Aujourd’hui l’équipe du calendrier lunaire va vous parler de carotte …
La carotte (Daucus capota) est une plante herbacée bisannuelle, cultivée comme une annuelle (rarement comme bisannuelle) de la famille des Apiacées (anciennes ombellifères).
Période entre la plantation et la récolte : les cultures précoces ou forcées sont prêtes à être arrachées après 10 à 12 semaines environ ; les cultures normales, après 14 à 18 semaines.
Taille : jusqu’à 23 x 5 cm pour les variétés longues ; jusqu’à 12,5 x 6,5 cm pour les variétés courtes.
Récolte : 11,5 kg pour un rang de 10 m de long dans le cas des cultures normales, un peu moins pour les cultures précoces.
Dans un sol bien préparé, la carotte est l’un des légumes les plus faciles à cultiver.
Elle est riche en calcium, en phosphore et en vitamine A, et elle est tout particulièrement appréciée en hiver lorsque les légumes sont rares ou chers.
Bien que l’on considère généralement la carotte comme un légume d’hiver ou de début de printemps, on peut en récolter tout au long de l’année en faisant des semis successifs sous châssis ou sous cloche quand cela paraît nécessaire.
On peut classer les carottes de deux façons différentes : selon leur forme, ou selon la date de leur récolte.
Selon la forme, on distingue trois catégories différentes : les variétés courtes à racine ronde, idéales pour le forçage ; les variétés semi-longues à racine plus ou moins cylindrique, convenant à la fois à la conservation ou à la consommation immédiate ; et enfin les variétés longues, effilées, à racine cylindrique ou conique, qui donnent une bonne production en fin de saison.
Les carottes longues peuvent atteindre 40cm de longueur dans les potagers cherchant de gros produits, mais ne les essayez que si vous disposez d’excellentes conditions de culture ; sinon, mieux vaut vous contenter des variétés semi-longues ou précoces.
Une règle d’or : plus les conditions de culture sont difficiles, plus la variété doit être petite et pousser rapidement.
Tout comme pour la betterave, il existe deux façons de cultiver la carotte : en culture précoce ou en culture tardive.
Les carottes de cultures précoce à croissance rapide sont arrachées encore petites, pour être consommées crues ou en salade, ou cuites.
Vous pouvez les cultiver sous verre ou en plein air.
Le goût, le croquant de ces carottes nouvelles est souvent considéré comme meilleur que celui d’une carotte parvenue à sa pleine maturité.
Elles sont en effet plus sucrées et plus tendres.
Les carottes plus grosses, semées plus tard en saison et arrachées pour la conservation pendant l’hiver, ont souvent moins de goût et sont plus coriaces.
Cependant, de récents progrès réalisés dans le domaine de l’amélioration génétique ont donné naissance à des variétés bien meilleures au goût et dépourvues de leur coeur pâle, fibreux, peu apprécié pour la cuisine.
La carotte est une plante herbacée bisannuelle cultivée comme une annuelle.
La plupart des gens pensent que toutes les carottes sont rouges, alors que la carotte sauvage, dont sont issues les variétés cultivées, a une racine pivotante blanche, et qu’il existe des variétés cultivées violacées, blanches et jaune pâle.
En raison de leur forte teneur en sucre, on ne cultive pas seulement les carottes comme légumes mais aussi pour la production de sucre et la distillation.
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Emplacement et sol
La carotte se plaît en sol profond, léger et sableux.
En culture précoce, placez-les en plein soleil ; pour une culture plus tardive, choisissez une situation un peu abritée des ardeurs du soleil de l’été.
La qualité du sol est primordiale car, la carotte étant un légume-racine, elle doit pouvoir se développer dans le sol sans aucune gêne.
Préparez une planche de terre bien friable, bêchée sur environ 40 à 50 cm de profondeur, riche en fines particules d’humus.
Les sols pierreux et trop argileux ne conviennent pas, car les racines ne peuvent pas facilement pénétrer le sol.
Pour de petites carottes nouvelles, il faut absolument un sol très léger, sableux.
La culture normale réclame un sol un peu plus riche.
L’idéal pour les carottes est un terrain à fort pouvoir de rétention d’eau, pour qu’elles ne souffrent jamais de la sécheresse.
Le sol ne doit cependant pas être détrempé.
Choisissez de préférence une platebande ayant bénéficié d’un apport de fumier lors d’une culture précédente ; car si vous incorporez au sol du fumier, du compost de jardin ou quelque chose de similaire juste avant le semis, vous risquez de récolter des racines déformées.
