Les câpres constituent un aliment de luxe lorsqu’il faut les acheter, mais ils deviennent tout à fait abordables si on les cultive soi-même en serre. Par ailleurs, le câprier est un arbuste très décoratif. Alors si vous habitez dans le midi, ou que vous êtes l’heureux propriétaire d’une serre, pourquoi s’en priver ?
Le câprier, capparis spinosa, pour les botanistes avertis, est cultivé dans le sud de la France, également dans le sud des États-Unis, ainsi qu’en Sicile, mais sur une petite échelle seulement.
Les câpriers ont besoin de sols secs et bien drainés ; des sols pauvres et caillouteux… ils adorent ça !
Cet arbuste épineux est à l’origine des câpres en bocaux que vous achetez pour confectionner vos sauces et vos garnitures de pizza.
Les câpres sont tout simplement les boutons à fleurs de cet arbuste, que l’on a confits dans du vinaigre de vin.
Comment faire pousser le câprier dans sa serre afin de récolter des câpres ?
Pour cultiver les câpriers, semez les graines vers le milieu du printemps dans une caissette remplie de compost de semis, que vous recouvrez d’un vitrage ou d’une feuille de plastique épais, et que vous placez dans un endroit chaud de votre serre.
La germination a lieu trois semaines plus tard si la température est maintenue à 18°.
Ensuite, les semis n’ont plus besoin de protection.
Lorsque les plantules atteignent 5 cm, repiquez-les chacune dans un pot de 7 cm de diamètre, rempli de compost de rempotage.
Vérifiez le bon drainage de vos pots.
A mesure que les plants se développent, rempotez-les dans des pots de 12cm, puis de 20 cm, que vous remplissez de compost.
La plante se ramifie d’elle-même en se développant, mais vous pouvez l’aider en pinçant de temps à autre l’extrémité des pousses.
Il lui faut un milieu humide.
Entre la fin de l’automne et le début du printemps, la plante se repose et perd quelques feuilles ; pendant cette période, vous réduirez l’arrosage et il est parfaitement inutile de mettre de l’engrais.
Par contre, lorsque la croissance reprend vers le milieu du printemps, vous devez rabattre les pousses les plus longues et augmenter les quantités d’eau.
Installez les câpriers à leur place définitive dans des endroits bien ensoleillés dans le midi, dans une terre pauvre, ça ne les dérangent pas ; en serre dans des régions plus douce.
Vers la fin du printemps, commencez à mettre de l’engrais.
Si vous voyez des pucerons aux extrémités des tiges et sur les jeunes feuilles, vaporisez une décoction d’ail ou d’orties.
Bouturage du câprier
Le câprier se multiplie par bouturage pendant les mois d’été.
Pour cela, coupez l’extrémité des jeunes pousses de l’année en leur conservant quelques feuilles, puis piquez trois ou quatre de ces boutures dans un pot de 8 cm, rempli d’un mélange humide de sable et de tourbe.
Couvrez ensuite le pot avec un sac en plastique transparent et mettez-le dans un endroit sans lumière à une température de 18 à 20°.
Le compost doit toujours rester humide.
La cueillette des câpres
Le câprier ne produira pas avant la deuxième année.
La floraison commence à la fin du printemps.
Pour faire la récolte, attendez que les boutons à fleurs soient mûrs mais ne les laissez pas s’ouvrir.
Faites votre cueillette tous les matins et plongez les câpres dans du vinaigre de vin salé et bien alcoolisé.
Et maintenant à nos chaudrons, votre sorcière bien-aimée du calendrier lunaire vous propose une recette adaptée : la dorage aux câpres … Bon appétit !