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Les aubergines au jardin potager.

L’aubergine (Solanum melongena) connue sous le nom de courge de Guinée, appelée autrefois melongène est une plante d’origine tropicale, de la famille des solanacées.
C’est une plante vivace cultivée comme une plante annuelle semi-rustique dans les régions tempérées.
La période entre le semis et la récolte est de 24 semaines environ.
Le plant mesure 90 cm de hauteur en moyenne et le fruit entre 10 et 30 cm de longueur.
Vous pouvez installer 4 plants par rang de 3 m et récolter de 4 à 9 fruits par plant.

Si vous avez une serre, un châssis froid ou simplement une cloche continue, vous pouvez très bien faire votre propre culture, à condi­tion toutefois que vous puissiez leur fournir la chaleur nécessaire. Les auber­gines n’exigent pas une grande superfi­cie et sont prolifiques : cinq ou six plants suffisent à la consommation familiale.

Ces plants sont du meilleur effet, sur­tout pendant la fructification. Très déco­ratifs, ils se cultivent dans des pots à l’intérieur d’une pièce chaude et ensoleil­lée ou en bordure du jardin. Ils se récol­tent quand les fruits arrivent à maturité, à partir de la deuxième semaine d’août.

L’aubergine appartient à la même famille que la tomate et la pomme de terre, mais elle est moins robuste et craint les écarts de température. C’est son fruit, une énorme baie remplie de graines, qui constitue la partie comesti­ble. La variété la plus courante est dotée d’une peau de couleur pourpre, à l’aspect brillant, et d’une chair blanche moelleuse très riche en eau. Il existe aussi des varié­tés à peau blanche, jaune, rouge ou même striée, mais celles-ci sont rare­ment cultivées dans les pays tempérés. La forme des fruits varie également : ovoïde ou oblongue et renflée (la plus courante). A maturité, ces fruits mesurent de 10 et 30 cm selon que leur forme est ronde ou allongée.

calendrier lunaire aubergines

Emplacement et sol

Les aubergines demandent beaucoup de chaleur et de soleil. Elles sont très difficiles à cultiver en plein air dans les pays tempérés. Ces dernières sont plus capricieuse encore que les tomates. Elles refusent même de produire si l’été est frais et humide et si le soleil est absent. Par contre, elles réussissent parfaite­ment en serre. Si la région est suffisam­ment ensoleillée, faites vos plantations contre un mur exposé au sud, ou bien sous abri. Une fois l’emplacement déter­miné (en bordure de la serre ou dehors), retournez la terre et amendez-la avec du compost de jardin (auquel vous ajouterez de la cendre de bois à raison de 100 à 150 g pour 3 kg de compost par mètre carré) ou du fumier bien décomposé un mois environ avant la mise en place des plants, car l’aubergine a besoin d’un sol fertile et bien drainé.

Les semis

Bien qu’il soit possible, les étés excep­tionnellement chauds, et seulement dans certaines zones privilégiées de la France, d’obtenir des aubergines à partir de semis de pleine terre, il est plus pru­dent de semer sous abri vitré au début du printemps et d’attendre le début de l’été pour planter en plein air. Vous aurez plus de chance de cette manière d’avoir de beaux légumes avant les premières gelées de l’automne. Si vous habitez une région de basse température, la culture des aubergines sera une véritable course contre la montre, et, comme il est fort probable que vous ne trouviez pas de jeu­nes plants à acheter en raison de la faible demande, vous aurez à faire vos propres semis, à condition d’avoir une serre ou un châssis chauffé.

Pour les aubergines qui seront repi­quées en plein air, une température moyenne de 18° est nécessaire à la ger­mination. Si le temps est très froid, vous devrez alors faire vos semis sur cou­che ou dans un germoir, ou bien attendre que le temps se réchauffe.

Semez les graines, une à une, tous les 2,5 cm dans une caissette à semis rem­plie d’un compost stérilisé, comme pour les semis de tomate. La germination est lente : elle peut durer jusqu’à trois semaines, surtout si la température est inférieure au minimum nécessaire. Ne vous inquiétez donc pas si les graines n’ont pas l’air de lever. Veillez simple­ment à ce que l’atmosphère soit sèche jusqu’à l’apparition des plantules.

