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Le châssis vitré sert à abriter les plantes contre les intempéries. De plus, il permet au jardinier de contrôler la lumière, la température, l’humidité et la circulation de l’air pendant leur croissance. Il est formé d’un coffre de bois, de métal ou de briques, recouvert d’une plaque légère et transparente (vitre ou carreau de plastique). Longtemps, le terme de châssis désigna uniquement cette couverture. Actuellement, il est employé, à tort, pour indiquer l’ensemble formé avec le coffrage.

Avoir un châssis dans son jardin présente de nombreux avantages. Si vous n’avez pas de serre, il est une bonne acquisition car, si vous savez bien vous en servir, vous pourrez y faire pousser autant de variétés de légumes et de fruits que vous le feriez dans une serre. Les semis de légumes y démarrent sans problème. Vous pourrez également y faire pousser concombres, melons, aubergines, poivrons et autres plantes délicates, aussi bien que des légumes hors saison, tels que les choux-fleurs précoces ou les premières tomates naines. Il procure aussi un abri idéal pour faire mûrir les récoltes de certains légumes comme l’ail ou l’oignon, ou pour protéger contre l’hiver les plantes semi-rustiques ou non rustiques.

Si vous possédez déjà une serre, un châssis vous sera utile pour endurcir les jeunes plants, en godets ou en pots, que vous transférerez quelque temps dans le châssis avant de les repiquer en pleine terre. De plus, il pourra soulager une serre trop chargée qui sera alors affectée aux besoins les plus urgents.
calendrier lunaire châssis commun 2

Les types de châssis

Il existe de nombreux types de châssis. La plupart d’entre eux, les châssis communs, sont légèrement inclinés, le fond étant relevé par rapport au devant. Les mesures varient considérablement d’un modèle à un autre ; il faut toujours prévoir assez de place entre le sommet des plantes et le couvercle. Le châssis à deux pentes s’utilise de moins en moins.

Les châssis communs

Le châssis commun, composé d’un coffrage plus bas devant qu’au fond, est fermé par une vitre légère, ou un carreau de plastique, que vous ferez glisser ou que vous soulèverez pour y faire circuler l’air.

Il y a deux types de couverture : l’un se présente sous forme d’un cadre de bois assez léger entourant des petits vitres de verre, maintenues en place par des baguettes de bois. Généralement, il s’ouvre par un système coulissant. L’autre, plus courant, est tout aussi efficace mais plus économique à construire et plus facile à manipuler. Il est composé d’une plaque de verre tenue dans les rainures d’un cadre de bois. Ce couvercle se soulève. Pour le maintenir ouvert, on utilise un support en bois ou une crémaillère. La vitre n’est jamais entourée de mastic, ce qui facilite le remplacement d’une vitre brisée. Mais, contrairement au modèle précédent, les panneaux de verre sont grands et, par conséquent, coûteux.

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Le châssis à double pente

Un châssis à double pente ressemble à une petite serre ; on l’utilisait autrefois pour la culture de plantes de haute taille comme les pois ou certaines variétés de tomates. Les pignons de ses parois latérales sont reliés entre eux par une ligne de faîte ; il est donc plus haut au milieu que sur le côtés. Ses deux couvertures, attachées à la ligne de faîte par des charnières ou des gonds, se soulèvent verticalement.

Ce type de châssis, devenu rare, présente pourtant le double avantage d’une meilleure répartition de la lumière et d’un meilleur contrôle de la ventilation interne. On peut aussi y cultiver un plus grand nombre de plantes. il reste cependant plus couteux et moins facile à déplacer que le châssis commun, ce qui explique qu’il ait été abandonné au profit de ce dernier.

 

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Le choix des matériaux

On construit les coffrages en bois, en métal, en briques ou en ciment et les couvercles sont en verre ou en plastique.

Choisissez de préférence un bois léger, imputrescible, et qui ne demande pas de traitement particulier, comme le cèdre rouge. Un bois plus tendre devra âtre préalablement traité ou protégé s’il doit rester dehors. N’utilisez jamais de créosote car ce produit est mauvais pour les plantes, mais plutôt un produit à base de cuivre ou tout autre protection spéciale pour bois.

Les châssis métalliques, surtout ceux en aluminium, présentent des avantages sur les modèles en bois. Ils sont très légers, maniables et ne demandent pratiquement pas d’entretien. Cependant, ils sont généralement vitrés jusqu’au sol pour faire pénétrer le maximum de lumière, ce qui est un inconvénient en saison froide car il y a une déperdition importante de chaleur.

