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Les abricotiers (Prunus Armeniaca de la famille des rosacées) sont des arbres à feuilles caduques dont la vie est de 35 à 50 ans.
La période entre la plantation et la récolte est de 3 à 4 ans pour un arbre greffé et formé, et de 6 à 8 ans pour un plant non formé.
Leur taille varie entre 6 x 3,6 m en buisson et 2,4 à 3,6 m x 4,5 m en arbre palissé.
La récolte en moyenne est de 20 kg environ pour un arbre palissé ou un demi-nain adulte.

L’abricot est un fruit délicieux à chair orange, presque aussi succulent que la pêche, et certains le préfèrent pour son arôme. L’abricot pousse sur de petits arbres ornementaux très décoratifs dans un jardin ; les fleurs blanches ou roses doivent parfois être protégées des pre­mières gelées de printemps qui pour­raient les détruire.

Deux espèces de prunus donnent aussi des fruits de la famille des abricots : l’abricotier japonais ou Prunus mume aux fruits petits et peu parfumés est l’un d’eux ; on le fait surtout pousser pour son aspect séduisant : il donne au printemps des fleurs roses en profusion au léger parfum d’amande. L’autre espèce est le Prunus x dasycarpa, ou abricotier noir, choisi pour des raisons analogues. Ses pousses sont violettes et il donne au printemps un nuage de fleurs blanches. Ses fruits passent du violet au noir et ils ont le goût habituel des abricots.

Arbres des pays chauds par son origine asiatique, les abricotiers peuvent, comme le pêcher, pousser dans les régions au cli­mat tempéré et donner une récolte abondante.

Le choix de l’arbre

L’abricotier est généralement obtenu par le greffage à l’écusson sur un porte-greffe qui influence la vigueur et la forme définitive de l’arbre. Un des meil­leurs porte-greffe de l’abricotier est le Saint-Julien A, qui donne un arbre fertile de petite taille ; le Common Mussel pro­duit un arbre de taille moyenne et le Brompton, un abricotier important et vigoureux. Ces trois porte-greffe sont des pruniers.

Chez un pépiniériste, choisissez un arbre de deux ou trois ans greffé sur un pied nain en précisant la forme que vous voulez lui donner ; on vous fournira un spécimen dont le palissage a déjà été commencé.

Les abricotiers peuvent être palissés en cordons, mais cette forme ne doit être choisie que lorsque l’on dispose d’un espace très limité car les arbres donnent plus de fruits quand ils ne sont pas trop taillés.

Vous pouvez faire pousser un abrico­tier à partir de noyaux (franc), mais le potentiel de récolte est alors variable et on ne pourra définir exactement la variété. Mettez en pleine terre à un endroit abrité les noyaux de beaux fruits bien mûrs. Marquez remplacement, puis en hiver, déterrez-les et cassez-en la coquille. Replantez-les ensuite à 5 cm de profondeur, espacés de 20 cm, dans un compost sableux, sous châssis à un endroit chaud et ensoleillé ou dans un pot de 23 cm en serre. Les noyaux devraient germer au printemps. Au prin­temps suivant, enlevez les plantes, taillez-en la racine pivotante et replantez-les définitivement.

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COMMENT SEMER DES ABRICOTIERS

L’abricotier peut se semer, mais vous n’en connaîtrait généralement pas à l’avance la variété. Pour cela, il vous faudra attendre qu’il produise, c’est-à-dire quel­ques années. La variété produite est le plus souvent l’abricot commun, certes petit, mais de goût excellent.

Les pépiniéristes emploient de préfé­rence le semis dans le but d’obtenir des sujets francs, c’est-à-dire de petits sauva­geons aptes à recevoir par la suite le gref­fage, seul moyen de reproduire fidèlement une variété. Les sujets obtenus par gref­fage, abricotier sur abricotier, résistent mieux aux décollements des greffes. Cependant, les sujets issus de semis pré­sentent deux avantages importants en plus de la résistance aux décollements : ils sont de plus longue durée et subissent moins les gelées tardives qu’un bon nom­bre d’autres variétés.

