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Courges et courgettes font partie des légumes les plus faciles à cultiver. Avec un minimum de soins, d’entretien et de temps, vous obtiendrez une belle récolte.
Mieux vaut les cueillir jeunes et tendres : elles se consomment comme un agréable légume qui fond dans la bouche.
Lorsqu’on les laisse sur pied jusqu’à crois­sance complète, les courgettes ainsi devenues courges, sont moins délica­tes au goût mais se conservent beaucoup mieux pendant l’hiver.
Les fleurs en entonnoirs jaune vif sont également comestibles, en beignets ou farcies.

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Courges et courgettes

Les courges et courgettes appartien­nent à la très vaste famille des cucurbita­cées (Cucurbita pepo ovifera) qui regroupe également les concom­bres et les melons. C’est une plante annuelle semi-rustique.
Il faut compter entre 12 et 14 semaines entre la période de plantation et la récolte.

Les courgettes

Ce sont des bébés courges de 7,5 à 10 cm de long. Elles sont particulièrement savoureuses récoltées à ce stade, tout comme les petites courges en cours de développement.

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Les courges

Arrivées à maturité, elles mesurent 25 cm de long, mais elles peuvent atteindre jusqu’à 1 m.
Taillez les variétés coureuses en partant du plant quand elles mesurent 1,20 m.
Les variétés non coureuses, formant une sorte de touffe de feuilles buissonnantes, sont peut-être encore plus productives.
Les courgettes laissées sur pied et qui ne sont pas cueillies dans leur stade de jeunesse deviennent des courges.
Pour un plant, vous pouvez espérer récolter de 15 à 20 courgettes ou de 5 à 6 courges, d’un poids moyen de 1,5 kg.

La plupart des courges et courgettes ont un profil cylindrique, des extrémités arrondies, un épiderme vert, blanc crème, uni ou zébré.
Il existe un grand nombre de variétés laissées au choix du jardinier : le Pâtisson, par exemple, est blanc ou jaune ; sa forme arrondie aux bords dentelés est très décorative. La variété Nice à fruit rond porte des petits fruits et le Spaghetti végétal, comme son nom l’indi­que, donne, après cuisson, une chair ayant l’apparence des spaghettis.

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Les catégories

Toutes les courges ont un port ram­pant, des tiges à poils durs et des feuilles de grande taille lobées, de couleur vert foncé. Il existe deux catégories qui se dis­tinguent par leur mode de croissance.
Les variétés coureuses, peuvent donner des plants qui atteindront 3 à 5 m si on ne les taille pas. Mais la taille les limite le plus souvent à 1,2 m.
Les variétés non-coureuses ou buissonnantes (qui ne for­ment pas des buissons au sens strict du mot) dont la tige principale ne s’allonge pas beaucoup ; occupant une faible sur­face, ces variétés conviennent mieux aux petits jardins. Trois ou quatre plants de l’un ou l’autre type suffisent donc à la con­sommation familiale. Enfin, chaque plant donnera jusqu’à six grosses courges ou 2 kg environ de bébés courgettes.

Sol et emplacement

Avant l’utilisation de plus en plus cou­rante de composts divers, on cultivait les courgettes sur les tas de fumier qui offraient la quantité importante d’humus et la place suffisante dont elles ont besoin.
On peut toujours les y culti­ver mais en veillant à arroser régulière­ment pour que la surface du tas ne sèche pas par temps chaud ; actuellement, il est plus simple de les cultiver dans une terre riche, bien drainée, ensoleillée et bien dégagée.

Si vous choisissez des variétés coureu­ses, ne perdez pas de vue qu’elles ris­quent d’envahir rapidement le voisinage, surtout s’il s’agit de plantes basses.
Éloignez-les des carottes et des laitues.
Laissez un minimum de 1,5 m entre les plants et la culture suivante pour éviter la concurrence.
Vous pouvez adosser les variétés coureuses à fruits de moyenne grosseur à un muret, une clôture ou les attacher à des tuteurs placés en trépied où elles grimperont naturellement.