Lorsque les plantules ont trois feuilles, replantez-les soigneusement dans des pots de 7 remplis d’un compost de rempotage. Vous pouvez alors baisser un peu la température, mais ne la laissez jamais descendre au-dessous de 10°, surtout la nuit. Arrosez bien les jeunes plants et lorsque les racines sortiront par le trou de drainage des pots (vers la fin du printemps généralement), placez-les dans des pots de 15 dans lesquels vous aurez mis un compost plus riche que le précédent.

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DES AUBERGINES DANS TOUS LES JARDINS

Je vous propose une technique pour cultiver des aubergines quelle que soit la surface de votre potager et le climat de votre région. Sur un mètre carré seule­ment, vous parviendrez à planter 8 pieds d’ aubergines, pouvant produire chacun de 5 à 9 fruits environ.

Voici comment opérer : vers la fin avril, creusez un trou carré de 20 à 25 cm de pro­fondeur sur un mètre de côté. Donnez aux parois du trou une légère pente afin d’évi­ter les écroulements. Ameublissez le fond en apportant la fumure suivante bien répartie : 2 kg de compost de jardin ou 300 g d’amendement organique du com­merce, 150g d’engrais organique 3/6/9 que vous pouvez remplacer par 40 g de corne torréfiée et 120 g de cendres de bois (vous pouvez éventuellement remplacer les cendres de bois par la même quantité de poudres d’algues).

Plantez un pied d’aubergine à chaque angle du carré et en chaque milieu des côtés, très légèrement dégagé des bords. Arrossez et recouvrez d’un bon plastique solidement maintenu sur les quatre côtés. Aérez lorsque le temps est ensoleillé et recouvrez le soir.

Lorsque les pieds d’ aubergines attei­gnent le plastique, retirez-le ; placez 8 tuteurs de 60 cm de haut et recouvrez d’un autre plastique suffisamment grand pour atteindre le sol de tous côtés et y être maintenu ; retirez-le définitivement en juin si le temps le permet ; si la température est inférieure à 12°, maintenez-le en place. La récolte est possible vers la fin d’août et assurée pour septembre.

Cette technique est bonne pour les poi­vrons et pour l’obtention de tomates en primeurs. Nous vous recommandons de choisir des variétés extra-précoces.

Les cultures de plein air

A la mi-mai, commencez à endurcir les plants que vous avez repiqués dans des pots de 7 sous un châssis froid de préférence. Ouvrez la vitre pendant la journée et refermez-la pendant la nuit ou lorsque le temps se rafraîchit. Puis, quand il n’y a plus de risque de gelée, au début de l’été, mettez-les en pleine terre en les espa­çant de 50 à 60 cm les uns des autres. Si le sol est sec, n’oubliez pas d’arroser avant cette opération.

Si vous vous risquez à faire des semis en plein air, commencez par réchauffer le sol en installant une cloche continue une quinzaine de jours plus tôt. Remettez celle-ci en place dès que vous avez terminé vos semis, afin que les graines aient suffi­samment de chaleur pour germer. Semez les graines une par une (elles sont suffi­samment grosses) en les espaçant de 30 cm, dans des sillons de 1,5 cm de pro­fondeur, distants de 50 à 60 cm. Vous éclaircirez ensuite les plants en laissant entre eux une distance de 60 cm.

calendrier lunaire aubergines sur pied

Soins et culture

Dès que les plants ont atteint 15 cm de hauteur, pincez les tiges pour favori­ser la ramification, c’est-à-dire le développement des pousses latérales qui, plus tard, porteront les fleurs mauves à pollinisation directe. Sachez toutefois que cette opération retardera légère­ment la formation des fruits.

Arrosez abondamment les plants sur­tout par temps chaud et sec. Quand ils seront bien développés, garnissez le sol autour des pieds avec de la paille ou l’herbe tondue de votre pelouse. Cela conservera l’humidité du sol et éliminera les mauvaises herbes. Après la floraison, ajoutez dans l’eau d’arrosage un engrais liquide pour tomate, en dosant selon les indications portées sur l’emballage.

Si le temps est chaud et sec dans la deuxième moitié de l’été, faites atten­tion aux attaques de l’araignée rouge. La meilleure précaution à prendre, c’est de seringuer les plants quotidiennement avec de l’eau tiède, spécialement le dessous des feuilles. Mais prenez garde de ne pas trop en faire, car une humidité excessive risquerait de favoriser le développement du botrytis, surtout si ia sai­son est fraîche ou si les températures nocturnes sont basses.

Lorsque les plants sont exposés au vent, tuteurez-les avec des tiges de bam­bou d’au moins un mètre de longueur, que vous enfoncerez à 30 cm dans le sol.