Avant de procéder au semis, ayez soin d’attendrir auparavant les noyaux en les stratifiant. C’est en mars que l’enveloppe du noyau s’entrouve et laisse passer la jeune racine (radicule) ; le moment est venu alors d’effectuer le semis en pleine terre en espaçant les graines de 30 cm et en les recouvrant de 2 cm de terreau fin. La levée s’effectue très vite et les jeunes plants atteignent rapidement 40 à 70 cm de hauteur.

Emplacement et sol

Les abricotiers, comme les pêchers, ont besoin de chaleur en été pour bien réussir et d’hivers frais pour préserver son état de dormance. Ils peuvent pousser en buisson dans un verger, ou contre un mur, en leur donnant une forme définie, en général en éventail. Sauf dans les jardins bien abrités et chauds, la forme en éventail est généralement la meilleure, surtout quand l’arbre est planté contre un mur exposé au sud ou à l’ouest. Les variétés précoces peuvent être plantées contre un mur exposé à l’ouest ; celles exigeant plus de soleil réussiront mieux contre un mur exposé au sud.

Quel que soit l’emplacement choisi, les abricotiers craignent les gelées tardives et le vent même du sud-ouest. Leurs fleurs ne résistent pas aux gelées de moins 2 à 3° et les fruits au-delà de moins 1 à 1° ; or, leur floraison très précoce les expose plus que les autres arbres. C’est pourquoi en certaines régions, on préférera des variétés à floraison tardive.

En dehors de l’emplacement, le choix du sol doit être adapté à l’abricotier qui réussit bien dans un sol léger et calcaire, un sous-sol granitique ou calcaire. Une base calcaire recouverte d’environ 90 cm de sable argileux légèrement alcalin favo­rise la croissance de bons arbres et laisse espérer de belles récoltes.

Un sol trop sableux ou trop calcaire ris­que d’être sec et de manquer d’éléments nutritifs. Vous pouvez cependant y remédier en ajoutant des matières orga­niques dans le trou avant de planter, et en couches au pied de l’arbre au cours de sa croissance. Enrichissez d ’engrais bio la terre de rebouchage.

Il est préférable de ne pas planter l’abricotier dans un sol mal drainé et lourd, au sous-sol argileux. Si vous ne pouvez faire autrement, creusez un trou de 60 cm et déposez un mélange de bri­ques pilées et de moellons au fond puis remettez la terre mélangée à de l’argile, du sable, de la tourbe ou du grès. Comme les racines de l’arbre s’étendent considérablement, il vaut mieux traiter de cette façon un espace d’au moins 2,40 m sur 0,75 m.

Préparation du sol

Un sol de qualité moyenne doit être préparé quelques semaines à l’avance en y creusant un trou à une profondeur de deux fers de bêche. Retournez ensuite la terre à laquelle vous ajoutez des matiè­res organiques en décomposition très avancée, com­post, fumier ou terreau de feuilles, dans une proportion de 10 à 12 litres par m2. Les abricotiers appréciant un sol légèrement calcaire, ajoutez de la chaux pour porter le taux de pH un peu au-dessus de 7, mais ne procédez à ce traitement que quelques semaines après avoir mélangé les matières organiques.

Quelques jours avant la plantation, ajoutez 30 g de corne torréfiée, 25 g de poudre d’os et 110 g de poudre d’algues.

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CHOISISSEZ UN ABRICOTIER A UNE GREFFE

Si vous achetez un abricotier tige greffé en tête, je vous conseille d’exiger qu’il n’y ait qu’une seule greffe. S’il y en a deux, comme c’est souvent le cas, vous ris­quez une mésaventure de taille qui m’est arrivée sur mes quatre abricotiers à la suite de vents violents : le décollement à l’âge adulte d’une charpentière donnant aux arbres un aspect disgracieux en ne renforçant pas pour autant la branche maîtresse restante. Ces décollements sont d’autant plus à craindre que l’arbre porte beaucoup de fruits.

