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Les haricots à rames sont de plus en plus présents dans les jardins potagers, notamment dans les petits jardins. En effet, ils allient gain de place et production. Partons à la découverte des haricots à rames.

Le haricot ou Phaseolus vulgaire est une plante annuelle de la famille des légumineuses.
La période entre la plantation et la récolte est de :
– 12 à 14 semaines pour les haricots récoltés en frais ;
– 16 à 18 semaines pour les haricots complètement secs.
Les gousses des haricots à rames mesurent entre 15 et 30 cm selon la variété. Le plant entier mesure quant-à lui entre 2 et 3 m.
La récolte est de 300 à 500 g environ par poquet, soit 15 à 20 kg pour un rang de 10 m en haricots secs.

Les haricots à rames sont par excellence les haricots des petits jardins. Leur production à l’unité de surface est beaucoup plus élevée que celle des haricots nains. D’autre part, en choisissant bien la variété, on peut récolter des filets, des mangetouts, des grains frais et des grains secs. D’autre part, ses fleurs blan­ches ou écarlates pour le haricot d’Espa­gne sont très décoratives.

Vous pouvez très bien inscrire les hari­cots à rames dans le programme d’une rotation de cultures, après les choux ou les pommes de terre. En effet, comme toutes les autres espèces de légumineu­ses, ils renferment des bactéries radiculaires qui transforment l’azote de l’air en com­posés azotés, enrichissant ainsi le sol pour la culture suivante.

Le haricot d’Espagne, une variété de haricots à rames, est surtout cultivé en France comme plante décorative. Il est parfois consommé mais à condition de retirer la peau des graines, car il serait alors fortement indigeste. Sa meilleure utilisation est dans les soupes. Il est très cultivé en Angleterre ; ses grappes de fleurs sont plus longues que dans les variétés classiques et sa germination est hypogée, c’est-à-dire que la graine ne sort pas de terre.

calendrier lunaire haricots a rames

Emplacement et sol

Le meilleur emplacement pour les hari­cots à rames est un endroit à la fois abrité et découvert.
Si le haricot n’est pas pro­tégé du froid et du vent, il est probable que les insectes pollinisateurs ne vien­dront pas jusqu’à lui.

Il faut savoir que les haricots à rames ont une végétation très dense et qu’un rang d’une variété grimpante constituera à lui seul une véritable haie de 2 m de hau­teur.
Les cultures voisines auront donc obligatoirement de l’ombre pendant plu­sieurs heures de la journée, même si votre rang est orienté Nord-Sud.
Choisis­sez donc un endroit en bordure d’une parcelle ou mieux le long d’un mur.

Le sol idéal est une terre franche, fer­tile et humide. Plus le sol est humide, mieux cela vaudra, à condition toutefois que les couches supérieures soient égale­ment bien drainées.
Votre récolte ne sera bonne que si votre culture est bien arro­sée.
Évitez les sols argileux, qui sont généralement encore beaucoup trop froids à la période des semis, ainsi que les sols sableux ou peu profonds, qui ont tendance à se dessécher en été.

Préparez votre emplacement long­temps à l’avance.
Pour cela, creusez une tranchée de 30 cm de profondeur et de 60 cm minimum de large.
Dans les sols argileux, il faudra même creuser jusqu’à 45 cm pour faciliter le drainage.

Au fond de la tranchée, mettez une couche de terre de la profondeur d’un fer de bêche que vous aurez au préalable enrichi avec des matières organiques (trois ou quatre kilos de fumier bien décomposé ou de compost par mètre carré) de façon à ce que la terre reste aérée, friable et humide. Cela servira éga­lement à nourrir la plante pendant sa croissance.
Incorporez les matières orga­niques pendant l’hiver, afin que la terre ait le temps de se tasser avant les semis.

Lorsque vous préparez votre sol, n’oubliez pas qu’une trop grande quan­tité d’azote peut parfois empêcher la fécondation des fleurs ; alors n’ayez pas la main trop lourde.

Dans les régions industrielles ou dans les villes, le sol a tendance à être acide, ce qui ne convient pas aux haricots. Le pH idéal se situe entre 6 et 7. Analysez donc le sol de votre jardin et si son pH est infé­rieur à 6, ajoutez du carbonate de cal­cium dans les proportions indiquées sur la notice accompagnant votre analyseur de sol.