Préparation

Préparez les emplacements des plants juste avant les semis.
Espacez les plants de 1 m pour les variétés non-coureuses et d’1,5m pour les variétés coureuses.
Creusez pour chaque sujet un trou de 45 cm2.
Préparez un mélange fait de compost ou de fumier, de tourbe et de terreau enrichi de cendres de bois. Je rajoute même tout au fond du trou quelques orties.
Enfouissez ensuite cette préparation dans le trou et rebouchez avec la terre mise de côté en formant un petit monticule au bord légèrement relevé afin de maintenir l’eau d’arrosage. En effet, lorsque ce trou sera plein d’eau, celle-ci pénétrera doucement jusqu’au riche mélange spon­gieux de la couche inférieure où les raci­nes iront la chercher après plantation.

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SAVIEZ-VOUS QUE…

… Les graines de courges et de courget­tes, que les Anciens classaient parmi les «quatre semences froides majeures » et qu’ils préconisaient pour réprimer les ardeurs de la chair, servent aussi à faire un produit cosmétique qui entretient la dou­ceur de la peau et enlève les taches de rousseur. Il vous suffit de piler ces graines avec de l’huile d’amandes douces.
Quant à la pulpe de courge crue, appli­quée à froid en cataplasmes, elle procure un soulagement instantané sur les brûlu­res du premier degré, les ophtalmies et les maux de tête.

Semis et plantation

L’époque des semis dépend du mode de culture et de l’exposition de l’emplace­ment prévu pour leur croissance. Ainsi, les plants cultivés en serre chauffée peu­vent être semés en fin d’hiver ou au début du printemps, pour être transplantés ensuite sous cloches ou sous châs­sis froid. Les semis d’extérieur doivent attendre la fin d’avril ou le début de mai car, étant des plantes semi-rustiques, les courges ne survivraient pas au gel, dans les régions au climat froid.

Pour des semis hâtifs

Pour les semis les plus hâtifs, sous serre, semez une graine unique par pot de tourbe rempli d’un compost classique de semis. Enfoncez la graine à environ 1 cm de profondeur, sur la tranche, sans la cou­cher à plat. La température minimale sera de 10 °C pour une germination rapide (serre, véranda ou châssis froid). La germination s’effectue en 10 à 14 jours après semis mais avec une température de 16 °C, surtout nocturne, on peut voir la germination ne prendre que 4 à 6 jours. Les jeunes plants poussent alors très vite et demandent à être transplantés dans des pots plus gros au moins une fois. Il faut alors les endurcir doucement ce qui ralentira leur croissance sans leur nuire. On les plantera à l’extérieur, avec protec­tion, au milieu du printemps.

Ces plants ne doivent jamais subir d’à-coups ni par sécheresse ni par excès d ’arrosage ; évitez aussi les éclaboussures d’eau sur les tiges.

Pour des semis en place

Pour les semis directement en place, mettez en terre deux graines par trou, à environ 1 cm de profondeur. Jusqu’à l’apparition des plants, protégez les semis de tout risque de gel en retour­nant un gros pot de fleurs sur chaque trou. Dès l’apparition des petits plants, remplacez les pots par de gros pots de conserve en verre ou des cloches pour que la lumière solaire les éclaire. Essayez de recycler des bouteilles d’eau de 5 litres, qui font, une fois coupées, de belles et grandes cloches. Par la suite, éliminez le plant le plus faible chez les courgettes non-coureuses, en le supprimant à ras du sol de façon à ne pas déranger les racines du plant restant en place. Chez les courgettes grimpantes ou coureuses, si la place ne vous manque pas, conservez les deux plants et conduisez-les en sens opposé.

De nombreux jardiniers pressés achè­tent directement de jeunes plants en godets ; ne retenez que les plants les plus vigoureux, bien dressés et colorés. Reje­tez ceux qui sont en fleurs, ont une tige maigre, durcie ou mal formée.

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Soins et croissance

Les courgettes sont des plantes à crois­sance rapide à partir de la germination. Elles exigent beaucoup d’humidité ; le sol ne doit jamais sécher, surtout par temps chaud. Un paillis humide de 1,2 cm d’épaisseur environ, formé de compost de déchets de tonte, mis après un bon arrosage du sol, aidera à maintenir l’humidité et limitera considérablement le développement des mauvaises herbes.

Si vous constatez l’apparition de raci­nes adventives le long des tiges, recouvrez-les avec au moins 2,5 cm de terre fine mélangée de compost. Par ail­leurs, faites des apports d’engrais liquide dans l’eau d’arrosage tous les 15 jours ; un petit binage superficiel éliminera les mauvaises herbes. Seringuez de l’eau sur le feuillage par temps chaud pour éloi­gner l’araignée rouge.

