Comment venir à bout des mauvaises récoltes de fruits
Il est toujours très décevant pour un jardinier de faire une mauvaise récolte de fruits ou même une récolte faible et irrégulière. Et c’est démoralisant lorsque ces mauvaises récoltes durent plusieurs années. Que vous ayez fait des plantations de jeunes arbres fruitiers (il est alors tout à fait normal que vous ayez hâte de voir votre investissement rentabilisé) ou que vous ayez, au contraire, hérité d’arbres adultes de belle taille, vous seriez sûrement absolument désolé de constater que ces derniers produisent peu ou pas. La première chose à faire est de déterminer à quel moment précis les choses ont mal tourné.
En ce qui concerne les arbres ou arbustes fruitiers qui produisent mal on peut établir trois catégories :
- ceux qui n’ont jamais donné de fruits,
- ceux qui, après avoir commencé à bien produire, se sont arrêtés (ou dont la production a baissé)
- et enfin les sujets plus âgés dont la production se réduit progressivement.
Alors finissons-en avec les mauvaises récoltes de fruits !
Les causes de l’absence de fruits
Les unes sont accidentelles et passagères, les autres sont durables. La nature vient, sans qu’on ait besoin de l’aider, à bout des premières ; quant aux secondes, qui peuvent être dues à l’état physiologique de l’arbre ou à son milieu, par exemple. Elles requièrent une action efficace de la part du jardinier.
Il faut savoir que les bourgeons à fruits sont tout à fait différents des bourgeons végétatifs (donnant des feuilles ou des rameaux). Ces bourgeons floraux sont de forme arrondie et plus gros que les bourgeons végétatifs (généralement effilés ou aplatis) ; la distinction est toutefois moins évidente pour les petits fruits. Les fleurs se développent aux aisselles des feuilles ou, en grappes, sur des dards ; parfois sur le vieux bois, parfois sur le bois de l’année précédente.
Les bourgeons à fruits se forment mais ne s’ouvrent pas
a – Dommages causés par les oiseaux :
Si les bourgeons floraux sont présents mais ne s’ouvrent pas au printemps, il est fort probable que ce sont les oiseaux qui les ont abîmés ou fait tombés. Les dégâts causés par les oiseaux ne sont certes pas un phénomène nouveau ; mais on en constate une certaine aggravation depuis quelques années, surtout dans les zones suburbaines. Les principaux responsables de ces dommages sont les merles, les bouvreuils, les moineaux et les mésanges : on estime, par exemple, qu’un bouvreuil se nourrissant de façon systématique peut détruire 10 000 bourgeons floraux en une seule journée d’hiver.
Sur les groseilliers rouges ou blancs, les groseilliers à maquereau et les pruniers, ces dégâts peuvent commencer en hiver, dès novembre. Les attaques contre les pommiers et les cassissiers sont plus rares au milieu de l’hiver, elles commencent généralement au printemps. Quant aux poiriers, c’est entre la fin de l’hiver et le début du printemps qu’ils sont les plus exposés.
La façon la plus sûre de protéger les arbres contre les oiseaux est d’étendre un filet.
Plusieurs façons :
- soit sur une armature,
- directement sur les arbres,
- soit tout le verget d’un coup,
- chaque arbre individuellement.
Filet de protection pour oiseaux :
cliquez sur l’image ci-dessous
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Malheureusement ces attaques sont alors encore à craindre par mauvais temps, quand les oiseaux ne trouvent pas d’autre nourriture. Une forte chute de neige, par exemple, peut coller le filet aux arbres permettant ainsi aux oiseaux d’atteindre les bourgeons. Pour pallier cet inconvénient, choisissez des armatures très solides (je vous décrirai d’autres méthodes de protection, dans un prochain article intitulé «Les animaux dans le jardin »).
Les groseilliers à maquereau sont particulièrement sensibles aux attaques des oiseaux ; leurs pousses, une fois dépouillées de leurs fruits, risquent en effet de mourir. Pour cette raison, et à moins que vous ne soyez en mesure de les protéger efficacement, mieux vaux en retarder la taille jusqu’au début du printemps, ou même jusqu’à l’apparition des premières feuilles : leurs pousses épineuses constitueront, par la suite, une sorte de protection ; de plus, quand vous taillerez, vous serez sûr de ne conserver que des bourgeons et des pousses viables.