Les châssis en briques et en ciment conservent mieux la chaleur mais, bien entendu, ce sont des structures fixes qu’on ne peut déplacer. Les modèles récents en kit ou pliables, à base de matière plastique ou fibre de verre, sont eux extrêmement légers à déplacer et très utiles dans un petit jardin parce qu’ils se rangent facilement. Mais il faut reconnaître qu’ils sont peu efficaces par temps très froid.

Le verre est ce qu’il y a de mieux pour couvrir les châssis bien que la tendance actuelle soit en faveur du plastique épais, celui-ci étant plus économique, plus léger et moins fragile (ces considérations ne sont pas à négliger si l’on a de petits enfants chez sois). Le plastique transmet cependant moins de rayons lumineux que le verre ; la nuit, la déperdition de chaleur est supérieure et la condensation se fixe sur la paroi interne, diminuant d’autant la pénétration de la lumière si utile aux plantes. Le plastique suppose une bonne ventilation et il faut le remplacer tous les ans.

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Les châssis chauffés

En général, les châssis ne sont pas chauffés, mais le développement commercial de câbles électriques offrant toute sécurité permet de chauffer très facilement un châssis froid en installant ces câbles dans le sol et autour des parois. L’apport de la chaleur augmente considérablement les possibilités du châssis et le transforme en une serre miniature. Couplé à un thermostat, le système devient totalement automatique et son utilisation est très simple.

On peut aussi chauffer un châssis en le plaçant sur une couche de fumier en cours de décomposition. Recouvrez le fumier d’une couche de terre pour que la chaleur qui atteint les plantes ne soit pas trop forte ; cette couche intermédiaire évite aussi les risques, d’autant plus grands que celles-ci sont en bois, de pourriture des caissettes de semis. La chaleur électrique est néanmoins plus facile à contrôler.

Par temps froid, surtout la nuit, les châssis chauffés peuvent être protégés par de vieux sacs, des chutes de moquettes ou de toile grossière que vous déposez sur le vitrage. Vous pouvez utiliser également de la paille, plusieurs épaisseurs de plastique ou du plastique à bulles dit « alvéolé ». Quel que soit le matériau utilisé, retirez-le dés que possible pour laisser l’air et la lumière pénétrer dans le châssis.

 

L’installation du châssis

L’emplacement de ce dernier dépend de son exposition au soleil, l’idéal étant une exposition plein sud. De même, si c’est possible, choisissez un endroit abrité de tout vent dominant et très lumineux. Placez le sur un sol bien drainé ; évitez à tout prix les endroits où l’eau tend à stagner ou à s’accumuler.

Si vous envisagez de coupler votre serre avec un châssis pour endurcir les plants, placez-les côte à côte pour ne pas avoir à faire de longs transports. Si vous voulez le chauffer, placez-le à proximité d’une prise électrique pour minimiser les frais d’installation.

 

La préparation du sol

La terre sur laquelle est posé un châssis demande une préparation minutieuse. Il faut bêcher toute la surface à une profondeur de 30 à 40cm et en évacuer la terre.  Puis recouvrir la base de ce trou de 10cm de petits gravillons ou de mâchefer (si le sous-sol est lourd, perfore-le avant d’installer cette couche drainante). Le reste du trou sera rempli avec un compost spécial que vous aurez préparé ou acheté dans le commerce. La formule que vous utiliserez dépend des cultures que vous avez l’intention d’y faire, qu’il s’agisse de petits plants ou de plants allant à maturité. Dans les petits châssis, il est conseillé d’utiliser des bacs de semis ou des pots pour les jeunes plants et de mettre en terre les plants qui doivent mûrir.

 

La culture sous châssis

Pour obtenir de belles plantes sous châssis, apportez-leur beaucoup de soins : arrosage, ventilation, ombrage et protection contre le froid sont des éléments capitaux. Normalement, vous ne devez pas laisser la pluie pénétrer dans un châssis ; un arrosage régulier suffit. On peut aussi songer à installer un goutte-à-goutte, formé d’un tuyau de plastique rigide fixé au sommet du châssis ou courant sur le sol, relié à un tuyau d’arrosage ordinaire et portant une série de petites buses de cuivre ou de plastique par lesquelles sortent des gouttelettes fines et régulières. Une autre méthode consiste, surtout pour les cultures de melons et concombres, à disposer touts les 12Cm des pots de fleurs en terre cuite à demi enfouis dans la terre, à environ 30cm des plantes elles-mêmes, et à maintenir ces pots remplis d’eau.

