endroit complètement dégagé éventuellement en plein soleil (vous aurez sans doute besoin de protéger les jeunes plants des premiers rayons du soleil en recouvrant le châssis d’une toile à ombrer).
Fermez la vitre pendant la nuit, et également pendant le jour, s’il fait froid.
Ventilez progressivement , en aérant chaque jour un peu plus, avant de retirer complètement le châssis.
L’endurcissement des plants commence, d’une façon générale, trois à quatre semaines avant la plantation ; tout dépend de la robustesse des plantes, de la date de la récolte, de la menace de gelées tardives et, bien entendu, du climat. Dans le Sud et l’Ouest, les plantes peuvent être mise en place beaucoup plus tôt que dans le Nord de la France.
Pendant tout le temps que vos plants seront sous châssis, arrosez-les soigneusement, car le risque de dessèchement est plus grand en plein air ; surveillez également les parasites tels que pucerons et araignées rouges.

Plantations et conduite des cultures

Préparez votre sol longtemps à l’avance : bêchez, arrachez les mauvaises herbes, amendez la terre avec du compost de jardin ou du fumier et enrichissez-la avec des engrais ( bio de préférence ).
Essayez de choisir, un jour où la terre est humide pour planter (ni sèche, ni détrempée) et où le temps est relativement beau.
Travaillez sans hâte pour ménager vos forces.
Prévoyez de disposer vos plants en rangs successifs (orientés est-ouest, de sorte qu’ils bénéficient tous des rayons du soleil), d’espacer plants et rangs aussi régulièrement que possible, et de réserver un espace pour circuler entre les rangs ; cet espace est fonction de l’espèce et de la variété que vous allez mettre en place et de la taille de la plante adulte.
Pour que vos rangs soient droits, aidez-vous au besoin d’un cordeau, surtout si la parcelle est grande.
Nivelez ensuite au râteau ou à la fourche crochue.
Procédez à la mise en place avec un plantoir pour les plantes à racines nues et un transplantoir pour les plantes en motte.
Si vos plants sont dans des pots, dépotez-les. Pour cela, retournez-les un à un en tenant la tige entre l’index et le majeur, puis donnez des petits coups secs sur le rebord du pot avec le transplantoir (ou bien contre le rebord de la tablette ou le cadre du châssis) pour dégager la motte.
S’ils sont dans une caissette à semis, placez délicatement celle-ci sur le côté et donnez des petits coups secs. Les mottes devraient se dégager facilement. Si vous avez des caissettes en plastique, faites attention : le vieux plastique peut se casser ou se fendre.
Les plants doivent être humides, de même que la terre qui va les recevoir.
C’est particulièrement important lorsque les plants sont dans des pots de tourbe (ou autres conteneurs du même genre) qui risquent, une fois dans la terre, s’ils sont trop secs, de ne pas se décomposer pour libérer les racines.
Dés que vos plants sont en place, bornez-les, c’est-à-dire tassez légèrement la terre autour des racines, afin de fixer ces dernières, mais ne les comprimez pas, vous les abîmeriez.
Enfin, n’oubliez pas d’arroser soigneusement chaque plant.
Par la suite, vous pourrez ajouter un engrais liquide équilibré et faiblement dosé, que vous vaporiserez sur le feuillage avec l’eau d’arrosage. dans certains cas, nous vous conseillons de mettre vos plantations sous cloches pendant quelque temps, afin de les protéger du froid et des oiseaux.
Vous pouvez toujours recycler des bonbonnes d’eau de 4, 5 ou 8 litres en cloche…efficacité assurée !

 

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