 

Les semis

Les haricots à rames se sèment habituelle­ment en plein air à la fin du printemps pour être récolté entre le milieu de l’été et le début de l’automne.
Dans les régions chaudes et abritées, ils pourront cependant se semer dès le milieu du printemps et produiront un peu plus tôt.
Mais, comme il s’agit d’une espèce délicate qui craint le gel, et que les graines ne germent pas si le sol n’est pas réchauffé, les semis précoces devront se faire sous abri vitré, surtout si vous habitez une région froide telle que les Vosges ou les Arden­nes.
La protection peut être une serre, un châssis froid (voir notre article : pourquoi un châssis au jardin potager ?) ou une cloche continue, sous lesquels vous ferez vos semis dans des caissettes.
L’endurcissement des plants et la mise en place aura lieu après les dernières gelées (voir notre calendrier lunaire : jardiner avec la Lune).

Les haricots à rames peuvent également se cultiver en pots, en pots de tourbe de préférence de façon à ne pas déranger les racines au moment de la mise en place.
Si vous optez pour cette formule, n’oubliez pas de bien arroser les pots et la terre au moment de la mise en place afin de faciliter le contact.

Le taux de germination des haricots à rames est généralement très élevé (80 % et plus), mais il est plus prudent de semer quelques graines supplémentaires à l’une des extrémités du rang, de façon à avoir des plantules de remplace­ment en cas de problème.

Semez cinq à six graines tous les 20 à 30 cm dans un sillon simple ou double et profond de un à deux cm (profondeur à ne pas dépasser en terre lourde).
Si vous prévoyez une culture en rang double de rames entrecroisées, semez les graines les unes en face des autres dans des sil­lons espacés de 30 cm.
Si, au lieu des rames entrecroisées, vous utilisez un grillage ou un filet en matière plastique, alors semez les graines en quinconce.

Dès que la germination a eu lieu, but­tez les plants en faisant un tas de terre autour de chaque pied, afin de les proté­ger du gel.

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Des trucs pour réussir vos semis

Par suite de sa germination épigée (c’est-à-dire que la graine sort de terre), le haricot est très sensible à la texture de la croûte à la surface du sol.
Quand la terre est lourde, la graine ne réussit pas tou­jours à la percer et finit par pourrir ; par­fois, une crosse sort de terre, s’allonge démesurément et se casse, la graine res­tant engluée en surface.

C’est en observant ce phénomène que l’idée m’est venue d’adapter la manière de semer du haricot à la nature du sol :

• dans un sol lourd, ne semez jamais dans des trous car les pluies pourraient y entraî­ner de la terre en augmentant l’épaisseur sous laquelle se trouvent les graines ; si une croûte se forme en surface, vous n’aurez aucune chance de voir vos haricots sortir de terre.

Tracez un sillon peu profond. Placez vos poquets de graines à 20/30 cm d’écart puis plombez légèrement avec la pointe du pied et couvrez les graines avec du terrau fin et sec de manière que la couverture arrive juste au niveau du sol. Ce genre de couverture permet d’éliminer la croûte du sol.

• dans une terre légère, semez dans les trous puis plombez au pied et recouvrez de façon à laisser subsister une cuvette.

Quel que soit le type de votre sol, com­mencez par tendre un cordeau pour être sûr de semer en lignes bien droites puis plombez avec la pointe du pied et recouvrez de terreau fin et sec, terminez le travail en griffant le sol pour faire disparaître toutes les traces de piétinement. Vous pouvez également rassembler vos rames en tipi et semer en cercle.

 

Le tuteurage

Quelle que soit la méthode que vous utilisez, vos tuteurs doivent être absolument rigides.
A la récolte, un plant qui produit bien pouvant peser jusqu’à 2 kg, le poids d’un rang entier pourra être très élevé.
Un rang de 5 m de long et de 2 m de haut représente environ 10 m2 de feuillage dense, d’où sa grande vulnérabi­lité au vent.
Or une fois qu’un rang de haricots est couché par terre, il est très difficile de le redresser et la production s’en ressentira inévitablement.

La technique la plus simple consiste à utiliser des grandes cannes en bois ou en plastique, ou rames, de 2 à 2,50 m de long, que vous enfoncez dans le sol à une vingtaine de centimètres environ de cha­que plant.
Vous pouvez faire vous-même vos rames en coupant des tiges de noise­tier ou de châtaignier.
Vous pouvez aussi utiliser des cannes de bambou ayant un diamètre de 16 à 18 mm.