Certains arboriculteurs lient ensemble les rameaux des cassissiers pour les protéger du gel ; par la même occasion, ils protègent de l’attaque des oiseaux le cœur du buisson.
b – Dommages causés par les insectes :
Bon nombre d’insectes peuvent également détruire les bourgeons des petits fruits et causer ainsi de mauvaises récoltes.
Si vos cassissiers, après avoir vu leurs bourgeons gonfler de façon prometteuse en hiver et au début du printemps présentent ensuite un arrêt dans le développement de ces derniers, vous pouvez être sûr qu’il y a attaque de phytoptes, laquelle se traduit par un gonflement anormal des bourgeons. Pour détruire cet acarien, qui transmet, en outre, certains virus, le mieux est de brûler les plantes atteintes et d’en planter de nouvelles, plus saines.
Parfois, ce sont les bourgeons des groseilliers rouges ou blancs ou des groseilliers à maquereau qui sont attaqués : le centre du bourgeon vire au brun et meurt ; les oiseaux se nourrissant de phytoptes, ce sont souvent eux qu’on accuse, à tort, dans ce cas-là. Seul un examen au microscope peut permettre de déterminer la cause réelle des dégâts.
Le poirier et le pommier sont, quant à eux, vulnérables aux attaques de l’anthonome : les bourgeons à fleurs, qui s’ouvrent mal ou pas du tout, prennent alors une teinte rouille ; d’où la qualification qui leur est alors donnée de bourgeons «en clous de girofle ».
Les bourgeons à fruits ne se forment pas :
C’est un problème qu’on rencontre rarement avec les petits fruits, mais plus souvent sur les arbres fruitiers. L’arbre se développe bien mais aucun bourgeon floral ne se forme. Ici encore, il y a de nombreuses causes possibles et il faut identifier le problème avant de traiter.
Ce phénomène peut être dû à un porte-greffe trop vigoureux. Par exemple un pommier greffé sur un porte-greffe de type Doucin peut mettre près de huit ans à entrer en production, tandis qu’un pommier en buisson greffé sur Paradis peut commencer à donner dès la troisième saison. Un poirier écussonné sur un porte-greffe franc (issu de semis) peut demander quinze ans avant de fructifier, alors que greffé sur cognassier il n’aurait demandé guère plus de quatre ans. C’est une raison supplémentaire pour acheter vos arbres dans une pépinière digne de confiance.
Si c’est effectivement votre porte-greffe qui est trop vigoureux, il vaut, en général, mieux carrément arracher l’arbre (outre qu’il mettrait longtemps à produire, il atteindrait sûrement des dimensions trop importantes pour votre jardin) et en replanter un autre.
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Une deuxième cause possible au retard à fructifier est une taille d’hiver trop rigoureuse, qui favorise la croissance végétative des feuilles et des pousses aux dépens de celle des bourgeons à fruits. Taillez alors moins sévèrement en hiver, et pratiquez une taille légère en été.
Certaines variétés de pommes, ainsi que quelques poiriers, portent leurs bourgeons à fruits aux extrémités de leurs pousses, et la taille risque de les supprimer. Ces variétés fructifient sur rameaux couronnés et doivent être taillées avec soin.
Le plus souvent, pourtant, votre mauvaise production sera due à un sol trop riche : vous avez planté, par exemple, des arbres fruitiers sur remplacement d’un ancien potager dont le sol a été enrichi par des fumures successives. Dans ce cas, stoppez les apports d’azote et semez, autour des arbres, du gazon, que vous tondrez régulièrement ; il absorbera l’excédent d’azote.
a – Taille des racines :
Cette opération demande du temps mais c’est un moyen très efficace de réduire la vigueur d’un arbre et d’établir un équilibre entre végétation et fructification.
Taillez les racines à la fin de l’automne ou au début de l’hiver.
Dans le cas d’un arbre jeune, vous pouvez déterrer entièrement ce dernier, raccourcir ses racines épaisses (à rôle d’ancrage) tout en préservant ses racines fibreuses (à rôle nutritif). Replantez-le ensuite. Ce traitement est en général très efficace ; il a été constaté, par exemple, que des pruniers transplantés un an après leur sortie de pépinière viennent à fruit avant ceux qui n’ont pas subi de transplantation.