Dé grosses pierres dans le sol provoquent le même résultat.
Préparation du sol
Les carottes ont une préférence pour les bonnes terres sableuses, mais vous pouvez améliorer les sols qui conviennent moins bien par un bêchage en profondeur et en y incorporant du fumier ou du compost de jardin bien décomposé, assez longtemps avant le semis.
L’idéal est que les carottes succèdent à une culture ayant reçu un bon apport de fumier ; mais vous pouvez également préparer le sol au début de l’automne précédant le semis pour qu’il s’ameublisse pendant l’hiver.
Si le sol est très sableux, enrichissez-le avec du terreau de feuilles ou du compost : il retiendra mieux l’humidité.
Assurez-vous que la matière organique est finement divisée et bien mélangée au sol et ne se présente pas en mottes.
Avec des apports de tourbe, vous améliorerez un sol trop sableux en augmentant sa cohésion.
Allégez les sols trop lourds.
Une semaine à dix jours avant le semis, ratissez finement la surface de la planche pour assurer une germination optimale.
Faites ensuite un apport d’engrais composé à faible taux d’azote, à raison de 100g par mètre carré : le 3/6/9 organique fera fort bien l’affaire ; puis, tracez au cordeau des sillons en V d’au moins 1,5 cm de profondeur, en passant la pointe d’une binette ou du râteau le long de la corde.
Espacez les lignes de 15 à 25 cm dans le cas de semis précoces, de 30 cm pour une culture normale.
Semis de graines de carotte
Pour une culture normale, on sème entre le milieu du printemps et le milieu de l’été, le plus tard possible pour éviter les attaques de la mouche de la carotte et obtenir une levée rapide.
Les carottes nouvelles sont semées en plein air à partir du début du printemps à la fin de l’été, pour échelonner régulièrement les récoltes : 10 g de graines contiennent environ 6 000 graines qui, dans de bonnes conditions, peuvent se conserver jusqu’à cinq ans.
On trouve dans le commerce des graines enrobées, plus chères mais plus faciles à manipuler et demandant moins d’éclaircissage.
La carotte préfère un sol chaud ; elle pousse mieux si elle n’a pas à souffrir du froid ; de plus, les graines semées par temps froid peuvent ne pas germer.
Si c’est nécessaire, utilisez des cloches de verre ou de plastique ou des mini-tunnels pour réchauffer le sol avant le semis et pour protéger les jeunes plantules.
Assurez-vous que les extrémités des petits tunnels sont bien fermées, faute de quoi le vent s’engouffrant dessous, ils ne seraient plus d’aucun secours.
Il existe plusieurs techniques de semis des carottes, mais, de façon générale, elles doivent être semées très clair afin de limiter les pertes et de réduire le travail pénible que représentent les éclaircissages successifs.
Les graines enrobées peuvent être semées une à une dans les sillons à 2,5 cm de distance.
Une méthode classique consiste à mélanger du sable aux graines et à semer ce mélange régulièrement dans le sillon.
Vous pouvez également mélanger des graines de radis à celles de carottes, car les radis poussent très rapidement et leur récolte fera office d’éclaircissage.
Arrosez l’emplacement de la plantation la veille du semis, si le temp est à la sécheresse.
Apres le semis, recouvrez délicatement le sillon de terre avec le dos du râteau, de façon que les graines ne soient pas enfouies à plus de 6 mm de profondeur.
Une autre technique de recouvrement consiste à plomber le sillon avec un terreau fin et sec : c’est surtout valable dans le terrains lourds.
Ne plombez jamais avec les pieds ou le dos d’un râteau, mais plutôt à l’aide d’une bouteille tenue horizontalement dans le sens du sillon ou grâce à une batte en demi-lune fabriquée avec un rondin de bois pour éviter de vous baisser.
Pour terminer, griffez la surface du sol avec une fourche, afin de faire disparaitre les piétinements ou le tassage du sol si vous vous êtes servi d’une planche.
La germination a lieu normalement 14 à 18 jours après le semis, mais cela peut demander quelques jours de plus si le temps est froid.
Si de fortes pluies menacent juste après le semis, couvrez la planche de semis de paillassons ou de plastique pour protéger le sol.
Eclaircissage et conduite de la culture de la carotte
L’éclaircissage doit commencer quand les plantules atteignent 2,5 cm de hauteur, de préférence après une bonne averse car l’eau ameublit le sol et les plantules sont plus faciles à arracher.