Les limaces sont particulièrement friandes des feuilles des jeunes plants, aussi est-il prudent de luter préventivement contre les limaces. Vous trouverez toutes les informations nécessaires dans cet article : « lutter bio contre les limaces ».

Pour faciliter les arrosages et les apports d’engrais, et pour éviter les mala­dies ctyptogamiques au niveau du collet, utilisez des pots de fleurs enterrés dans le sol à côté de chaque plante. Vous pourrez y joindre votre engrais liquide tous les 15  jours sans difficulté.

Conduite de la culture

L’extrémité de la tige principale des courgettes des variétés coureuses doit être pincée si elle n’a pas produit des ramifications secon­daires ; attendez pour cela qu’elle ait atteint 60 cm de long. Sachant qu’elle peut mesurer jusqu’à 5 m, vous aurez certainement à pincer souvent l’extré­mité des pousses secondaires pour main­tenir la plante à une taille raisonnable. Ces tiges principales seront maintenues en place* par des petits «Y » de bois retournés enfoncés dans le sol tous les 60 cm.

Il vaut mieux arrêter les ramifications secondaires à la septième feuille afin de les maintenir dans une taille correcte.

Pour palisser les variétés coureuses verticalement sur un support, guidez l’extrémité de la tige lorsqu’elle a atteint la hauteur voulue puis les extrémités des rameaux secondaires que vous attachez sur le support et maintenez dans les dimensions voulues. Certains jardiniers arrêtent les pousses latérales à une feuille derrière le fruit, parfois même, aussitôt après le fruit. Les fruits des variétés palissées verticalement ne doi­vent pas dépasser la taille d’un pample­mousse sinon le poids de la récolte risque d’entraîner la plante et son tuteur par terre. On peut installer une sorte de petit filet qui soutiendra les fruits les plus gros mais en ce cas, mieux vaut effec­tuer une culture au sol.

Mes courges, melons et pâtissons…
Des cucurbitacées à cultiver et à cuisiner…
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Pollinisation

Généralement, la pollinisation de ces plantes se fait par les insectes. Si le temps est mauvais, froid, humide, très venteux pendant la floraison, mieux vaut effectuer une pollinisation manuelle, sur­tout si vous désirez récolter vite de très jeunes courgettes, les meilleures à cuisiner.

Les fleurs femelles portent une petite courge embryonnaire juste derrière les pétales jaunes et un bouquet de lobes jaunes trapus. Les fleurs mâles présen­tent un cœur proéminent portant le pol­len. Lorsque la plante commence sa flo­raison, on ne voit que des fleurs mâles. Les fleurs femelles apparaissent peu après. Pour polliniser manuellement vos courges ou courgettes, prélevez une fleur mâle le matin (car elles se ferment à midi) ; enlevez ses pétales ; placez le cœur central au milieu de la fleur femelle. Pour obtenir le maximum de succès, mieux vaut utiliser une nouvelle fleur mâle par fleur femelle. Dès que le fruit démarre, les pétales fanent et le fruit commence à grossir.

UN CARACTÈRE COMMUN AUX CUCURBITACÉES

Les cucurbitacées ont en commun de montrer des soudures variables entre les différentes pièces ; les étamines peuvent ainsi rester séparées, se souder deux par deux, ou en un ensemble unique. Les péta­les peuvent également se souder plus ou moins entre eux, mais, dans la même espèce, les fleurs mâles peuvent conserver des pétales libres, tandis que les pétales des fleurs femelles vont se souder entre eux.

Culture sous serre

Si vous cultivez des courges ou cour­gettes en serre chauffée, les variétés coureuses semées en fin d’hiver commenceront à produire en fin de prin­temps.
On les cultive généralement en terre.

Préparez les trous de plantation de 45 cm de côté remplis d’un mélange comme celui que je vous ai déjà indiqué. Menez la pousse principale jusqu’au sommet de la serre où elle sera pincée, de la même façon que pour la cul­ture du concombre d’intérieur.
Pincez les tiges latérales qui portent des fruits à une feuille juste derrière l’embryon.
Éliminez toute fleur qui se forme sur la tige principale et ne maintenez pas plus de quatre fruits par plant si vous désirez les mener à complète maturité.
Au fur et à mesure que les jeunes fruits grandis­sent, il faut les soutenir avec un petit filet ou des sacs fixés sur des fils de fer.
Une fois que les plantes sont arrivées à maturité complète, mieux vaut éclaircir une partie du feuillage pour mieux laisser pénétrer la lumière dans la serre.