Cet aléa de culture s’explique d’abord par le manque d’affinité que marque par­fois l’abricotier avec son porte-greffe ; mais la raison majeure semble, à mon avis, s’expliquer par la présence des deux greffes. Lorsque l’abricotier porte ces deux greffes, le poids de la ramure, à l’obli­que, est réparti par moitié de chaque côté, les deux greffons ne se soudant pas. Par contre, s’il n’y a qu’un seul greffon déve­loppant trois ou quatre branches maîtres­ses, le poids de la ramure est harmonieuse­ment réparti tout autour du sujet et le centre de gravité reste dans l’axe du porte-greffe. Ainsi, il n’y a aucun risque de décollement ni de déséquilibre dans l’aspect de l’arbre (A noter qu’un arbre qui a subi un décollement peut en subir un deuxième !).

Plantation

La première moitié de l’automne est la meilleure époque pour planter les abricotiers qui démarreront au début du prin­temps. Si vous utilisez un conteneur et en procédant avec soin, vous pouvez aussi attendre la fin de l’automne ou même l’hiver pour planter. Mais le début de l’automne est meilleur car le sol est encore assez chaud, humide sans être pour autant détrempé et le temps encore doux.

Pour faire pousser un arbre en forme d’éventail, sur un pied nain contre un mur, prévoyez une longueur de 4,50 m, une hauteur d’environ 2,40 m et plantez-le à 15 cm du mur. Les arbres doivent être espacés de 3 m. Si les branches se chevauchent trop, le bout des rameaux peut être ramassé vers le tronc. Les arbres greffés sur des pieds plus vigoureux doivent être espacés de 6 m et il vous faut prévoir une hauteur de mur d’environ 2,70 m. Les arbres en buisson s’étendent sur 1,80 m dans toutes les directions.

Plantez l’abricotier en veillant à ce que les racines les plus hautes soient à 7,5 cm de la surface du sol. Assurez-vous que le trou est assez grand pour que celles-ci s’étalent suffisamment. Coupez nettement les racines cassées avant le point abîmé. Si elles ont séché pendant le transport, trempez-les pendant une heure ou deux dans un seau d’eau tiède.

Déposez l’arbre dans le trou et couvrez les racines d’une couche de terre meuble ; secouez l’arbre pour que la terre se mette bien en place et remplissez pro­gressivement le trou tout en tassant. L’arbre doit se dresser au centre du mon­ticule de terre. Si vous négligez ce point, le sol s’enfoncera autour du tronc et l’eau ne pourra pas s’écouler. Râtissez ensuite la surface pour permettre à l’air et à l’humidité de pénétrer. Vous pouvez également ajouter du terreau ou du com­post au pied de l’arbre.

Pour les arbres en éventail qui pous­sent à plat contre un mur, tendez des fils de fer auxquels les rameaux et les bran­ches seront attachés. Ces fils de fer seront espacés de 15 à 25 cm, le plus bas étant à 30 cm du sol. Fixez-les solide­ment à environ 10 cm du mur avec des pattes de scellement.

Les arbres en buisson doivent être tuteurés dans leurs premières années et ces tuteurs seront placés avant la plantation.

Conduite de l’abricotier en éventail

Quand les branches principales de l’arbre en éventail auront bien démarré, ce qui prend deux à trois ans suivant l’âge de l’arbre au départ, il est néces­saire de les tailler chaque année. On procède pour les abricotiers comme pour les pêchers, mais ces premiers demandent moins de temps et de soins.

La taille d’entretien de l’abricotier vise à donner naissance à de nouvelles pous­ses annuelles, régulièrement espacées. Taillez juste ce qu’il faut et n’élaguez pas trop radicalement pour que l’arbre puisse produire boutons et fruits. Tailler trop long donne trop de fruits, tailler insuffisamment ou pas du tout donne des récoltes trop abondantes et de qua­lité médiocre, ce qui épuise l’arbre.