Le plus souvent, cependant, lorsqu’on commence à prendre conscience d’un retard à la production, l’arbre a déjà quelques années, et il est trop gros pour être facilement déterré. La taille des racines doit alors être faite en place : creusez une tranchée d’environ 60 cm de profondeur décrivant un cercle autour de l’arbre, à environ 90 cm du tronc ; coupez à la bêche ou à la scie, si nécessaire, les racines épaisses qui dépassent. Essayez aussi de passer la bêche sous l’arbre, en profondeur, pour couper les racines vigoureuses qui s’enfonceraient verticalement dans le sol.
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Sur des arbres parvenus à maturité, mieux vaut pratiquer une taille moins sévère : ne creusez une tranchée en demi-cercle que sur l’un des côtés de l’arbre ; vous répéterez l’opération de l’autre côté l’année suivante.
Après cette taille, assurez-vous que l’arbre est toujours solidement ancré dans le sol ; au besoin soutenez-le avec un piquet. Autour des jeunes arbres, paillez le sol sur environ 5 cm d’épaisseur avec du compost bien décomposé ou de la tourbe, en évitant toujours le contact avec le tronc. Ce paillage limitera les pertes d’eau par évaporation.
Pour tailler les racines d’un arbre palissé contre un mur, creusez deux tranchées de 90 cm de longueur et 60 cm de profondeur, partant à angle droit du mur, à 75 cm du tronc, puis connectez-les par une tranchée parallèle au mur.
b – Racines issues du scion :
Elles provoquent également une croissance trop vigoureuse dont la fructification pâtit.
Si l’arbre a été planté trop profond, ou si le paillage entoure la base du tronc, il se peut que des racines issues du scion se développent au-dessus du point de greffe. L’effet nanifiant du porte-greffe est alors annulé et l’arbre y gagne en vigueur, aux dépens de la fructification qui peut être retardée de plusieurs années.
La solution consiste bien sûr à supprimer toutes ces racines ; mais il faut prendre certaines précautions. Il se peut, en effet, que les racines du porte-greffe aient, elles, perdu du terrain et ne soient plus capables de supporter le poids de l’arbre ni d’assurer leur rôle nutritif. Il faut donc éliminer les racines du scion progressivement, sur plusieurs années et rabattre sérieusement la croissance du système aérien pour équilibrer.
c – Écorçage :
Une autre méthode, encore plus radicale, pour diminuer la vigueur de l’arbre consiste à enlever du tronc un anneau d’écorce. Bien que ce soit beaucoup plus simple à faire que la taille des racines, il ne faut avoir recours à cette technique qu’en dernier ressort car c’est une opération très risquée. Quoi qu’il en soit, n’écorcez que pommiers ou poiriers, jamais les pruniers ou les autres fruits à noyau ; ils risqueraient d’être contaminés par la maladie du plomb ou la gommose.
Le but de cet écorçage est de stopper le flot de sève qui redescend des feuilles vers les racines. Les racines ne sont, temporairement, plus alimentées tandis que les rameaux stockent un excès d’hydrates de carbone qu’ils utilisent pour la fructification. L’effet dure jusqu’à la cicatrisation de la blessure. Bien sûr, plus l’anneau sera large, plus cet effet sera long. Cet anneau peut être taillé plus large pour les arbres âgés que pour les jeunes sujets. Mais attention, ne dépassez en aucun cas 1 à 1,5 cm. Mieux vaut se limiter à 0,5 à 1 cm, pour les arbres adultes, à moins pour les jeunes sujets.
Procédez à cet écorçage au printemps quand les autres arbres sont en fleurs. Faites deux entailles parallèles autour du tronc, sous la branche la plus basse. Enlevez l’anneau d’écorce en prélevant, en même temps, une première couche de tissu assez mou. Juste après la coupe, éliminez l’air de la blessure en la recouvrant d’un ruban adhésif isolant : collez ce ruban de part et d’autre de la blessure, sans l’appuyer sur celle-ci. A l’automne la blessure sera cicatrisée e t vous pourrez retirer le ruban adhésif.