Si vous utilisez des cloches, celles-ci devront avoir entre 90 cm et 1 m de hau­teur pour laisser suffisamment de place aux plants adultes. Mettez deux cloches bout à bout par plant et posez-les au besoin sur des briques pour les surélever. Il faudra les retirer si le temps est particulièrement chaud pour la saison.

Il se peut que de nombreuses fructifications se forment sur les branches des  aubergines, mais, dans nos régions tempérées, il est préférable de n’en garder que quatre au maximum par plant. Vous pincerez tou­tes les autres, de façon à ce que la plante réserve son énergie pour celles que vous avez sélectionnées.

La culture sous abri vitré

Les aubergines peuvent très bien se cultiver dans une serre ou sous un grand châssis froid. La chaleur accumulée et la stabilité du climat de cet environnement condui­sent à de meilleures récoltes.

Les semis ont lieu dès la fin de l’hiver dans une serre chauffée ou un germoir, et entre la mi-mai et la fin juin dans les serres non chauffées. Repiquez ensuite les jeunes plants dans des pots et lorsqu’ils atteignent 15 à 20 cm, dépotez-les et mettez-les en place à 60 cm les uns des autres en bordure de la serre ou sous châssis froid.

Si vous utili­sez un châssis froid, vous avez aussi la possibilité d’enfouir les pots dans de la cendre jusqu’au rebord, à condition tou­tefois que les plants mesurent 25 cm et qu’ils soient dans des pots de même dia­mètre, encore que cela puisse se faire lorsque les plants ne mesurent que 15 à 20 cm.
Afin que les plants aient suffi­samment de place pour se développer, le châssis doit avoir au moins 90 cm de hau­teur, sinon vous le poserez sur un socle en briques ou en parpaing.

Vous cultiverez vos plants de la même façon qu’en plein air. Mais surveillez attentivement l’araignée rouge qui est particulièrement active sous abri vitré. Le botrytis est à redouter également si la serre ou le châssis est mal ventilé et s’il fait froid.

La culture en pots, en bacs et autres conteneurs

Lorsque l’espace est restreint, l’auber­gine réussira parfaitement en conte­neur ; et si elle est cultivée avec soin, elle produira même autant qu’en plein air.

Semez les graines dans des caissettes de la même façon que pour les cultures en plein air, puis repiquez successivement les plants dans des pots de 7, de 15 puis de 25. Remplissez ces derniers d’un compost formé de deux volumes de terre de bonne qualité, un volume d’humus et un volume de fumier bien décomposé, auxquels vous incorporerez un peu de sable pour améliorer le drainage. Avant de remplir les pots, n’oubliez pas de déposer au fond 2,5 cm de tessons, d’éclats de brique ou autres matériaux, afin que le trou de drainage ne soit pas obstrué. Lorsque les plants ont 15 cm, pincez-les pour favoriser la ramification.

Placez ces pots dans votre serre ou dans un endroit ensoleillé de votre mai­son et sortez-les chaque fois qu’il fait chaud et qu’il y a du soleil. Vous pourrez les mettre également sur un balcon ou une terrasse sans les bouger si ces der­niers sont abrités et bien exposés au soleil.

Arrosez régulièrement vos plantations et plus particulièrement par temps chaud et sec, car le compost du pot sèche beaucoup plus vite que la terre en plein air. Et lorsque les premiers fruits com­menceront à se développer, nourrissez-les jusqu’à ce qu’ils arrivent tous à matu­rité et n’oubliez pas de leur mettre des tuteurs.

La récolte

Les aubergines sont prêtes à être cueil­lies lorsque les fruits ont atteint 15 cm de longueur et qu’ils ne grossissent plus. Leur peau doit avoir un aspect brillant et une belle couleur (notez toutefois que les variétés pourpres ont déjà cette couleur à la fructification). Un autre moyen pour savoir si elles sont mûres est de les pres­ser légèrement avec le pouce, ce qui doit laisser une marque dans le fruit.

Ne laissez pas de fruits mûrs sur les plants car leur peau perdrait rapidement son brillant et des graines se formeraient à l’intérieur, ce qui rendrait la chair moins savoureuse. De plus, en restant sur les plants, les fruits mûrs freine­raient la croissance des autres et la récolte s’en ressentirait.

La tige des aubergines porte parfois des épines. Vous aurez donc intérêt à mettre des gants et à utiliser un sécateur ou un couteau bien aiguisé pour en cueillir les fruits.

