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Il s’agit de regrouper des plantes de la même espèce et d’établir une rotation dans différentes zones du terrain de façon organisée année après année. La rotation des cultures a de nombreux avantages, comme prévenir les attaques de parasites et de maladies. Cette méthode de jardinage est essentielle pour une culture bio réussie. Elle est pratiquée depuis des siècles et a ainsi évolué en un système facile à suivre.

 

Pourquoi effectue t’on une rotation des cultures ?

Une culture continue sur le même terrain met les plantes et le sol en danger. Cela permet à de nombreux parasites du sol et maladies de se développer, et comme les cultures ont besoin des mêmes nutriments année après année, cette pratique épuise également les niveaux de nutriments.
Un sol pauvre entraînera des plantes en mauvaise santé, qui seront donc plus susceptibles d’être attaquées par les para­sites. Les récoltes seront donc réduites.

Avec la rotation des cultures, les groupes sont divisés en plantes de la même espèce, sensibles aux mêmes parasites et maladies.
Par exemple, les carottes, les panais, les betteraves et les pommes de terre sont les membres d’un groupe sujet à la mouche de la carotte, alors que les choux, les choux frisés, les brocolis et les choux de Bruxelles sont sujets à la hernie des crucifères et à la mouche du chou. Si les groupes sont cultivés dans différentes zones sur une base rotative, on peut éviter le développe­ment de parasites et de maladies du sol.

Combinée avec l’ajout régulier de fumier et de compost, la rotation des cultures rendra le sol plus riche, permettra de remplacer certains nutriments dans le sol et empêchera ainsi des déséquilibres de pH qui arrivent quand on cultive à répétition le même type de légumes. Le compagnon­nage de plantes accompagnera la rotation, surtout si on utilise des variétés de plantes qui contrôlent les attaques de parasites.

calendrier lunaire rotation des cultures

Avantages de la rotation des cultures

  • En premier lieu : éviter le développement de parasites et de maladies du sol.
  • Ensuite, empêcher l’épuisement en nutriments.
  • Du coup, un sol en meilleure santé.
  • Pour finalement des récoltes plus abondantes.

 

Etablir un plan de rotation

Les règles de base de la rotation de cultures sont très simples. Si vous prévoyez de faire une rotation sur quatre ans, les plantes que vous avez sélectionnées sont divisées en cinq groupes.
Le groupe 1 comprend les légumineux (petits pois et haricots), le groupe 2 les brassicacées (choux, choux de Bruxelles, brocolis, choux frisés), le groupe 3 les oignons et autres familles (salades, ail, maïs), le groupe 4 les légumes racines (pommes de terre, panais, carottes, betteraves) et le groupe 5 les cultures permanentes, comme les asperges et la rhubarbe.

Le terrain est alors divisé en cinq sec­tions. Les cultures permanentes se voient attribuées une parcelle spécifique et ainsi ne seront pas incluses dans le cycle de rotation. On attribue donc aux quatre groupes restants une partie du terrain. Chaque année, chaque groupe est déplacé dans la section voisine, ce qui fait qu’il faudra quatre ans à un groupe pour revenir à sa parcelle d’origine.

Si l’espace est limité, on peut faire une rotation sur trois ans, qui fonctionnera comme suit. Les cultures sont divisées en trois groupes, plus un pour les per­manentes. Les groupes sont répartis comme auparavant, sauf que le groupe 3 est incorporé dans le groupe 1.

Vous n’avez pas besoin de faire pous­ser chaque plante chaque année du cycle. Rappelez-vous que ce sont les groupes de légumes qui dictent le cycle selon leurs besoins en sol et leurs pro­blèmes. La rotation permet d’obtenir les besoins en sol corrects pour certaines cultures. Par exemple, les choux et le reste du groupe poussent bien dans un sol qui a été fertilisé au fumier l’automne passé, alors que ce n’est pas le cas pour les carottes et les autres légumes racines (sauf les pommes de terre). Là où les carottes seront cultivées, le terrain devra être creusé profondément en prévision.

Il est important de planifier l’endroit où les plantes seront chaque année pour connaître leur placement l’année sui­vante. Un plan détaillé peut donc vous aider à maximiser vos récoltes sur une année en déterminant les semis successifs, les cultures intercalaires et les cultures déroobées. Le plan doit non seulement inclure les plantes qui seront cultivées mais aussi les plantes compagnes et les amende­ments de sol nécessaires pour favoriser au mieux la croissance de vos plantes.

 

Problèmes courants

Quand vous allez planifier votre cycle, vous allez peut-être rencontrer certains problèmes. Vous allez voir que les pommes de terre prennent souvent plus de place dans un parterre que les autres plantes. Il y a également d’autres problèmes, comme l’hivernage des brassicacées ou les plantes laissées en sol pour la collecte des graines. C’est à ce moment que vous réaliserez que faire une rotation de cultures dans un petit jardin est difficile, et donc, que vous n’allez peut-être pas pouvoir faire une rotation stricte.

Si le manque d’espace s’avère ainsi être un problème, pensez aux stratégies suivantes. Gardez donc les brassicacées ensemble dans un groupe et ne les plantez jamais dans la même section deux ans de suite. Gardez les pommes de terre ensemble tous les ans.
Si vous en avez prévu beaucoup, déplacez donc tous les autres membres du groupe 4 dans le groupe 3. Gardez également en tête que certains légumes racines, comme les pommes de terre, aiment le fumier, alors que d’autres non, par exemple le panais. Enfin, alterner des plantes à racines superficielles, comme les choux ou la laitue, avec des plantes à racines profondes, comme les tomates ou les courges, va permettre aux racines des plantes de décompacter le sol. Cela vous aidera à préserver la santé du sol tout en dérangeant le moins possible son écosystème.

 

Exemple de répartition des sections

Section 1

– Petits pois
– Fèves
– Haricots verts
– Haricots d ’Espagne

Section 2

– Choux
– Choux de Bruxelles
– Brocolis
– Choux frisés
– Radis
– Rutabagas ou navets jaunes
– Navets
– Choux-raves

Section 3

– Bulbes d’oignon – Ciboules
– Échalotes
– Poireaux
– Ail
– Maïs
– Courges (cour­gettes, potirons)
– Salades

Section 4

– Pommes de terre – Panais
– Betteraves
– Carottes
– Salsifis
– Scorsonères
– Céleris
– Céleris-raves
– Tomates

Section 5

– Rhubarbe
– Asperges
– Herbes pérennes
– Artichauts
– Topinambours
– Choux marins (crambés maritimes)

Maintenant il ne vous reste donc plus qu’à passer à l’action ! Faites-vous plaisir, préparez un minimum et vous verrez ainsi chaque année que c’est de plus en plus facile.

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