Le fait de pratiquer l’éclaircissage le soir semble atténuer les risques d’attaque de la mouche de la carotte.
Si les carottes ont été semées en petits poquets, arrachez les plus petites plantes de chaque bouquet.
Si elles ont été semées en continu, commencez par éclaircir à 1,2 cm d’intervalle.
Les carottes arrachées lors du premier ou du second éclaircissage sont minuscules et inutilisables ; par contre, les derniers produits de l’éclaircissage d’un semis précoce sont comestibles.
Pour une culture précoce, l’espacement final des plantes doit être de 5 à 15 cm selon les variétés.
Efforcez-vous de ne pas abimer les feuilles lors de l’éclaircissage ; leur odeur forte attire la mouche de la carotte et, pour décourager la mouche femelle qui cherche un terrain mou pour y déposer ses oeufs, tassez le sol en surface et bouchez les trous laissés par l’arrachage après avoir arrosé.
Surveillez la croissance des mauvaises herbes et arrosez si le sol se craquèle par temps sec.
Culture de la carotte sous châssis
Les variétés de carottes à forcer peuvent être semées dans le but de produire à des périodes où les carottes sont chères.
Pour cela, semez les graines sur couche et sous châssis au milieu de l’hiver si le temps est doux, sinon attendez le réchauffement vers la fin de l’hiver ou le début du printemps.
Préparez soigneusement une couche avec un mélange de fumier ou d’autres matériaux riches en humus qui dégagent de la chaleur par fermentation : paille mélangée à du fumier bien décomposé et à des feuilles également décomposées.
Faites ainsi une couche d’environ 15 cm d’épaisseur, retournez-la et arrosez-la tous les jours pendant une semaine pour favoriser la fermentation, puis aplanissez-la et couvrez d’environ 15 cm de bonne terre de jardin. Mais, vous pouvez simplifier ce travail en utilisant des trames chauffantes électriques.
Semez clair des graines de variétés rondes, enterrez-les juste sous la surface du sol et tassez le lit de semence avec une planchette.
Arrosez fréquemment, aérez si le temps le permet, et couvrez le châssis de sacs de toile ou de plastique pendant la nuit si le gel menace.
Ne laissez pas la température tomber en dessous de 7°C ; vous éclaircirez d’abord à 2,5 cm puis 5 cm : les plantes du second éclaircissage sont sans doute utilisables pour la cuisine.
Les carottes cultivées sous châssis froid peuvent être semées avec de la laitue ou des radis, car ceux-ci seront rapidement bons à récolter et laisseront ensuite toute la place aux carottes pour se développer.
A partir de la fin de l’hiver, vous pouvez aussi forcer les carottes à l’extérieur sous cloche ou sous châssis froid.
La culture se déroule comme pour les carottes semées sur couche.
Cependant elles mettront plus de temps à se développer car elles ne bénéficieront pas de la chaleur accumulée par la couche.
Récolte et conservation des carottes
La récolte des carottes précoces de variétés courtes peut commencer au début de l’été quand elles ont atteint la taille requise (5 cm de longueur) et durer plusieurs semaines.
Elles sont meilleures et plus tendres quand elles sont encore petites.
Plus tôt, vous pouvez commencer à utiliser les plantes éclaircies, bien qu’elles se prêtent souvent moins bien à la cuisine à cause de leur petite taille.
Si le sol est sec, arrosez bien le soir précédant l’arrachage : les carottes sortiront plus facilement et sans dommage.
Bien que les carottes résistent à une faible gelée, mieux vaut les arracher, dans une culture normale, vers le milieu de l’automne.
Si vous vivez dans une région à climat particulièrement doux, vous pouvez les laisser en terre plus avant dans l’hiver.
Dans ce cas, couvrez-les de fougères ou de paille propre et sèche dés que le gel ménage.
Les carottes sont bonnes à arracher lorsque les feuilles externes fanent et que le reste du feuillage s’enroule.
Elles ont alors terminé leur croissance et il ne faut pas les laisser en terre plus longtemps.
Choisissez un jour sec à la fin de la saison pour arracher les carottes qui restent.
Utilisez une fourche pour ameublir le sol entre les plantes puis arrachez-les à la main en tirant sur le feuillage.
Après l’arrachage, coupez le feuillage près du collet et jetez-le sur le tas de compost.