Bien que des pousses d’un an produi­sent des fruits, ceux-ci seront de meil­leure qualité sur des rameaux de deux ou trois ans. A la différence des pêchers, il n’est pas nécessaire d’effectuer une coupe extensive sur les abricotiers ou encore de les effriter ou de les pincer. N’oubliez pas qu’une taille trop courte donne une petite récolte et qu’il est pré­férable de tailler légèrement les abricotiers.

A cause des risques de dépérissement ou d’infection par une maladie cryptogamique, la meilleure époque pour élaguer est la fin du printemps ou le début de l’été. Vous devrez aussi renouveler cette opération un peu plus tard dans l’année ; faites-le alors avant la fin de l’automne.

Eliminez tous les rameaux qui poussent vers le mur, ainsi que les branches mortes ou trop faibles. Coupez-les entière­ment ou à partir du point où elles com­mencent à se faner.

Deux ou trois semaines plus tard, quand les nouveaux rameaux ont assez poussé, marquez-les pour en faire des branches de remplacement et attachez-les de façon à les espacer régulièrement. Laissez-les ensuite pousser sans interve­nir pendant toute la saison. Ces branches doivent être espacées d’au moins 30 cm.

Procédez de la façon suivante pour les autres branches : enlevez-les complète­ment ou coupez-les après la quatrième feuille à partir du bouquet de feuilles à la base. Si les rameaux restants produisent des bourgeons, éliminez-les totalement ou pincez-les pour qu’il ne reste qu’une feuille après la base.

Des pousses très vigoureuses apparais­sent parfois au centre d’un arbre en éventail ; coupez-les entièrement (si vous n’en avez pas besoin comme branches de remplacement). Les branches de deux ou trois ans donnent les meilleurs fruits ; il est donc sage de couper les vieilles bran­ches tous les cinq ou six ans. Cela revient à couper une ou deux des branches prin­cipales de l’éventail qui seront rempla­cées par de jeunes pousses qu’il ne faut ni tailler ni pincer.

Quand vous ne savez pas si vous devez pincer ou tailler un rameau, ne faites rien s’il n’est pas trop chargé. C’est en éla­guant légèrement vos abricotiers que vous obtiendrez des récoltes abondan­tes. En automne, coupez les pousses sur les rameaux principaux si elles ne peu­vent servir de remplacement.

Taille d’un arbre en buisson

Pour donner une récolte satisfaisante dans le jardin, un arbre en buisson sera élagué en donnant aux branches princi­pales une forme arrondie. Une taille légère permet à l’arbre de fournir chaque année de nouvelles pousses bien espa­cées. Élaguez-le au même moment que les abricotiers en éventail et agissez comme pour les pêchers en buisson.

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Floraison et pollinisation

Pour fleurir, les abricotiers n’ont pas besoin d’agents pollinisateurs. La floraison a lieu au début du printemps, parfois plus tôt pour un arbre qui pousse contre un mur ; un arbre planté au milieu du verger aura deux semaines de retard. Les gelées ris­quant d’abîmer les fleurs, il est conseillé de protéger les arbres en les entourant d’une bâche en polyéthylène fixée à des baguettes ou des fils de fer, que l’on enroule pendant la journée quand il fait plus chaud. Veillez à ce que cette bâche ne touche pas les fleurs.

Au début du printemps, s’il y a peu d’insectes pollinisateurs, il faut faire la pollinisation vous-même : quand les fleurs sont bien ouvertes, à midi par exemple, transportez le pollen d’une fleur à l’autre à l’aide d’un pinceau très fin et passez-le délicatement sur le cen­tre de la fleur.

Arrosage

L’abricotier est originaire de pays où les étés sont chauds et les pluies rares, très fortes et de courte durée. La terre au pied d’un mur, généralement plus sèche que dans le reste du jardin, con­vient parfaitement à l’abricotier. Il a cependant besoin d’être arrosé de temps en temps, surtout quand ses fruits sont gros comme des billes. Arroser insuffi­samment à ce moment précis entraîne­rait l’abaissement de la récolte.