La ventilation d’un châssis est très importante pour la santé des plantes. Une ventilation contrôlée abaisse la température et règle l’humidité, en éliminant la condensation. Par temps froid, le couvercle du châssis doit être ouvert en sens contraire du vent. On place un cube de bois ou une crémaillère à l’ouverture souhaitée et , avec les modèles à glissières, on ouvre plus ou moins le vitrage.

On contrôle aussi sa température par l’ombrage, soit en recouvrant simplement le verre d’une gaze légère (vieux rideau ou tout autre matériau similaire), soit en installant un dispositif permanent fait d’un cadre de bois s’adaptant au couvercle du châssis ; pour cela, fixez des lattes de bois en travers du châssis tous les 3,5cm. Quand cela est nécessaire ce cadre peut être mis en place au -dessus du couvercle pour créer de l’ombre.

Par temps particulièrement froid, il faut protéger les plantes du châssis et y maintenir un maximum de chaleur ; couvrez alors le châssis d’une vieille couverture, de chiffons, d’une paillasse ou d’une couche de paille.

Si vous redoutez qu’un coup de vent violent ne vienne abîmer les plantes dans un châssis ouvert, qu’un animal (chat, insecte parasite, oiseau…) n’y cause des dégâts ou que des feuilles mortes ne soient soufflées sur vos petits plants, installez une protection de filet fin sur l’ouverture lorsque le couvercle est levé.

Veillez à le maintenir propre et net. Lavez souvent les vitres à l’eau de javel, dedans et dehors, pour qu’un maximum de lumière y pénètre et pour limiter la prolifération des insectes et maladies. N’y laissez pas de débris, tels que des pots ou des bacs, des plantes malades ou des mauvaises herbes ; ils pourraient abriter des ravageurs.

La structure du châssis doit être entretenue en permanence. Traitez le bois avec un produit de protection, lavez les briques ou le ciment tous les ans. Remplacez les vitres fêlées ou brisées immédiatement. Si vous avez un châssis chauffé, vérifiez l’installation électrique. Un châssis qui est négligé ne donnera pas de bons résultats.

 

L’utilisation d’un châssis froid

Le meilleur usage que vous ferez d’un châssis froid est certainement la protection et l’endurcissement des jeunes plants sortis de la serre. Ce stade intermédiaire les habitue peu à peu aux rigueurs des conditions climatiques extérieures. Procédez doucement et délicatement pour éviter un choc trop grand aux jeunes plants encore fragiles.

Un grand nombre de légumes sont endurcis de cette manière, dont pois hâtifs, céleris ou concombres qui germent le plus souvent sous verre.

Un châssis non chauffé est idéal pour obtenir des petits plants destinés à une production hâtive de pleine terre ou pour produire des légumes hors-saison, qui restent dans le châssis du semis jusqu’à la récolte. Pour obtenir de bons produits à contre-saison sélectionnez uniquement les variétés recommandées par le grainetier à cet usage. Semez très clair, vous éviterez un éclaircissage fastidieux puisque, sous châssis, presque toutes les graines germeront grâce aux bonnes conditions de culture. Parmi les légumes à semer sous châssis pour une récolte hâtive, je vous conseille les carottes, les haricots verts nains, la laitue, les choux-fleurs, les radis, le concombre, le navet, les épinards. Pour récolter très tôt, il faut parfois semer en automne ; le châssis assure alors une protection hivernale suffisante aux jeunes plants (épinards, laitue Gotte, tomates, cerfeuil, persil).

Un certain nombre de légumes, qui ont besoin de beaucoup de chaleur et que l’on fait pousser en serre dans les régions froides, pourront être menés à terme en été grâce au châssis. Il s’agit des melons, des concombres, des poivrons et des aubergines, voire tomates. Si vous avez l’intention de cultiver l’un de ces produits, il vous faudra calculer la hauteur de votre châssis en conséquence.

 

La culture sous châssis chauffé

Sous châssis chauffé, on maintient la température de 15 à 21°c. Il est alors possible de faire pousse en hiver un bon nombre de produits comme, par exemple, les tomates, les haricots nains, les radis, quelques fraisiers.

Il remplace la serre pour les semis de certains légumes. Courges, courgettes, concombres, céleris en branches et céleris-raves réussissent mieux avec un peu de chaleur. On peut aussi faire pousser des champignons. L’obscurité totale n’est pas nécessaire mais il faut placer un écran pour abriter le châssis des rayons directs du soleil.

 

Et voilà, j’espère que cet article vous aura donné envie d’installer un châssis dans votre jardin potager bio.
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