Si vous cultivez vos haricots sur un seul rang, les rames qui sont situées aux extrémités du rang doivent être solide­ment ancrées.
Pour cela, il vous faut des rames plus grosses maintenues par des cordes de contre-appui.
Pour mieux con­solider encore l’ensemble, reliez les rames entre elles à leur partie supérieure par un fil de fer, par des rames horizon­tales solidement attachées par des plastiléens ou du fil électrique semi-rigides et souples.

Une autre méthode consiste à planter des tuteurs à 30 cm de part et d’autre pour faire un rang double et à les croiser à 1,60 m du sol.
Les tuteurs sont ainsi maintenues deux par deux, puis reliés entre eux par une ou plusieurs cannes horizontales posées au-dessus du point de rencontre et qui viennent renforcer l’ensemble de la structure.
Si vous utili­sez des cannes de bambou, il sera peut- être utile d’enrouler de la ficelle autour ; les tiges des haricots grimpants pourront ainsi s’y agripper beaucoup mieux.
Enfin, vous pouvez également utiliser un treillis maintenu par des poteaux.
Pour cela, il vous faut un grillage en plas­tique ou en métal (brut ou plastifié) de 10 cm de côté que vous maintiendrez par des poteaux de 2,5 m de haut, plantés tous les 1,80 m à 50 cm de profondeur, chaque poteau étant lui-même maintenu par deux étais de 90 cm bien ancrés au sol.

Si vous ne faites pousser que quelques plants, vous aurez besoin seulement de six ou sept rames que vous planterez en cercle autour d’un piquet central et que vous maintiendrez ensemble à l’aide d’une ficelle, comme pour une hutte.
Les plants se trouveront peut-être un peu à l’étroit en arrivant vers le haut, mais cela n’est pas gênant.
Une autre solution du même genre consiste à faire pousser les haricots dans un grand conteneur rond au centre duquel vous enfoncerez une rame ; de son sommet partiront les ficel­les dont vous enroulerez l’autre extrémité à des crochets fixés au rebord du bac.
Vous pouvez plus simplement utili­ser trois rames maintenues à leur extré­mité par une ficelle, comme pour un trépied.

Lorsque les premières tiges commen­cent à avoir besoin d’un support, fixez-les sans trop serrer à leur tuteur à l’aide d’un brin de raphia ou de ficelle.

Une fois que les plants ont commencé à grimper le long des tuteurs, vous n’aurez plus besoin de les conduire et vous pourrez les laisser courir naturelle­ment jusqu’au sommet.
Ce sera alors le moment de pincer les bourgeons terminaux pour favoriser le développement des rameaux latéraux, et de ce fait aug­menter la production.
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Soins et entretien

Le haricot à rames a surtout besoin d’une humidité suffisante et régulière. S’il manque d’eau, il ne produira pas.
Pen­dant les vagues de grande chaleur, il fau­dra donc l’arroser au moins deux fois par semaine et en quantité suffisante pour détremper la terre et atteindre les raci­nes les plus profondes.
Ne vous contentez pas d’arroser partiellement, car cela incite les racines nourricières les plus profondes à remonter à la surface où elles sont exposées au soleil et aux vents desséchants.
Si vous faites pousser vos haricots dans des bacs, arrosez-les quoti­diennement pendant les vagues de cha­leur, car la terre se dessèche plus rapidement.

Un paillis pourra être utile aussi par temps sec, du fait qu’il freine l’évapora­tion de l’eau du sol.
Utilisez l’herbe tondue du gazon sur 5 cm d’épaisseur ou, si vous pouvez, de la fibre d’écorce qui a l’avantage de laisser pénétrer l’eau et l’engrais liquide dans le sol.
Dans un cas comme dans l’autre, mettez votre paillis au début de l’été sur une terre bien humide.

Dès le début de la floraison, ajoutez de temps à autre à l’eau d’arrosage un ferti­lisant que vous obtiendrez facilement, soit en diluant des cendres de bois dans de l’eau, ou en faisant fermenter des orties dans un bac rempli d’eau.
Le jus, de la couleur du thé, fera merveille sur la végétation et pourra entraver les atta­ques des pucerons (voir notre article sur le purin d’ortie).