Si le temps est sec à l’époque de la plantation de l’abricotier, il est indispen­sable d’arroser. Sans cette précaution, l’arbre, très vulnérable, risquerait de dépérir. Évitez les arrosages irréguliers donnant un sol tantôt humide, tantôt sec ; cela risque de déclencher des désor­dres physiologiques entraînant un abais­sement de récolte. Les fruits seraient alors de médiocre qualité et les noyaux ouverts.

Fertilisation

Les abricotiers, comme les pruniers, ont sur­tout besoin d’azote et de chaux ; par con­séquent, faites un apport vers la fin de l’hiver.

Il est possible de ralentir la croissance de l’arbre en ajoutant du potassium : 150 g de cendres de bois par m2. Cet engrais doit être diffusé également autour des arbres, sans oublier que les racines s’étendent en général aussi loin sous terre que les branches au-dessus.

Il est bon, à la fin du printemps, d’étaler autour des abricotiers sur une épais­seur d’environ 2,5 cm une couche de matières organiques, fumier, compost ou terreau. Vous limiterez de cette façon l’évaporation du sol et l’apparition des mauvaises herbes. Renouvelez cette opé­ration en automne après la récolte.

Soins à porter aux fruits

Si les gelées ne les ont pas endomma­gés, les abricotiers donnent une bonne récolte et n’ont pas toujours besoin d’être élagués. Certains abricots tombent naturellement : les fruits ont alors la grosseur d’une bille ; commencez à tailler ensuite si cela vous paraît nécessaire.

Ôtez en premier les fruits qui poussent trop contre un mur, ceux qui sont mal formés ou trop petits. Ne laissez qu’un fruit en taillant chaque bouquet et veil­lez à ce que les fruits gardés soit séparés par une bonne dizaine de centimètres.

Vous pouvez élaguer dès que les pre­miers abricots sont tombés naturelle­ment et continuer lorsque les noyaux se sont formés. Le fruit cesse de grossir avec le durcissement du noyau ; il gonfle de nouveau dès que le noyau est dur. Taillez si besoin.

Il n’est pas inutile, dès que les abricots ont atteint leur taille normale, de couper les feuilles et les branches qui leur cachent le soleil. Ils mûriront en prenant une belle couleur. Si les oiseaux et les guêpes menacent, prenez des précau­tions nécessaires. Nous en reparlerons dans un prochain article sur les animaux dans le potager.

La récolte

Les premières variétés d’abricots sont mûres vers le milieu de l’été, les autres se cueillent jusqu’au début de l’automne. Même lorsque les abricots ont cessé de grossir et ont une belle teinte orangée, il est préférable d’attendre qu’ils soient arrivés à pleine maturité pour les cueillir. Toutefois, si les guêpes sont très mena­çantes, n’attendez pas ; laissez-les quel­ques heures au soleil et mettez-les à l’abri un jour ou deux avant de les consommer. Vous pouvez lutter contre les guêpes à l’aide de pièges à insectes en utilisant un liquide sucré.

Les abricotiers en conteneurs

Si vous manquez d’espace ou si le sol de votre jardin ne se prête pas à la cul­ture des abricotiers, il est tout à fait pos­sible de faire pousser de beaux arbres dans des conteneurs ou autres bacs. Cette méthode a l’avantage de vous per­mettre de déplacer les arbres, de les pro­téger des rigueurs de l’hiver et de les abriter au printemps.

Choisissez un conteneur de 30 cm de diamètre au minimum, assez grand pour que les racines puissent y tenir sans se casser ou se plier. Recouvrez le fond d’une couche de gravier, de briques cas­sées ou de tout autre élément de drai­nage sur une épaisseur de 2,5 cm.

Placez l’abricotier en étalant ses raci­nes, secouez-le doucement en remplis­sant le pot de compost. Le compost doit arriver à la marque fixée à cet effet sur le tronc de l’arbre et à 2,5 cm au moins du rebord du conteneur pour permettre l’arrosage.