Il y a floraison mais pas nouaison
L’arbre fleurit mais ne donne pas de fruits : ici encore, de nombreux facteurs peuvent être cause de cet accident. Encore de mauvaises récoltes en perspective.
a – Le gel :
Les dégâts causés par le gel sont connus de tous. Si vous craignez des gelées pendant la floraison, il vous est possible de protéger localement vos arbres en les couvrants de toiles de sac, de vieux rideaux ou de vieilles couvertures. C’est facilement réalisable pour les arbustes, plus difficile pour les gros arbres. Les arboriculteurs, eux, ont recours, soit à des chaufferettes, soit à des pulvérisations continues d’eau pour lutter contre le gel, mais ces méthodes ne sont en général pas transposables au jardin.
Notons que les fleurs souffrent du gel en dessous de 2° (seul le prunier peut résister à des températures inférieures à -5°) et que les jeunes fruits subissent des dommages à partir de -1°.
Si les gelées printanières sont fréquentes, plantez vos arbres en situation abritée et choisissez des variétés à floraison tardive. Si vous prenez toutes ces précautions, seule une véritable malchance pourrait vous priver de fruits plusieurs années de suite.
Les gelées au moment de la floraison peuvent être fréquentes dans les régions froides, mais aussi dans les jardins situés dans des creux : l’air froid nocturne s’accumule ; faites alors une ouverture dans votre haie ou votre clôture, au point le plus bas du terrain, afin que l’air froid continue à descendre et ne s’arrête pas sur votre terrain.
Tout comme le gel, une longue période de pluies violentes pendant la floraison peut détruire les fleurs ou empêcher l’activité des insectes pollinisateurs. Certains fruits, en particulier le cassis, sont plus sensibles que d’autres ; plantez-les toujours en situation abritée ; et, dans les jardins exposés au vent, prévoyez un brise-vent, les insectes pollinisateurs l’apprécieront beaucoup.
b – La pollinisation :
La plupart des pommiers et poiriers, presque tous les cerisiers, de nombreux pruniers et certains arbres à pépins ne peuvent être fécondés que par le pollen d’une variété différente de la leur : on parle alors de pollinisation croisée ; les variétés n’ayant pas besoin d ’un pollinisateur d ’une autre variété étant dite autofertiles. C’est le cas de tous les petits fruits, sauf les myrtilles, des abricotiers, des nectarines, de certains figuiers et de tous les pêchers.
La période de floraison du pollinisateur doit, non seulement coïncider ou dépasser celle de la variété à polliniser, mais ce pollinisateur doit aussi apporter le pollen voulu. Il arrive, de plus, qu’une variété soit pollinisatrice d’une seconde, mais que l’inverse ne soit pas vrai. Il faut alors introduire une troisième variété pour polliniser la première. Si vous n’êtes pas sûr du choix du pollinisateur, consultez votre pépiniériste, il saura vous renseigner.
L’absence de pollinisation peut aussi être due à la pauvreté du sol en phosphore. Alors, avant d’entreprendre une plantation, analysez votre sol afin d’éviter des mauvaises récoltes.
Production irrégulière
Il arrive parfois que des arbres qui ne sont plus jeunes produisent bien une année puis irrégulièrement les années suivantes. Si plusieurs arbres ou arbustes de votre jardin, surtout s’ils sont de variétés différentes, sont affectés en même temps, cherchez le facteur commun. Ce peut être, entre autres, la sécheresse qui provoque des mauvaises récoltes.
La sécheresse au niveau des racines inhibe la croissance, ralentit le grossissement des fruits de l’année — elle peut même entraîner une chute prématurée des fruits — et compromet la récolte de l’année suivante. Le même phénomène peut se produire lorsque le sol est pauvre en potasse.
Les petits fruits sont particulièrement sensibles à la sécheresse pendant la saison de végétation et l’arrosage, au tuyau ou par aspersion, leur est indispensable. C’est tout particulièrement vrai des cassissiers et framboisiers, qui se développent de façon importante chaque année.
Plantes à fruits tendres :
muriers buissonnant sans épines :
cliquez sur l’image ci-dessous :
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Que ce soit pour la croissance de l’arbre ou pour le grossissement des fruits, l’arrosage est surtout utile à la fin du printemps et au début de l’été. Dirigez votre jet d’eau vers le sol plutôt que sur le feuillage, et cessez les arrosages dès que les petits fruits commencent à se colorer.