Les aubergines cultivées sous abri vitré donnent plus tôt et aussi plus long­temps que celles cultivées en plein air, à moins évidemment que la saison soit exceptionnellement chaude. La récolte s’étend généralement sur quatre à six semaines, suivant la variété et les condi­tions atmosphériques. Durant les étés très chauds, elle peut même s’étendre sur deux mois.

LES VARIÉTÉS

Les variétés fixées

— Dourga : fruit à épiderme blanc en forme de massue, long de 16 cm et ayant un diamètre de 5 à 6 cm, rustique et précoce.
— Monstrueuse de New York : variété ancienne à gros fruit sphérique dépas­sant les 500 g, violet plutôt clair.
— Ronde de Valence : précoce à gros fruit également sphérique pouvant atteindre 500 g.
— Violette de Barbentane : fruit long, violet pourpre, dépassant nettement les 22 cm. Se cultive dans toutes régions.
— Violette longue : fruit en masse violet noir et brillant atteignant 20 cm. Pour toutes régions.
— Violette ronde : variété qui ne corres­pond pas tout à fait à son nom car elle a plutôt la forme d’une poire que celle d’une sphère. Le fruit violet pâle est de bonne taille. Cette variété convient sur­tout dans les régions méditerranéennes.

Les variétés hybrides

Leur nombre augmente chaque année, mais certaines sont retirées de la vente après 5 années.

— Baluroi : variété rigoureuse et pro­ductive à fruit allongé, presque cylindri­que de couleur pourpre noir. La plus commercialisée de toutes les aubergines Fl.
— Baren : plante haute et vigoureuse à fruit ovoïde, allongé, d’un beau noir bril­lant ; la chair ferme est d’excellente qualité pour la confection des ratatouilles.
— Bonica : fruit ovoïde violet foncé. La plante présente de nombreuses quali­tés : forte production, résistance aux maladies, précocité adaptable à toutes régions.
— Giniac : comparable à la Violette de Barbentane, mais production supérieure en fruits droits et longs de 25 cm envi­ron et d’un poids moyen de 250 g ; cou­leur violet foncé brillant, précoce.
— Prélane : extra-précoce du type Bar­bentane en production supérieure, à chair ferme moins sensible aux chocs. Résistante aux maladies, elle est adaptée à tous les types de culture.

Parasites et maladies

L’araignée rouge, la limace et le botrytis mis à part, les ennemis de l’aubergine sont peu nombreux dans les pays tempérés. Par contre, si l’aubergine est cultivée dans les mêmes conditions que les varié­tés tropicales, elle risque d’être ravagée par le doryphore, parasite de la pomme de terre (qui appartient à la même famille que l’aubergine). Il est donc recommandé d’éloigner l’une de l’autre les deux cultures.

L’aubergine est sujette à plusieurs maladies cryptogamiques qui touchent les racines. Celles-ci peuvent toutefois être évitées si l’on pratique la rotation des cultures, c’est-à-dire si on ne fait pas les mêmes plantations au même emplacement pendant deux années de suite, ou même parfois plus.

• L’araignée rouge

C’est le parasite le plus redoutable de l’aubergine. Elle se mani­feste surtout dans les cultures sous abri vitré ou bien dans les cultures en plein air, par temps chaud et sec.

La présence de l’araignée rouge se reconnaît soit aux taches de couleur gris-vert tournant au bronze sur les feuilles qui, dans les cas les plus graves, se dessé­cheront et tomberont prématurément, soit aux fils de sa toile sur les feuilles et parfois sur les tiges.

Le traitement le plus efficace par temps chaud et sec consiste à pulvériser quotidiennement de l’eau tiède sur les feuilles ou encore une solution de savon noir. Qu’il s’agisse de cultures d’intérieur ou de plein air, il faudra commencer par couper les feuilles trop atteintes et les brûler avant d’arroser les feuilles saines et les racines.

• La limace

C’est un parasite courant de nos jardins et s’attaque à un grand nom­bre de légumes et de plantes ornementa­les. Elles entrent généralement en acti­vité à la tombée de la nuit. Ces dernières s’attaquent aux feuilles, aux tiges et aux fruits rampants. Elles sévissent aussi bien à la sur­face du sol que dans le sol même. Pen­dant la journée, elles restent cachées dans les endroits frais et humides du jardin, à l’abri de la lumière. Leurs terrains de prédilection sont les matières végéta­les en décomposition et les sols humides riches en humus.