Le compost doit être bien tassé, sur­tout sur les bords. Arrosez la plante à la fin de cette opération. Mettez-la ensuite quelque temps dans un endroit abrité, sans oublier de l’arroser.

En hiver, protégez les racines du froid en mettant le conteneur en terre ou en l’entourant de paille, de papier d’embal­lage et de fibre de verre.

On taille les abricotiers en pots pour leur donner la forme d’une pyramide. Pour cela, taillez la pousse principale en hiver les deux ou trois premières années, sans oublier de pincer les pousses latéra­les à la fin du printemps ou au début de l’été. Cette technique est différente de celle concernant les arbres en terre, mais les abricotiers en pots n’en donnent pas moins de très beaux fruits.

N’oubliez jamais d’arroser ; apportez un engrais bio à diffusion lente vers le mois d’avril, en proportion de 60 g par arbre. Étendez aussi du terreau ou du compost sur la terre à la fin du printemps ; à part cela, les soins sont les mêmes que ceux portés habituellement aux arbres.

Il est bon chaque année de replanter l’abricotier dans un conteneur un peu plus grand (40 à 45 cm de diamètre), sans oublier de rajouter du compost. Un abricotier en pot ne vit généralement pas aussi longtemps qu’un arbre planté en pleine terre, mais il donnera cependant de beaux fruits pendant sept à huit ans.

VARIÉTÉS D’ ABRICOTIERS

— Bergeron : gros fruit allongé tacheté de rouge sur la face insolée. Chair jaune orangé, ferme, juteuse, parfumée. Matu­rité : 5 au 10 août. Arbre vigoureux et
— Canino ( ex-Bulida) : variété espagnole bien adaptée au Roussillon. Mise à fruit rapide et bonne productivité. Intéressant pour sa précocité (20 au 25 juillet). Fruit peu coloré.
— Luizet : variété bien adaptée aux zones septentrionales. Gros fruit orangé virant au jaune vif à chair orangée, moyennement juteuse et parfumée. Maturité : 25 au 30 juillet.
— Paviot : très gros fruit symétrique, rouge orangé plus foncé à l’insolation à chair jaune foncé. Floraison demi-tardive, résistant bien au froid. Matu­rité : fin juillet, début août.
— Polonais : fruit assez gros, jaune lavé de rouge. Chair jaune, fine, fondante, sucrée et parfumée. Floraison brève et assez tardive. Variété vigoureuse. Maturité : 1er au 5 août.
— Rouge du Roussillon : fruit assez gros, jaune d’or lavé et ponctué de rouge. Chair jaune orangé, ferme et sucrée. Excellent pour la table. Maturité : fin juillet, début août.
— Rouge tardif Delbard : fruit très gros elliptique jaune d’or avec une zone surimprimée en rouge orangé. Chair juteuse, acidulée, sucrée. Arbre de vigueur moyenne s’adaptant partout. Maturité : 5 au 10 août.
— Stark earli orange : fruit gros, ovale, jaune soufre lavé de rouge à l’insolation. Chair juteuse, sucrée et très parfumée. Arbre de bonne vigueur pouvant se for­mer en gobelet. A besoin d’un long repos hivernal. Maturité : 10 au 15 juillet.

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Parasites et maladies

L’araignée rouge :

Elle s’attaque aux arbres poussant contre les murs et, de manière plus grave encore, à ceux qui poussent en serre. De minuscules taches grises ou jaunes apparaissent sur les feuilles de l’abricotier malade ; on peut voir sur le limbe inférieur des araignées microscopiques. C’est par temps chaud et sec que sévit cette « épidémie ». Arrosez donc fréquemment les abricotiers. En serre, humidifiez l’atmosphère. Sinon, il faudra vaporiser une décoction d’ail, une infusion d’ortie ou du purin de prêle.