Binez régulièrement pour arracher les mauvaises herbes pendant la croissance des jeunes plants en prenant soin de ne pas abîmer les racines ou les tiges de vos plants.
Puis, lorsqu’ils sont bien dévelop­pés, contentez-vous de désherber à la main de temps en temps car le feuillage, en faisant de l’ombre, va freiner la crois­sance des herbes indésirables. Les paillis auront le même effet.

Un excès de chaleur et de sécheresse peut empêcher les fleurs de s’épanouir ; elles se flétrissent et ne peuvent donc pas être fécondées par les insectes.
Pour éviter cela, vaporisez les plants avec une eau de pluie très fine matin et soir (sans oublier le dessous des feuilles) dès la pre­mière vague de chaleur.
Les plantations ne devraient néanmoins pas trop souffrir si un sol conserve son humidité.

 

La récolte

Les haricots à rames sont prêts à la récolte lorsque les jeunes gousses sont tendres, c’est-à-dire entre la moitié et la fin de l’été.
La cueillette se fait tous les deux ou trois jours. Ne vous fiez pas à la longueur des gousses car celle-ci dépend des variétés.
Veillez, à chaque cueillette, à éliminer tous les haricots secs que vous avez oubliés sous les feuilles lors d’une cueillette précédente ; ils ne font que freiner la production.
Conservez-les pour les consommer en sec plus tard.

Cueillez vos haricots tôt le matin, ou en fin de journée s’il fait chaud.
Si vous ne les consommez pas tout de suite, mettez-les dans un endroit frais.
Vous pourrez les garder pendant deux ou trois jours environ. Ils se conserveront un peu plus longtemps néanmoins dans un réfri­gérateur.
Mais si vous en avez trop, le mieux est de les congeler (à condition naturellement que la variété le permette) ou encore d’en donner à des amis ou des voisins.

A la fin de la récolte, coupez les plants sans les arracher afin de laisser les raci­nes tubéreuses qui sont riches en azote et qui fertiliseront le sol pour la culture suivante : mâche, épinard, chou, salades diverses, etc…

Le haricot polyvalent

La culture du haricot convient particuliè­rement bien aux jardins de petite taille et, si vous savez choisir les bonnes variétés, vous pourrez récolter successivement des filets verts, des mangetouts verts, des grains frais à écosser et des grains secs à battre.
En effet, les haricots grimpants mangetouts à grains tels que Alma, Blanc de juillet, Nécorès, Perfection blanc, Phé­nomène, Princesse à rames type perle, donnent les quatre sortes de haricots que nous venons de citer, à des stades diffé­rents de leur production.

• La récolte du filet se fait la première quand les haricots sont très fins et ronds et qu’ils atteignent 20 cm. Leurs qualités gustatives sont hors pair. Notez que cette première récolte ne nuit aucunement à celles qui vont suivre car les premières gousses formées entraînent presque toujours l’inhibition des suivantes sur la même grappe ; leur récolte est donc béné­fique et favorise de nouveaux haricots.
• La récolte en mangetouts a lieu au moment précis où les grains commencent à grossir ; la gousse s’enfle aux endroits de leur formation.
• La récolte en grains à écosser peut com­mencer lorsque les gousses sont entière­ment jaunes, mais encore tendres.
• Celle des secs se fait en tout dernier lieu ; les gousses sont entièrement sèches et cassantes et les graines s’en échappent facilement. Il n’est pas rare de trouver des gousses contenant plus de dix graines, jusqu’à quatorze.

Voyez donc le grand intérêt de ces varié­tés « miracle » pour les potagers exigus.

 

Des rames pas comme les autres !

Les haricots à rames sont intéressants dans les petits potagers pour leur haute produc­tion.
Mais il faut des rames et elles ne sont pas toujours faciles à trouver.
Essayez donc les solutions suivantes :

• Si vous possédez quelques rames, disposez-les en croix tous les deux mètres et utilisez, en guise de rames annexes, de la ficelle que vous fixerez aux rames trans­versales et que vous planterez dans le sol à l’aide de deux petits piquets.
• Si vous ne possédez pas de rames et que vous cultivez du maïs, vous pouvez très facilement vous servir des tiges de maïs comme tuteurs.
Semez en mars à 50/60 cm, 2 ou 3 grains de maïs ; en avril, ne gardez que le plus beau plant par poquet.
Puis en mai, placez de part et d’autre des pieds de maïs et en ligne, deux fois 3 grains de haricots.
Vous récolterez d’abord les haricots (mangetouts ou grains) puis le maïs (sucré pour faire du pop-corn).