Pour se débarrasser de ces limaces, vous pouvez installer des pièges. C’est une méthode efficace, mais qui prend du temps et qui vous oblige à les passer en revue tous les jours : remplissez des sachets avec des déchets végétaux (feuil­les de chou et de laitue ou épluchures d’orange ou de pomme de terre) ou bien faites simplement des petits tas que vous mouillerez et met­trez au pied des plants. Voir mon article : « lutter bio contre les limaces ».

• Le puceron

On le trouve habituellement en colonies sur les bourgeons ou à proxi­mité, ou encore sous les feuilles qui deviennent alors jaunes ou vert pâle, avant de se déformer et de se dessécher. Quant aux bourgeons, ils peuvent mou­rir, arrêtant ainsi la croissance des plants ou des pousses latérales qui se rabougris­sent. Pour exterminer les pucerons, il faut installer des auxiliaires consommateurs de pucerons (coccinelles, chrysopes, syrphes, punaises…) . Installez également des plantes hôtes des insectes (plantes fleuries productrices de pollen : phacélies, orties…). Utiliser aussi des plantes piège (capucines).

• La petite mouche blanche ou aleurode

C’est un minuscule lépidoptère blanc. Elle se manifeste par temps chaud et sec et peut provoquer des dégâts plus ou moins importants selon les années. Comme l’araignée rouge, la petite mouche blan­che se met sur le dessous des feuilles pour pomper la sève. Les feuilles pren­nent alors une couleur grisâtre et se des­sèchent. En cas d’attaque sérieuse, la plante arrête de se développer, les feuil­les deviennent poisseuses et se couvrent d’une moisissure noire. Elles exsudent aussi une miellée qui favorise cette moisissure.

Pour venir à bout de ces parasites, il faudra vaporiser de l’eau savonneuse (savon noir), avec éventuellement un peu d’huile végétale ; ou du purin d’ortie ( voir mon article maitriser le purin d’ortie ) directement sur et sous les feuilles. Il faudra également traiter le sol au pied des plantes, car les aleurodes ont coutume de se laisser tomber par terre chaque fois qu’ils sont dérangés. L’idéal est de traiter en préventif à la fin du printemps.

• Le botrytis ou moisissure grise

C’est une maladie cryptogamique très courante qui affecte un grand nombre de fruits et de légumes. Il se manifeste surtout lors­que l’atmosphère est froide et humide et que les plants ne sont pas suffisamment espacés. Les symptômes de cette affec­tion sont des taches de poussière grisâ­tre sur les feuilles et les fruits, et parfois aussi les tiges. Les cultures d’aubergine sous abri vitré sont particulièrement vulnérables.

Le botrytis s’introduit par une bles­sure de la plante ou un tissu mort — ou en train de mourir — et se propage ensuite souvent aux fruits. Ses spores sont présents en permanence dans l’air, ce qui explique pourquoi la maladie peut facilement se déclarer, lorsque les condi­tions de culture sont mauvaises, et détruire complètement les plants.

Pour prévenir ce champignon, veillez à ce que les plantules et les jeunes plants soient bien espacés et bien aérés. En cas de maladie, retirez toutes les parties atteintes de la plante. Vaporisez ou bien saupoudrez les parties saines avec du soufre. La bouillie bordelaise est efficace également. Augmentez la chaleur jour et nuit pour les plants qui ont été épargnés. Ventilez-les davantage et retirez la pein­ture à ombrer des vitrages (si toutefois il y en a). Tous les plants atteints seront arrachés et brûlés car ils ont peu de chance de se remettre.

SYMPTÔMES
PARASITES
Les feuilles perdent leur couleur, se couvrent de taches, se déssèchent et tombent prématurément. On remarque la présence de fils soyeux.Araignée rouge
Les feuilles et les tiges sont criblées de trous irré­guliers. On note des traces argentées à proximité des plants.Limace
Les feuilles perdent leur couleur ou se couvrent de taches et se déforment. Leur face inférieure est couverte de petits insec­tes verts.Puceron
Les feuilles prennent une couleur grisâtre et ont tendance à se flétrir. Elles se couvrent de taches noi­res et deviennent poisseu­ses. De petites «écailles» rondes transparentes apparaissent sur le des­sous.Petite mouche blanche ou aleurode
Les feuilles, fruits et tiges se couvrent de taches de poussière grise.Botrytis ou moisissure grise

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