Eliminez la terre adhérant aux racines et examinez les carottes avec soin avant de les entreposer : toutes celles qui ont été endommagées par la fourche doivent être mises de coté et consommées rapidement car les carottes abimées pourrissent très vite.
Vous pouvez stocker les carottes dehors, soit dans un trou rempli de sable et couvert de paille, soit en silo comme pour les pommes de terre.
S’il est bien construit, le silo doit permettre de garder les carottes tout l’hiver et même jusqu’au printemps.
Ces techniques de conservation sont très utiles si vous avez une récolte particulièrement importante.
Dans le cas de cultures plus modestes, il est plus pratique de garder les carottes à l’intérieur, au frais, dans une caisse, un hangar ou une cave.
Pour protéger vos cultures du gel, placez au fond d’une caisse une couche de 5 cm de sable, puis une couche de carottes, et alternez ainsi les couches de sable et de carottes, pour terminer par une couche de sable.
Les carottes seront faciles à dégager quand vous en aurez besoin.
Les carottes stockées en silo resteront fraîches pendant plusieurs mois ; celles conservées dans des caisses se garderont un peu moins longtemps.
Si votre culture est importante et que vous manquez de place pour la conservation, il vous est possible de laisser les carottes en terre.
Voici comment procéder : juste avant les grands gels, rasez le feuillage des carottes sans endommager les collets ; laissez ressuyer quelques heures, et apportez une dizaine de centimètres de feuilles mortes en couverture, puis de la tourbe qui va s’infiltrer entre les feuilles.
Si vous craignez le vent, couvrez pendant quelques jours avec des branchages, et lorsque les plues ont quelque peu tassé l’ensemble, retirez-les.
Cette couverture protégera vos carottes jusqu’à des températures atteignant -15°C.
Vos récoltes seront facilement accessibles, surtout par temps de gel car l couverture, durcie par le gel, se soulèvera aisément, et dessous, vous découvrirez une terre meuble et fraîche d’où les carottes seront faciles à extraire ! Ces carottes sont meilleures pour la santé que celles qui ont été ensilées, car elles conservent toutes leurs vitamines.
LES DIFFÉRENTES VARIÉTÉS DE CAROTTE
Les variétés sont fort nombreuses, car des nouveautés affluent chaque année.
La plupart des anciennes résistent à cette concurrence parce qu’elles sont améliorées et se présentent en races nouvelles dont les avantages sont d’être plus rustique, de chair plus tendre et plus fin, même dans le coeur ; tant et si bien que les très grosses carottes anciennes comme la Colmar, sont devenues entièrement consommables, ce qui n’était pas le cas autrefois, à cause de leur coeur ligneux.
Variétés de primeurs
- Amsterdam à forcer : racine demi-longue, cylindrique, chair fine et tendre. Peut se passer d’éclaircissage et donne de petites carottes idéales pour bocaux.
- Race Bellot : vieille variété courte toujours cultivée sous châssis. Également appelée Saint-Fiacre.
- Race Buror HF 1 : racine demi-longue à chair et coeur très rouge. Idéale pour les premiers semis sous châssis.
- Race Courte améliorée : racine obtuse en forme de toupie, chair rouge excellente ; très précoce.
- Race Courte de Hollande : variété très précoce à chair tendre et parfumée. Toujours très cultivée sous châssis.
- Race Gonsenheimer (marché de mai) : variété très hâtive pour le châssis et les semis de pleine terre en mars-avril.
- Race Nanco : très précoce et productive ; chair très rouge de bonne qualité. Convient aussi pour semis d’artère-saison.
- Race Nantaise à forcer : très précoce à feuillage réduit, racine cylindrique. Semis possible en pleine terre en mars-avril et en automne.
Variétés d’été et d’automne
- Bastia HF 1 : type Chantenay à racine conique, longue de 16 cm, peau lisse, feuillage vigoureux.
- Boltex : racine demi-longue à bout obtus et toupie ; chair et coeur bien rouges. A ne pas semer avant le 15 avril.
- Carentan : grosse racine cylindrique très colorée ; feuillage vigoureux. Valable en toutes saisons.
- Chantenay : racine demi-longue conique en toupie à chair bien rouge. Excellente pour semis en juin.
- Nandou HF1 : type nantais, racine cylindrique un peu obtuse, excellente qualité et rendement régulier.
- Nantaise : racine demi-longue à chair fine bien colorée. La plus cultivée ; à preuve ses nombreux types et ses races très nombreuses : Abondance, Caillard, Carine, forte, Stella, Tamino, Tantal, Tim Tom, Tip Top, etc…
- Scaria : racine longue, conique, très rouge. Peut se semer à partir du 15 avril.