 

 

LES VARIÉTÉS DE HARICOTS A RAMES

Les haricots à rames comprennent les mêmes sous-espèces que les haricots nains. Ils sont moins nombreux, surtout en filets verts et en flagolets.

Les filets verts

— Cristal : gousses de 20 cm, rondes et droites ; haute production et excellente qualité.

Les mangetouts verts

Ce sont les plus nombreux. Les varié­tés à grain blanc peuvent se cultiver pour récolter des haricots à écosser.

— Alma : grain blanc ; amélioration du Princesse à rames.
— Blanc de juillet : grain blanc ; très productif.
— Nécorès : grain blanc, précoce ; ren­dement élevé.
— Perfection blanc: grain blanc, pré­coce ; forte production.
— Phénomène : grain blanc, très vigou­reux ; gousses elliptiques atteignant 25 cm, restant longtemps sans fil.
— Princesse à rames : petit grain blanc en gousses de 10 cm, se présentant en grappes nombreuses.
— Saint-Fiacre brun : grain café au lait ; très grande gousse ronde et droite dépassant 25 cm. Variété généreuse.
— Violet à rames : grain chamois ; longue gousse très tendre dont la couleur violette disparaît à la cuisson ; productif et de bonne qualité.

Les mangetouts beurre

— Cascade : grain violacé, très précoce ; nombreuses gousses plates et charnues.
— Or du Rhin : grain lie de vin, tardif ; gousse longue et plate ; très productif.
— Saint-Fiacre : grain café au lait, pro­ductif ; gousse ronde et longue.
— Torrent d’or : grain marron ; gousses longues, larges et charnues prenant le fil.

Grains à écosser

— Coco blanc : grain blanc ovoïde ; gousse plate assez courte ; très apprécié en écossé frais.
— Coco de Prague : grain strié de rose, gousse charnue également striée.
— D’Espagne : grain blanc, très gros, farineux, peu digeste. Vigoureux et rus­tique, cultivé en région montagneuse.
— Michelet à rames: gousse renfer­mant six à sept grains ; vigoureux.
— Langue de feu : amélioration de Coco de Prague ; gousse très longue, striée de rouge. Excellent pour écosser frais.
— Sabre : grain blanc, très longue cosse, tardif. En perte de vitesse.
— Soissons gros blanc : gousse plus ou moins arquée, renfermant quatre à six gros grains blancs en forme de rognon aplati.

Retrouvez une sélection de semences haricots en cliquant sur le lien.

Parasites et maladies des haricots à rames

Les haricots à rames sont relativement résistants, bien qu’ils ne soient pas à l’abri de certains parasites ou maladies comme :

La bruche du haricot :

Souvent appelé à tort «charançon du haricot »à cause de sa ressemblance avec celui-ci, il pond sur les gousses en pleine croissance ou sur les grains séchés. De ses œufs, naissent des larves qui pénétreront à l’intérieur des grains. Elles se nymphosent et l’on devine leur emplacement par des taches translucides sous la peau des grains. C’est par ces taches que sortent les bru­ches adultes en laissant un trou.

Non seulement les larves prennent la nourriture de la graine mais elles peu­vent également détruire le germe.

Brûlez tous les grains atteints sans exception. Ne les laissez jamais traîner quelque part et ne les mettez jamais non plus sur le tas de compost.

La limace :

Ce mollusque est l’un des parasites les plus connus des jardi­niers. Elle entre en activité à la tombée de la nuit aussi bien dans le sol qu’en sur­face, n’épargnant ni racines, ni tiges, ni feuilles, ni gousses. Pendant la journée, elle se cache à l’abri de la lumière dans les endroits frais et humides. Leurs terrains de prédilection sont les sols acides ou même alcalins qui sont lourds, humides et riches en humus, partout où les végé­taux sont en décomposition.

Vous avez aussi la solution de poser des pièges au pied des plants attaqués. Vous devez faire votre tour d’inspection tous les jours et détruire les limaces capturées. Pour confectionner ces pièges, utilisez simple­ment des petits tas de déchets végétaux (feuilles de chou ou de laitue, épluchures d ’orange).

Il est très difficile de se débarrasser des limaces lorsqu’elles sont en grand nombre. Vous pouvez consulter mon article sur : comment lutter bio contre les limaces.