En ce qui concerne les arbres fruitiers, ils ont particulièrement besoin d’eau les premières années, et surtout, si le printemps est sec, l’année suivant la plantation. Rappelez-vous aussi que les arbres plantés contre un mur sont ceux qui demandent le plus d’eau car ils sont à l’endroit le plus sec du jardin.
Ne sous-estimez pas la quantité d’eau nécessaire ; elle est impressionnante : un bon arrosage pour 4 ou 5 jours, doit être équivalent à une chute de pluie d’au moins 25 mm, soit 24 litres d’eau par m2. Un bon paillage (de 5 cm d’épaisseur) au pied des arbres favorise, de plus, la rétention d’humidité. Il peut entourer la tige des petits fruits mais, pour les arbres, évitez son contact avec le tronc afin de ne pas provoquer l’émission de racines par le scion. Paillez au printemps, quand le sol commence à se réchauffer. A l’automne, incorporez le paillis à la couche de terre superficielle.
Chute des fruits
Dans le cas des pommiers, il est fréquent de constater, au début de l’été, la chute d’un grand nombre de jeunes fruits ; c’est un processus naturel d’éclaircissage. Si, toutefois, cet éclaircissage devient excessif et dure trop longtemps, il y a peut-être lieu d’incriminer, soit la sécheresse au niveau des racines, soit un traitement mal approprié, soit une mauvaise pollinisation, soit, enfin, une carence en potasse. D’autres arbres fruitiers peuvent présenter les mêmes symptômes pour les mêmes raisons. Les fruits attaqués par les larves de la tenthrède du pommier peuvent également cesser de grossir, se dessécher et tomber prématurément. La chute prématurée des pommes et des poires, juste avant que les fruits ne soient bons à cueillir, est caractéristique de certaines variétés.
Alternance
Dans certains cas, l’arbre donne une bonne récolte une année sur deux ; il ne fleurit pas, ou à peine, l’année suivante. Cette alternance se déclenche, en général, après une année de très forte production. Les pommes prennent souvent cette mauvaise habitude, en particulier les variétés Reine des reinettes, Beile de Boskoop et Reinette Clochard.
Pour venir à bout de cette alternance, et en finir avec les mauvaises récoltes, il faut pratiquer un éclaircissage important les années de forte production, soit en supprimant des bourgeons à fruits avant la floraison, soit en supprimant des fleurs pour ne laisser qu’un bouquet par rameau. Cet éclaircissage doit se faire tôt dans la saison. N’attendez pas que les jeunes fruits commencent à grossir. Les récoltes suivantes devraient être plus régulières.
L’alternance peut aussi être due à l’absence de fumure. Dans ce cas, faites des apports annuels à ce niveau.
Les arbres âgés cessent de produire
Nous arrivons enfin au cas du vieil arbre (ou arbuste) qui a toujours donné de bonnes récoltes. Celui-ci cesse progressivement de produire (ou produit de moins en moins).
Assurez-vous d’abord qu’il ne s’agit pas d’une maladie ; si non, il peut s’agir d’une carence minérale : aucun arbre ne peut, année après année, tirer des éléments nutritifs du sol sans épuiser ce dernier si le stock d’éléments nutritifs n’est pas renouvelé de temps à autre ; or, une carence en un ou plusieurs éléments nutritifs peut bloquer la croissance, réduire la production.
La carence la plus généralement observée dans les jardins est celle en potasse. Les feuilles des arbres sont alors généralement petites et de teinte vert bleuâtre. Elles ont des taches plus pâles entre les nervures et des sortes de petites écorchures sur les bords.
Les arbres peuvent être carencés en potasse simplement parce que le sol est trop riche en magnésie (cette dernière bloque l’absorption potassique), évitez donc les apports magnésiens.
Pour lutter contre les carences, en général (et notamment celle en potasse), paillez les arbres au printemps avec du fumier de ferme bien décomposé.
Maladies à virus
Les maladies causées par des virus peuvent faire considérablement baisser les rendements mais elles sont souvent difficiles à repérer. Pour chaque espèce de fruit, des détails concernant les maladies virales vous seront donnés dans un autre article à venir.
J’espère que toutes ces explications vous permettrons d’en finir avec les mauvaises récoltes de fruits.
Je vous remercie d’avoir consulté mon article sur « comment en finir avec les mauvaises récoltes de fruits »…
et je vous souhaite de bonnes récoltes dorénavant !