Pour obtenir des courges ou courgettes d’été très hâtives, installez en place des plants éle­vés en serre, au milieu du printemps, en leur conservant un abri vitré (cloche).
On peut aussi les cultiver sous châssis froid ; ouvrez le châssis lors de belles journées ensoleillées pour que l’air circule bien autour des plants.
Maintenez une tempé­rature d’environ 19 °C ; de plus, la température minimale ne doit pas tomber en dessous de 13 °C.

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Récolte et conservation

La cueillette commence au milieu de l’été et se poursuit jusqu’en automne.
Les courges sont bonnes lorsqu’elles atteignent 25 cm de long, pas plus, et qu’un doigt transperce leur peau facilement.
Si vous laissez grossir les fruits, la qualité de leur goût se détériorera, la chair deviendra sèche et plus compacte.
On ramasse les courgettes lorsqu’elles atteignent 7,5 à 10 cm de long.
C’est à ce stade de maturité qu’elles ont le meilleur goût ; par conséquent, ne tardez pas trop à les ramasser.

La récolte régulière des jeunes fruits stimule la production de la plante.
Les courges étant des plantes à haut rende­ment, il ne faut pas négliger ce point d’autant plus que les fruits jeunes ( courgettes ) sont nettement meilleurs.
Si vous désirez des fruits pour l’hiver ou faire des conserves, laissez quelques courges atteindre leur complet développement.
Pour cela, il vaut mieux consacrer un certain nombre de plants pour la production de fruits énormes.

Conservation

Les courges récoltées mûres, à la fin de l’automne, se conserveront tout l’hiver dans un local frais et sec.
La température minimale pour une bonne conservation tourne autour de 7 °C mais 10 °C con­vient mieux.
Placez-les sur des étagères propres dans un garage ou un cellier ou suspendez-les dans des filets individuels.
Ne les placez jamais côte à côte pour éviter la transmission de la pourriture.

UNE COURGETTE PERSONNALISÉE

Lorsque la production de courgettes commence à donner, après un bon entre­tien des plants, la récolte doit se faire très régulièrement. Pour vous amuser, dessi­nez avec la pointe d’un couteau des initia­les ou le prénom de membres de votre famille ou d’amis proches et offrez-leur la future récolte dédicacée nominativement. Choisissez les fruits encore petits pour les graver, la plaie se cicatrise très vite et, en grandissant, le tracé devient bien net.

Vous pouvez aussi coller des lettres au papier adhésif opaque. La lumière solaire ne pouvant atteindre l’épiderme, l’assimi­lation chlorophyllienne n’aura pas lieu. Lorsque vous retirerez les caractères, leur forme apparaîtra donc en blanc crème sur une peau environnante toute colorée.

Cette pratique s’applique aux courges, aux citrouilles et aux concombres.

Parasites et maladies

• Les limaces et les escargots

Ce sont des gastéropodes particulièrement friands des tout jeunes plants et, dans le pire des cas, ils peuvent décimer totalement une plantation. Ils se nourrissent surtout la nuit, attaquant la plante dans ses orga­nes aériens et souterrains. Le jour, ils se cachent dans des endroits frais et humides. Leurs cachettes préférées sont les tas d’ordures végétales, les sols humides et lourds, acides ou alcalins du moment qu’ils sont riches en humus et en humidité. On peut donc disposer des pièges à proximité des plantes touchées : chiffons humides, tas d’épluchures ménagères ou petites soucoupes remplies de bière diluée et sucrée. Reportez-vous à l’article sur : comment lutter bio contre les limaces. Inspectez les pièges tous les jours et détruisez les limaces capturées. Aussi longtemps que vous constaterez des trainées de bave sur le sol autour de vos jeunes plants, considérez donc qu’ils cou­rent des risques.