Les cochenilles :

On les repère à la moi­sissure qui se forme sur les substances qu’elles font exsuder ; les feuilles et les tiges des abricotiers se recouvrent de cette moisissure noire et collante. Les petites taches brunes, rondes ou ovales, qui apparaissent sous les feuilles et les tiges, sont les cochenilles.

On les combat avec cette solution : diluez dans 1 litre d’eau, 1 cuillère à café de savon noir liquide, d’huile végétale et d’alcool à 90°. Puis pendant 4 jours, vous pulvérisez ce mélange.

La mouche verte et les capsides :

Ces insectes se nourrissent de la sève des feuilles, surtout aux extrémités des pousses nouvelles. Ils attaquent aussi les jeunes tiges. Les feuilles prennent une couleur jaune ou vert pâle et s’enroulent en cornet. Les capsides font des trous gros comme une tête d’épingle sur les feuilles qui se déchirent puis meurent.

Mouches vertes et capsides apparais­sent au printemps ou en été. Vous pou­vez les combattre par un élagage régulier. Les coccinelles vous en débar­rasseront également avec plaisir, elles en raffolent !

Le dépérissement de l’abricotier :

C’est la maladie cryptogamique la plus grave de l’abricotier et une des raisons pour les­quelles on hésite souvent à le cultiver. Elle est causée par un champignon qui apparaît sur les arbres affaiblis par les gelées de l’hiver ou un élagage trop sévère. Un mauvais drainage du sol peut aussi être la cause de l’apparition de cette maladie à laquelle certaines varié­tés d’abricotiers sont plus prédisposées que d’autres.

Le champignon attaque d’abord l’extrémité des jeunes pousses (et les fleurs s’il y en a) ; il avance ensuite le long de la branche en la nécrosant. Les feuilles et l’écorce se dessèchent et prennent une couleur bistre. De la gomme se forme sur les grosses branches.

A la fin du printemps, au moment de l’élagage, coupez les branches mortes avec beaucoup de soin. Sciez-les par le haut et le bas pour que le bois n’éclate pas. Lissez la coupure au couteau puis passez-y une couche de produit cicatrisant.

Le chancre bactérien :

C’est un champi­gnon qui peut tuer l’arbre. La contamina­tion s’effectue à la faveur de blessures diverses. La partie supérieure des feuilles prend une couleur argentée. Les bran­ches se tachent de brun à l’intérieur (ce que l’on remarque en les sciant). Des chancres violets et bruns se forment.

Si la maladie est développée, coupez et brûlez les branches atteintes. Enduisez la coupure d’un produit cicatriciel. Si peu de branches sont touchées, attendez avant de les couper. Il arrive en effet que l’arbre fabrique ses propres anticorps.

La pourriture brune ou moniliose :

Ce champignon pénètre dans les fruits par les trous faits par les oiseaux ou les insectes. Les fruits atteints deviennent mous et bruns et se couvrent de taches circulaires. Cette maladie se propage rapide­ment lorsque les fruits sont en contact les uns avec les autres. Dès que vous repérez un fruit malade, par terre ou en réserve, brûlez-le. Le champignon passe du fruit à la branche, causant ainsi le dépérissement de l’abricotier ; si un fruit est atteint, coupez le rameau adjacent.

SYMPTÔMESORIGINE
Feuilles tachées de jaune ou d’orange, minuscules boules rouges sous les feuilles qui tombent prématurémentAraignée rouge
Substance noire collante sur les feuilles, points ronds bruns sur feuilles et écorce, parfois apparition de plaques noiresCochenille
Enroulement des feuilles et tiges nouvelles, arrêt de la croissance, trous en tête d’épingle sur les feuillesMouche verte Capside
Les feuilles et les tiges nouvelles deviennent bistres à partir des extrémités ; l’arbre se développe malDépérissement
Arrêt de la croissance sur des pousses ou des branches entières ; les feuilles deviennent argentées sur leur partie supérieureChancre bactérien
Les fruits se couvrent de taches brunes, deviennent mous ; des pustules beiges apparaissent parfois sur les tachesMoniliose

Mes coups de coeur :
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