- Touchon : racine cylindrique à collet fin un peu violacé, d’excellente qualité. Valable pour tous semis.
Variétés d’hiver
Ce sont les variétés que l’on sème pour la conservation d’hiver et de printemps ; elles sont conservées en silo ou sur place sous protection.
Les variétés d’été et d’automne sont valables pour l’hiver.
- Colmar : racine volumineuse, longue, presque cylindrique à chair fine, bien colorée et sucrée. Variété très attractive qui n’existe plus qu’en races améliorées.
- De Frise : racine cylindrique, grosse à bout rond. Le type s’appelle également de Berlicum.
- De la Halle : racine demi-longue cylindrique de bonne qualité et de haut rendement.
- De Luc (« Eysinès ») : racine demi-longue, grosse à chair très fine.
- Juwarot : le grand intérêt de cette variété récente est sa teneur en vitamines.
- La productive : racine longue, régulière, cylindrique à bout rond.
- Longues lisses de Meaux : grosse racine sucrée de bonne conservation. Demande une terre profonde.
- Saint Valéry : racine très longue, conique et pointue, très productive. Tardive et moins cultivée qu’autrefois.
- Sytan : racine demi-longue légèrement conique à bout obtus, peau lisse très colorée. Excellente qualité gustative et bonne conservation.
- Tilques (Géantes de Milly) : racine longue et cylindrique à collet violet.
Parasites et maladies
Les carottes sont généralement résistantes aux parasites et aux maladies.
La plupart des problèmes sont dus simplement à une conservation dans de mauvaises conditions en automne et en hiver.
Une préparation soignée du stockage est en fait la meilleure précaution à prendre contre la plupart des maladies citées ci-dessous.
En cas d’attaque, éliminez et détruisez aussitôt les carottes atteintes pour éviter l’extension des dégâts.
- la mouche de la carotte : cet insecte commet des dégâts également sur d’autres légumes, par exemple sur le navet et le céleri. Les dégâts les plus importants sont généralement obzrvés par temps chaud et sec, sur sol très drainant. Les surfaces importantes de culture de carottes, comme celles des maraichers, sont plus vulnérables que les petites parcelles.
La mouche de la carotte mesure environ un centimètre ; elle est noire, a des pattes jaunes et des ailes transparentes. Elle est attirée par l’odeur caractéristique du feuillage de la carotte. Les zones de sol fraichement remuées près des rangs sont pour elle un lieu idéal pour y déposer ses oeufs. Les minuscules larves jaune pâle, qui en sortent, s’attaquent aux racines et peuvent dévaster la culture. Le feuillage, qui rougit et se fane, est le symptôme le plus visible sur l’appareil aérien.Les plantules peuvent également être atteintes.
La mouche de la carotte sévit principalement à la fin du printemps, c’est pourquoi on peut l’éviter en retardant le semis jusqu’au début de l’été. La seconde génération d’adultes ne commence pas à pondre avant la fin de l’été, et les larves qui en sont issues ne risquent pas de causer de gros dégâts.
Étant donné que l’odeur du feuillage se dégage inévitablement à l’éclaircissage, semez les graines le plus clair possible, ce qui limitera les manipulations des plantules.Éclaircissez le soir au moment où la mouche est la moins active et détruisez aussitôt les plantules arrachées. N’utilisez jamais une binette pour éclaircir, car la terre remuée attire les femelles qui veulent pondre.
Certains vieux jardiniers sèment des rangs de persil entre les rangs de carottes, car l’odeur du persil a la réputation de contrecarrer celle de la carotte et ainsi de détourner l’attention de la mouche. On attribue cette même propriété bénéfique à des rangs d’oignons intercalés entre les carottes. Vous pouvez encore ratisser le sol le long des rangs de carottes avec un râteau trempé dans de l’huile de paraffine qui laissera sa propre odeur. Vous pouvez enfin avoir recours à des pulvérisations de bromophos, en suivant les indications du fabricant. - Les larves de taupin : ce ravageur risque de causer de gros dégâts dans les jardins négligés et dans les prairies récemment transformées en jardins ; en revanche, il est sans danger dans les jardins cultivés depuis plusieurs années.
Les larves jaune d’or, longues d’environ 2,5 cm, brillantes, à six pattes, vivent dans le sol et se nourrissent aussi des racines de nombreuses autres plantes, causant des dégâts sévères.