• Les pucerons

Ils sont doublement des­tructeurs : d’une part, ces insectes sucent la sève des plantes ce qui les affai­blit et d’autre part, ils transmettent des affections virales, surtout la mosaïque du concombre, qu’on retrouve aussi sur les plantes ornementales comme la reine-marguerite, le dahlia ou le delphi­nium entre autres. Les symptômes de la mosaïque du concombre, dont je vous reparlerais plus en détails un peu plus bas, se manifestent par des pousses et des feuilles tordues et plissées, vert pâle ou jaunes. On lutte donc contre les pucerons en installant des auxiliaires consommateurs de pucerons (coccinelles, chrysopes, syrphes, punaises…) et par la présence de plantes hôtes des insectes (plantes fleuries productrices de pollen : phacélies, orties…). Utiliser aussi des plantes piège (capucines).

• L’oïdium

C’est une infection fongique qui se manifeste par un poudrage blanc sur les feuilles, et, moins souvent, sur les fruits. Cette infection attaque surtout des plantes affaiblies par un manque d’humidité des racines, un manque d’air, une sécheresse ; aussi, la meilleure précaution est-elle de ne jamais laisser les courges manquer d’eau. Donc, en cas d’attaque d’oïdium, traitez les plantes à la bouillie bordelaise tous les quinze jours jusqu’à ce que les symptômes aient complètement disparu. Supprimez toutes les feuilles très atteintes.

• L’araignée rouge

Elle attaque par temps sec et chaud. Le symptôme principal se traduit par une colonisation des feuilles virant au grisé ou au bronze. Dans le pire des cas, les feuilles fanent et tombent prématurément. On constate, en regar­dant attentivement le limbe inférieur des feuilles, la présence de minuscules boules rouges qui se déplacent lente­ment. Arrosez-les alors abondamment. Toutefois si l’invasion se prolonge, il faudra vaporiser une décoction d’ail, une infusion d’ortie ou du purin de prêle.

• La pourriture grise (Botrytis cinerea)

C’est un champignon dont le symptôme est la présence d’une poudre grisâtre recouvrant les pousses, les tiges, les fruits et surtout le sommet des fleurs et des feuilles. La maladie est souvent asso­ciée à un temps froid, humide, un excès d’arrosage et une plantation trop dense. La meilleure prévention consiste à sur­veiller que les plantes reçoivent assez d’air, de lumière et ne deviennent pas trop touffues. Retirez les pétales fanés de la fleur dès que le fruit se forme. Arrachez et brûlez les plan­tes très atteintes et, si nécessaire, cou­pez le feuillage des plantes restantes pour que l’air y circule plus facilement. Vaporisez ou bien saupoudrez les parties saines avec du soufre. La bouillie bordelaise est également efficace.

• La mosaïque du concombre

Elle fait appa­raître des taches sous forme de lignes ou points jaunes sur les feuilles des plantes atteintes ; la plante entière se ratatine rapidement et meurt. Les fruits sont aussi atteints de panachure vert clair ou foncé et les pousses se déforment. On ne sait pas lutter contre cette virose mais on sait qu’elle est amenée par les puce­rons ; la meilleure protection est donc de les éliminer le plus rapidement possible. Enfin, lorsque l’attaque est évidente, arrachez et brûlez les pieds atteints. Ne les aban­donnez donc pas sur le tas de compost où les germes de l’infection risqueraient de se conserver.

• La pourriture du collet

Elle atteint aussi bien les concombres que les courges ; elle est très souvent associée à des condi­tions extrêmement humides. Les plants sont attaqués par des organismes origi­naires du sol, soit au ras, soit juste au dessus du sol. Les feuilles se fanent, les tiges noircissent et les plantes meurent. La meilleure lutte préventive est donc de s’assurer que le sol est bien drainé et bien aéré. Vous placerez de chaque côté des courgettes des pots, qui, remplis d’eau, les abreuveront par infiltration,

• La cladosporiose

C’est une maladie fongi­que qui attaque davantage les concom­bres que les courges. Les plus vulnéra­bles sont les plantes élevées sous serre ou sous châssis, par temps froid et humide. Les principaux symptômes sont des plaies creusées et suintantes sur les fruits qui deviennent vert foncé. Les endroits touchés se couvrent parfois de spores noires que l’on peut voir également se former sur les tiges ou les feuilles. Maintenez la serre ou le châssis, chaud et bien ventilé pour éviter ce désastre. Détruisez tous les fruits malades. Et enfin, désinfectez la serre ou le châssis avant le repi­quage ou le nouveau semis.

