Vote sorcière bien-aimée du calendrier-lunaire.info vous parle ici de jardiner sans labourer ou comment jardiner sans nuire à l’écosystème de votre jardin potager !
Le fait de jardiner sans labourer est une méthode qui consiste à faire pousser des plantes sans retourner la terre qu’elles occupent.
Bien que cela puisse paraître illogique aux bêcheurs confirmés, c’est la technique de jardinage la plus naturelle.
Les cultures sans labour reproduisent le cycle naturel : les plantes poussent sur Terre depuis plus de 400 millions d’années et sans que personne ait labouré la terre pour elles.
Cette approche a également l’avantage de demander beaucoup moins d’efforts… travailler moins pour gagner plus en somme ! (lol ;))
Établir un cycle naturel au jardin
Jardiner sans labourer repose essentiellement sur les processus naturels du sol et sur l’action des organismes qui y vivent, favorisant ainsi une bonne structure du sol et les cycles des nutriments.
Toutes les façons de procéder reposent sur une action en surface ayant des effets en profondeur.
Une épaisse couche de matière organique sera en effet placée sur le sol pour être absorbée par la terre.
Contrairement au labour, jardiner sans retourner la terre ne demande pas une organisation complexe ou une série de travaux méticuleux pour réussir.
Un lit de semences bien préparé sera aussi efficace qu’un sol labouré de manière conventionnelle.
(voir l’article sur Lydia et Claude Bourguignon dans votre jardin potager bio ; ainsi que l’article sur les vers de terre)
Quels sont les avantages de jardiner sans labourer ?
Si les mauvaises herbes peuvent être contrôlées, la plupart des légumes peuvent pousser dans une terre peu ou pas labourée.
La clé est de couvrir le sol de paillis biologique autant que faire se peut et de solliciter la terre le moins possible.
Le lit de semences est laissé tel quel en permanence, la terre n’est jamais labourée.
Ainsi, les plantes qui poussent dans cet environnement utilisent l’eau de manière plus efficace. Le sol retient mieux l’eau. La perte d’eau due au ruissellement et à l’évaporation est réduite.
Pour les plants potagers cultivés sans irrigation ou dans les sols exposés à la sécheresse, cet usage de l’eau plus efficace donnera ainsi un rendement final bien meilleur.
De plus, la matière organique du sol, les populations d’insectes bénéfiques ( coccinelles ; papillons ; abeilles et bourdons … ) et de vers de terre, ainsi que l’activité microbienne (voir l’indice d’activité microbienne), sont maintenues.
La terre et ses nutriments risquent moins de pertes, le sol demande moins de travail avant de planter, et comme il est en grande partie couvert, les mauvaises herbes ont moins de place pour prendre racine.
Le paillis de matière organique permet aussi de limiter la pousse de ces herbes indésirables.
Sans labour, un lit de semences met un peu plus de temps à s’établir, mais il demande beaucoup moins de travail au jardinier.
Le livre de Lydia et Claude Bourguignon
Pour retrouver une agriculture saine
Cliquez sur l’image ci-dessous
Quels sont les inconvénients de jardiner sans labourer ?
Le jardinage sans labour peut présenter des problèmes : le sol peut se compacter, s’inonder ou mal se drainer.
Toutefois, si la capacité de la terre à retenir l’eau s’améliore, la méthode sans labour donnera un meilleur rendement final.
La température du sol couvert de paillis organique peut être beaucoup plus basse que si la terre est nue ou couverte d’un paillis en plastique.
Si ces températures inférieures peuvent être un avantage, notamment en été, quand le sol risque de surchauffer sous un paillis en plastique, elles peuvent aussi retarder le développement des plantes.
Lit de semences carré sans labour
Il est nécessaire d’aménager des allées définitives sur le lit de semences si l’on veut se passer de labour.
Pour cela, on doit organiser l’espace de manière à ce que chaque zone soit accessible depuis l’allée.
Cela signifie qu’il est préférable de planter serré par endroits (sans laisser de passage), de manière à produire plus sur de petits espaces.
Tracez donc vos carrés sur le sol ou fabriquez des plates-bandes simples avec du bois.
Si vous comptez utiliser ces plates-bandes à long terme, il vaudra peut-être mieux construire un muret (en pierres par exemple).
En réhaussant le lit de semences, vous n’aurez donc pas à vous baisser complètement pour exécuter les tâches quotidiennes ; cette solution est tout à fait adaptée aux personnes à mobilité réduite.
Elle est également très pratique pour accrocher des arceaux, des filets de protection ou des cloches.
Ce type de bordure est également une bonne barrière contre les ravageurs.
Chaque lit doit mesurer plus de 30 cm et ne doit pas dépasser 1,2 m de large.
Une allée permanente sur deux doit mesurer 60 cm de large afin de pouvoir passer avec une brouette.
Pensez à ne pas trop éloigner vos carrés de jardin potager sinon vous perdrez du temps à marcher d’un bout à l’autre de vos allées.
Vous pouvez choisir librement la forme de vos lits de semences, de simples rectangles parallèles à un dessin plus complexe.
Quelles que soient les formes choisies, tentez de vous conformer aux tailles recommandées, et gardez en tête que les angles aigus et les petits lits de semences sont plus difficiles à réaliser et utilisent moins bien l’espace.
Planter des pommes de terre sans labour ?
Placez une épaisse couche de fumier ou de compost ménager sur le lit de semences en construction.
Comptez environ 15 à 20 cm d’épaisseur car il se décomposera vite durant la croissance des plantes.
Il est possible de planter plus tôt en appliquant le fumier en hiver et le couvrant de bâches en plastique pour réchauffer le sol.
Les pommes de terre sont ainsi plantées directement dans ce lit.
On peut planter serré : 30 cm d’écart suffisent.
Appliquez un épais paillage de paille après avoir planté pour couvrir les tubercules et retirez les herbes qui poussent sur le fumier ou le compost.
Déposez une deuxième couche de matière organique compostée sur le paillis, puis ajoutez une nouvelle couche de paille et de compost.
Arrosez bien le lit.
Quand les plantes commencent à émerger, on peut rajouter de la paille car la matière déposée plus tôt aura déjà commencé à se décomposer.
Paillez généreusement tout au long de la croissance de la plante pour protéger les tubercules de la lumière.
La plante arrivera à maturité en même temps que des pommes de terre cultivées traditionnellement.
La culture sans labour est sans doute la meilleure méthode pour les sols argileux qui sont sujets aux engorgements.
Les pommes de terre obtenues de cette manière sont très faciles à récolter.
En conclusion, et vous, qu’en pensez-vous ? Vous avez déjà essayé de jardiner sans labourer ?