Les meilleures précautions consistent à garder le jardin propre et bien cultivé, et également bien occupé. Désherbez à la main entre les plantes pour lutter contre les herbes sauvages ; par la même occasion, vous exposez les larves aux oiseaux insectivores. Les graines traités avec un insecticide sont en général moins vulnérables. Si le sol est très infesté, traitez avec des insecticides comme le diazinon ou le bromophos, en suivant les indications du fabricant. - Le puceron : il affaiblit les plantes en sucent la sève des feuilles. Certains d’entre eux s’attaquent aussi aux racines et sont donc doublement redoutables. Le feuillage devient rabougri, fané, gris verdâtre.
Pour lutter contre les pucerons, utilisez un produit à base de roténone des que vous repérez leur présence, et répétez le traitement au besoin. Comme ils attaquent par temps sec, si vous arrosez bien les plantes, vous limiterez les risques. - L’anguillule de la carotte : il existe différents types d’anguillule qui attaquent à la fois les graminées et les légumes. Ces vers transparents, microscopiques, vivent à l’intérieur des tissus de la racine et se multiplient rapidement, pouvant entrainer la mort de la plante atteinte.
Il est difficile pour le jardinier amateur de lutter contre les anguilles par des insecticides, car ces vers restent dans le sol pendant un certain temps après l’arrachage de la plante-hôte.
Des carottes attaquées manifestent un dépérissement du feuillage et une déformation des racines : il faut immédiatement arracher et détruire l’ensemble de la culture. Vous ne pourrez pas semer à nouveau sur cette parcelle pendant au moins sept ans, et toues les serbes sauvages devront être soigneusement détruites. C’est la seule méthode efficace pour se débarrasser des anguillules, sinon les nouvelles cultures risquent d’être contaminées. - Le rhizoctone :c’est une maladie cryptogamique grave qui peut atteindre aussi bien l’asperge, le navet, la betterave ou la pomme de terre que la carotte ; elle se transmet par le sol. Les carottes malades portent une sorte de manchons de filaments rouge violacé entremêlés. Au dessus du sol, le feuillage jaunit.
Il n’existe pas de remède chimique contre le rhizoctone ; arrachez et détruisez les plantes malades. comme dans le cas de l’anguillule, ne ressemez pas de carottes au même endroit avant plusieurs années. - La racine fendue : c’est plus un désordre physiologique qu’une maladie, généralement dû à des apports d’eau irréguliers ; par exemple, lorsqu’une forte chute de pluie suit une période de sécheresse, la chair interne de la carotte croît plus vite en volume que la peau, plus dure et elle fissure. La meilleure précaution à prendre est de veiller à ce que les carottes ne souffrent jamais d’un manque d’eau prolongé.
- La sclérotiniose : cette maladie apparait souvent lorsque les conditions de conservation sont mauvaises et trop humides. La sclérotiniose se traduit par le développement de filaments mycéniens laineux près du collet ; puis, sur ces filaments, apparaissent des spores noires qui peuvent par la suite contaminer d’autres plantes.
La meilleure précaution consiste à prévoir une bonne aération du silo ou des caisses, et à ne jamais stocker de carottes abîmées. Si vous constatez une attaque de sclérotiniose, éliminez et détruisez toutes les carottes atteintes. - La pourriture bactérienne : cette maladie bactérienne apparaît le plus souvent sur les racines blessées (au cours des manipulations ou par les ravageurs). Les carottes malades deviennent molles, se décolorent et dégagent une odeur désagréable en leur coeur, bien que leur aspect extérieur puisse paraître normal.
Comme dans le cas de la sclérotiniose, il faut alors éliminer et détruire les carottes malades pour que la maladie ne puisse être transmise à des plantes saines. Un sol ayant reçu une fumure importante et sur lequel les carottes sont cultivées plusieurs années de suite, les prédispose à cette maladie. - La pourriture noire : c’est une maladie que l’on rencontre sur les carottes de conservation et qui se traduit par des taches noires déprimées, en général Apres du collet. Comme ce champignon est transmis par la graine, mieux vaut acheter les graines chez un marchand grainier digne de confiance. Il n’existe pas pour le moment de remède chimique ; les racines malades doivent être détruites et surtout pas mises sur le tas de compost, ni enfouies dans le sol.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser via les commentaires situés en bas de cette page.
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Maintenant, l’équipe du calendrier lunaire vous propose un article : » Pourquoi choisir la permaculture ? »
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