L’aleurode :

Cette minuscule mouche blanche puise la sève de la plante en déformant les feuilles et en abîmant les gousses. Pour détruire ces parasites, vaporisez de l’eau savonneuse (savon noir), éventuellement additionnée d’un peu d’huile végétale ; ou du purin d’ortie ( voir mon article maitriser le purin d’ortie ) directement sur et sous les feuilles. N’oubliez pas de traiter le sol car cet insecte a la fâcheuse habitude de se laisser tomber par terre lorsqu’il est dérangé.

Le botrytis :

Cette maladie cryptogamique, qui est toujours présente dans l’atmosphère, se manifeste sous la forme de taches grises duveteuses ; elle s’atta­que plus particulièrement aux jeunes plants qu’elle peut détruire en totalité.

Le botrytis se déclare habituellement par temps froid et pluvieux, surtout dans les endroits où l’atmosphère est humide et stagnante. Il est important donc que la plantation soit suffisamment ventilée. Si vous faites vos semis sous abri vitré, veillez à ce que les plantules ne soient pas trop serrées. Arrachez toutes celles qui sont abîmées et détruisez-les.

Le puceron noir du haricot :

Ce parasite se manifeste à la fin du printemps en détruisant complètement les bourgeons de la plante. Celle-ci s’arrête alors de croî­tre et ses gousses se couvrent d’une substance poisseuse noire.

Favoriser l’installation des auxiliaires consommateurs de pucerons (coccinelles, chrysopes, syrphes, punaises…) par la présence de plantes hôtes des insectes (plantes fleuries productrices de pollen : phacélie, orties…).

L’anthracnose :

C’est une maladie qui se développe généralement par temps humide. Elle se présente sous la forme de taches noires qui se transforment bien­ tôt en petits trous ronds cerclés de rouge et que l’on retrouve sur les feuilles, les tiges et plus tard les gousses. Le champigon, qui est à son origine, pénètre d’abord la gousse, puis se propage aux grains qui se couvrent alors de taches brunâtres.

Traitez les plants malades en pulvéri­sant de la bouillie bordelaise, mais arrêtez le traitement dès le début de floraison. Puisqu’il s’agit d’une maladie se développant à partir de la graine, le meilleur moyen de prévenir la maladie est là encore d’acheter des grai­nes saines.

La pourriture du pied :

Cette maladie cryptogamique se déclare essentielle­ment dans les sols froids et mal drainés où les racines de la plante ont tendance à s’affaiblir et de ce fait à devenir plus vul­nérables. Les racines et la base de la tige souterraine se couvrent alors de taches noires ou brunes.

Pour éviter la maladie, n’achetez encore une fois que des graines de bonne qualité.

La rouille :

Elle se manifeste sur les feuilles, les tiges et même les gousses par des pustules jaunes devenant brunes puis noires et poussiéreuses. Si c’est grave, il est plus simple d’éliminer les pieds malades.

La mosaïque :

Il s’agit ici d’une maladie à virus qui provoque une infection de la sève et qui se manifeste par des taches jaunâtres sur les feuilles. Il n’existe pas de traitement vraiment efficace contre la mosaïque. La seule chose à faire est d’arracher les plants très atteints et de les détruire. N’oubliez pas ensuite de net­toyer soigneusement les outils qui ont été en contact avec les plants malades (sécateur, sarcloir, etc.).

Mais comme cette maladie est trans­mise par les insectes suceurs, les puce­rons notamment, on peut la prévenir en luttant préventivement contre eux. Des glaïeuls malades peuvent transmettre cette maladie, par conséquent, ne plan­tez que des bulbes de bonne origine.

MALADIES ET PARASITES DES HARICOTS A RAMES

SYMPTÔMESORIGINES
Présence de petites taches jaunes transparentes entourées d’un anneau plus foncé ; elles brunissent et noircissent les gousses, les tiges et les feuilles.Rouille
Déformation des feuilles et rabougrissement des plantules. Présence de petits trous sous la peau des grains. Rangs éventuellement clairsemés.Bruche
Présence d’une multitude de petits poux noirs sur les tiges, les feuilles et les gousses.Puceron noir
Présence de taches de moisissure grise sur les feuilles, les tiges et les gousses. Pourriture de la tige au niveau du sol.Botrytis
Présence de trous irréguliers sur les feuilles, les tiges et les gousses, ainsi que de traces argentées.Limace
Présence de taches noires en creux, bordées de rouge sur les feuilles, les tiges et les gousses.Anthracnose

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