• L’anthracnose

L’anthracnose est, comme la cladospo­riose, une maladie qui touche surtout les concombres mais les jeunes plants de courges y sont parfois sensibles. Les feuilles des plantes atteintes portent de petites taches pâles qui deviennent vite brun clair et sont encerclées de jaune, prenant de l’importance jusqu’à ce que la feuille meure. Les tiges sont parfois tou­chées. Arrachez et détruisez par le feu les plantes atteintes. Une décoction à base de prêle ou d’ail, ou grâce à du purin d’ortie, en pulvérisation toutes les deux semaines, permet de lutter biologiquement en prévention. Aérez correcte­ment la serre et désinfectez-la entre deux cultures ou lorsqu’elle est vide. Enfin, surveillez les courges élevées sous châssis ou sous cloches de façon à ce qu’elles reçoi­vent autant d’air qu’il est nécessaire.

GUIDE DES MALADIES ET DES PARASITES DES COURGES

Vous retrouverez dans ce tableau, le récapitulatif des maladies et des parasites des courges.

SYMPTÔMES
ORIGINE
Trous dans les feuilles des jeunes plants ; traces baveuses à proximité des plantesLimaces
Feuilles et extrémités tordues, plissées, vert pâle à jaunesPucerons
Feuillage vert gris à bronze, sec et tombant prématurémentAraignée rouge
Feuilles couvertes de poudre blancheOïdium
Poudrage gris sur tiges, feuilles et fruitsPourriture grise
Cercles et lignes jaunes sur feuilles vertes ; pousses tordues et recourbées vers l’intérieurMosaïque du concombre
Feuilles sèches et tiges noircies en remontant à partir du niveau du solPourriture du collet
Taches creusées et suintantes sur les fruitsCladosporiose
Taches pâles sur feuillage, fonçant et grandissant ; mort éven­tuelle des feuillesAnthracnose

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LES DIFFÉRENTES VARIÉTÉS DE COURGETTES

Parmi les variétés fixées et hybrides, il faut donc distinguer les variétés de courgettes coureuses (C) et non coureuses (NC). Ces dernières sont beaucoup plus nombreuses.

Variétés fixées

— Black beauty (NC) : variété précoce à long fruit vert foncé et feuillage réduit.
— Blanche non coureuse (NC) : grosses récoltes, fruits de taille moyenne, blanc crème. Production hâtive et groupée.
— Bounty (NC) : fruit long très foncé dans un feuillage plutôt réduit, peu découpé. Précoce et facile à cultiver.
— Ronde de Nice (NC) : fruit sphérique vert foncé veiné de clair, très recher­ché dans les régions méditerranéennes.
— Pâtisson blanc (NC) : fruits plats, en collerette à bords arrondis, port buissonnant.

— Précoce maraîchère (NC) : variété cou­rante à fruit long vert foncé.
— Spaghetti végétal (C) : fruit à épi­derme jaune et chair faisant penser à des spaghettis ; se mange chaud ou froid en salade.
— Verte des maraîchers (NC) : petits fruits verts, nombreux, à consommer très jeunes.
— Verte non coureuse (NC) : courgette très hâtive à récolter de bonne heure, dès que le fruit atteint 10 à 15cm de long.
— Zucchini (NC) : courge à fructification précoce, aux fruits allongés vert foncé dont le parfum est caractéristique. Sa récolte jeune pourra être consommée en petites courgettes.

Variétés hybrides

— Abondance (NC) : fruit vert très foncé, très précoce de bonne producti­vité.
— Ambassadeur (NC) : fruit vert foncé. Variété rigoureuse, productive et remon­tante, précoce. Feuillage très découpé.
— Aurore (NC) : fruit vert brillant, gra­nité de blanc à chair blanche.
— Diamant (NC) : fruit fin et cylindrique d’un vert très brillant. Variété précoce et productive. Plante trapue à feuillage aéré très découpé. — Sardane (NC) : fruit vert foncé pres­que noir d’une vingtaine de centimètres. Végétation assez vigoureuse et feuilles très découpées. — Verte de Storr (NC) : variété précoce et productive.
— Tarmino (NC) : variété très précoce à rendement élevé ; fruit fin et cylindrique d’un vert brillant très foncé ; feuillage à port dressé et aéré.

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